17/11/2024
We love coffee
Le 17 novembre 2024
We love coffee, 52 rue Pascal, 75 013 Paris
De 9h à 18h (samedi 10h, fermé le dimanche)
Note globale : 14
Situation : 12
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 15
Espresso double shot : 3,50 €
Aux mots croisés du jour : « Amour de Shakespeare » (love)
Coup de cœur pour ce coffee-shop du quartier des Gobelins :
We love son écrin,
ses quelques places sur le trottoir qui invitent à profiter du moindre rayon de soleil. Sa grande salle colorée et lumineuse, chaleureuse et cosy : du bois, des plantes, des bouquets sur les petites tables rondes et la table d’hôtes …
We love l’accueil
de cette famille de passionnés qui n’hésitent pas à partager leur amour du café.
We love les pancartes
qui préviennent que les repas se font sans ordinateurs et que ces derniers sont limités à 30 minutes sinon. Les addicts passent leur chemin, remplacés par des habitués pour la plupart, qui discutent dans une ambiance feutrée ou se plongent dans un livre. No stress, tout est tranquille et les quelques notes de jazz en fond sonore ajoutent une touche de détente et de bien-être. Peace and love …
We love son expresso,
un café d’exception torréfié par (l’excellent) Fève*. Le barista manie avec précision sa FAEMA E71, machine professionnelle haut de gamme au Design iconique des années 70. Aujourd’hui, il nous sert un éthiopien dont j’apprécie le goût intense et fruité. Mon Cher et tendre savoure son cappuccino dont la mousse dense s’accorde à la saveur délicate du café – même s’il aurait aimé une touche plus puissante en bouche.
We love tous les cafés … mais vous vous en doutiez un peu, non ? 😉
Pour conclure : un amour de café.
* Lancé en juillet 2019 par quatre passionnés, Fève propose des cafés de spécialité destinés aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers. Une passion cultivée au sein d’un atelier de torréfaction situé dans le XVe arrondissement de Paris.
03/02/2024
Le Verbalon
Le 4 février 2024
Le Verbalon, 198 rue de Tolbiac, 75 013 Paris
De 8h à 24h, 10h le samedi (sauf dimanche et lundi)
Note globale : 13
Situation : 12
Cadre : 13
Accueil : 12
Ambiance : 13
Café : 13
Prix d’un café : 2,30 €
Aux mots croisés du jour :
« Il est souvent en tournée » (Apéro)
« Verbalon » … pour « verre ballon », comme ceux qu’on trouve sur les tables : dans ce vieux bistrot, on annonce la couleur. On l’expose aussi, sur les murs et les bords du comptoir en étain, sans compter les plantes vertes, bien sûr. Rétro avec son sol en mosaïques et son mobilier à l’ancienne, il ne manque pas de charme.
Guetteurs, à vous la véranda : à l’angle des deux rues, c’est là qu’il faut se poster pour observer les flâneurs qui escaladent la Butte aux Cailles* ou les Smombies** qui manquent de se faire écraser sur l’artère principale !
Nostalgiques du Paris d’autrefois, préférez la salle. Gladys, la serveuse s’y active avec énergie. « Zut, je l’ai oublié : la tête à l’envers ! … Et le torchon du chef par terre, allez ! ». Pittoresque avec sa voix digne d’Arletty*** et sa bavarderie**** infatigable !
Les habitués l’interpellent et s’interpellent dans une ambiance gentiment bruyante. On s’inquiète des bulletins des enfants, de l’électricité qui augmente, des bouchons – pas ceux des bouteilles, non ! Le patron met un point d’honneur à servir de jolies quilles pour partager sa passion des vins d’auteur**** que son chef accompagne de petits plats de saison. Et ça plait : tout le quartier s’y donne rendez vous. Si la table vous tente, pensez à réserver, c’est presque toujours plein !
Pour conclure : pour boire un vert de rouge.
* Colline recouverte de prairies, vignes et bois à l’origine, elle tire son nom de Pierre Caille qui l’acheta en 1543.
** Smartphone + zombies = le nez dans leur Smartphone.
*** Figure mythique de l’âge d’or du cinéma français, Arletty est connue pour ses répliques culte, dont la plus célèbre dans « Hôtel du Nord » : « Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai un gueule d’atmosphère ! » (1898-1992)
**** Habitude de parler beaucoup, y compris pour ne rien dire (terme ancien, rarement utilisé de nos jours).
***** Vin qui ne ressemble pas à celui du voisin, donc tout sauf un vin standard, stéréotypé et fait pour plaire au plus grand nombre. Il est donc rarement produit en millions d’exemplaires. NB. Quilles = … bouteilles ! 😉
02/07/2023
Circus
Le 2 juillet 2023
Circus, 204 rue de Tolbiac, 75013 Paris
De 7h à minuit (8h le dimanche)
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 13
Ambiance : 14
Café : 12
Prix d’un café : 2,40
Aux mots croisés du jour : « Cercle de jeux » (Cirque)
« Circus » ? A l’origine, ce mot latin désignait un cercle, puis le lieu où se déroulaient des courses de chars, qui a donné ensuite … « cirque » : nous y voilà !
Au pied de la Butte aux Cailles, un grand store jaune aux bordures bleues, rouges et vertes colore joyeusement la terrasse d’angle d’une brasserie. La toile d’un chapiteau ? Presque !
« Bienvenue sur la piste aux étoiles ! » affiche la devise au-dessus de la porte.
Sans hésiter, on entre : Il n’y a pas d’âge pour aller au cirque !
La salle est spacieuse, chaleureuse et rétro, avec son bon vieux parquet et ses gros radiateurs en fonte. Les tables rondes sont conviviales, les assises confortables. On s’y installe pour observer plus attentivement les détails. Le cirque est partout : sur les photos en noir et blanc qui couvrent tout un mur, les menus, maquettes de chapiteaux, affiches et autres maximes écrites sur les murs. « Ne pas déranger les animaux » : nos souvenirs d’enfance s’en reviennent. Les otaries dont la démarche nous faisait hurler de rire, les tigres qui nous donnaient des sueurs froides, et puis les funambules*, les clowns. Tiens, il y en a un grand dans un coin … en Playmobil !
Certains soirs, des magiciens viennent présenter leurs tours, la salle retient son souffle.
La semaine dernière, c’étaient des choristes, Fête de la Musique oblige. Et qui ?
John Meldrum et les Highlites**, venus faire leur numéro au Circus : incroyable !
Pour l’heure, l’équilibriste entre en piste ; elle virevolte entre les tables avec son plateau de tasses et de verres. Du vrai trapèze volant !
Et l’expresso, il est comment ? Costaud : après ça, tu soulèves la terre sans filet …
Au moment de quitter la scène, on jette un dernier coup d’œil au-dessus de la porte :
« A bientôt pour notre prochain spectacle ! » …
Pour conclure : une bonne piste …
* Ancien nom de cette brasserie jusqu’en 2012.
** Extraits de l’Oratorio de la Paix que nous avions chanté à l’Alhambra en 2013, ainsi que des chansons de Johnny Cash, Steven Stills et Bob Dylan : de quoi me rappeler de bien jolis souvenirs !
12/02/2023
La Manufacture
Le 12 février 2023
La Manufacture, 62 bd des Gobelins, 75 013 Paris
De 7h à minuit (8h à 23h30 le dimanche)
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 15
Accueil : 13
Ambiance : 14
Café : 13
Prix d’un café : 2,40 €
Aux mots croisés du jour : « Ne sont pas imprimés pour être lus » (Tissus)
La « Manufacture Royale des meubles et des tapisseries de la Couronne », c’est ce majestueux bâtiment où les meilleurs tapissiers, peintres, orfèvres, graveurs et ébénistes du Royaume avaient été regroupés par Colbert dès 1662*.
Actuellement dédiée à l’approvisionnement en tapisseries et tapis des palais officiels de la République, il est possible (et instructif !) de visiter les coulisses de ses ateliers de restauration*.
Quelques mètres plus haut, c’est une autre Manufacture qui nous attend … qui n’en a pas moins un lien avec la précédente : pour un peu, on se croirait dans l’atelier d’un de ses artisans. Les inscriptions d’« artiste cartonnier » et « maître licier tapissier » sont d’ailleurs toujours gravées sur le mur. Au fond, d’anciennes armoires dont les vitrines grillagées laissent apparaître de nombreuses fioles de teinture. Elles disposent aussi de longs et fins tiroirs aux vieilles étiquettes indiquant (dans une superbe écriture cursive tracée à la plume !) les noms des couleurs : « jaune caille », « jaune souffre », « jaune de Naples » etc. Quelques gros radiateurs en fonte et meubles rétro complètent le décor, ainsi que … d’énormes nounours, nombreux, et parfois installés dans des positions acrobatiques !
Des ouvriers s’accoudent au zinc, tandis que les habitués retrouvent leur place en salle … et les accros à la cibiche** celles en terrasse : c’est un bistrot populaire qui semble rallier tout le quartier .
Mon cher et tendre apprécie la mousse du crème, de bonne qualité (de plus en plus difficile à trouver !), mais le café lui-même a plus de force que de saveur ; je dirai même plus : il faut pas le chercher !
Pour conclure : un café de bonne facture.
https://www.oubruncher.com/brunch-la-manufacture-75013-7592.php
* Au milieu du XVè siècle, Jehan Gobelin était un teinturier de laine réputé, installé près d’un moulin sur la Bièvre, connue pour ses qualités tinctoriales. Ses descendants agrandissent les ateliers qui sont rachetés en 1662 par Colbert, Ministre de Louis XIV, pour en faire une Manufacture Royale.
** Terme ancien et familier pour désigner une cigarette.
15/10/2022
Le Mêlécasse
Le 16 octobre 2022
Le Mêlécasse, 12 rue de la Butte-aux-Cailles, 75 013 Paris
De 8h à 0h (1h30 le vendredi et le samedi), accessible
Note globale : 15
Situation : 16
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 17
Café : 13
Prix d’un café : 2,50 €
Aux mots croisés du jour : « L’effet d’une bombe » (tag)
La Butte-aux-Cailles, un nom en lien avec ces oiseaux si prisés des chasseurs ?
Pas du tout ! Pierre Caille en est à l’origine, ou plutôt sa famille par extension : en 1543, ce vigneron avait acquis un coteau sur cette butte champêtre couverte de vignes, bois, prés et moulins à vent.
La colline a gardé ses étroites rues pavées en pente, vieux pavillons et places typiques*: une oasis en dehors du temps.
Sur l’artère principale, le Mêlécasse** est une institution. De sa terrasse, on ne voit guère de monde (rare dans la capitale !) mais on profite de la lumière et de la tranquillité. A l’entrée, un « bonjour » plein de gentillesse nous accueille, et une fois installés, le même serveur s’enquiert d’abord, non pas de savoir ce que l’on veut boire, mais si l’on est bien : question limite incongrue pour les parisiens que nous sommes ! (C’est bien la première fois !!). Peu après, son collègue dépose nos boissons sur l’ancienne bobine à enrouler les câbles qui nous sert de table : un expresso dans une tasse-soleil (j’adore !) et un crème à la mousse si volumineuse qu’on dirait un bonnet de Schtroumpf*** !
La salle triangulaire (insolite !) ne manque ni de charme, ni de caractère : murs en pierres, chaises canées multicolores, guirlandes d’ampoules, tableaux de street art mais aussi bar plus traditionnel pour garder l’esprit brasserie. Tout est fait pour qu’on s’y sente bien … et de fait, on y revient : tout le monde connaît tout le monde. Dehors, on se salue, on se hèle, on se serre la pince. Dedans, on circule, on échange, on s’épanche. Et quand le soir tombe, l’équipe, toujours aux petits soins, allume de petites bougies qui font danser des flammes dans les yeux des derniers clients …
Pour conclure : melting top !
https://www.facebook.com/lemelecasseofficiel/
* Les carrières de calcaire de son sous-sol l’ont préservé des grands travaux d’Haussmann et lui ont permis de garder cet air de petit village. Mais, alors qu’il était historiquement ouvrier, le quartier est devenu un lieu de prédilection pour les artistes et hipsters aisés : en témoignent l’art de rue abondant, les lofts aux toits verdoyants et les boutiques gastronomiques.
** Abréviation de « mêlé-cassis », du participe passé « mêlé » et de « cassis » pour un mélange d’eau-de-vie et de liqueur de cassis. NB. Expression « une voix de mêlé-casse » : une voix rauque, éraillée.
*** Créature bleue à bonnet blanc imaginée par Peyo en 1958, vivant en communauté dans un village champignon au milieu d’une lointaine forêt.
22/05/2022
Vidici
Le 22 mai 2022
Vidici, 1 bd de l’Hôpital, 75 013 Paris
Tous les jours de 8h à 19h (10h le WE), accessible
Note globale : 12
Situation : 13
Cadre : 12
Accueil : 13
Ambiance : 12
Café : 12
Prix d’un café : 2,00 €
Aux mots croisés du jour : « Le dernier est bien élevé » (étage)
Vidici : trois syllabes qui évoquent la Rome antique et la contraction de la célèbre expression de Jules César Japrès sa victoire aussi rapide qu’inespérée: «Veni,vidi,vici*»
Vidici, c’est le nouveau concept de restauration rapide italienne et de qualité imaginé par Robert Ostermann**. Amoureux de la Botte, cet alsacien en ouvre un premier à Lyon en 2014, puis dans la capitale. Le succès est rapide et éclatant : « J’ai vu, j’ai vaincu ! », voilà qui lui correspond ! D’autant qu’il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : il prévoit un développement à grande échelle, en France et à l’international.
Un des points forts de ses « fast-good trattorias », c’est leur situation : à la sortie de la gare d’Austerlitz et face au Jardin des Plantes, celle-ci ne déroge pas à la règle. Un architecte transalpin a crée cet espace sobre et classe, aux volumes généreux. Et si le rez-de-chaussée s’apparente plutôt à un grand hall, les énormes jambons suspendus et cageots de produits frais apportent une touche de chaleur dès l’entrée. Plus intime, la mezzanine de l’étage, met en scène l’Italie avec ses photos grand format sur des lés de papier peint, ou plus réduites et amovibles.
On s’y rend entre 2 correspondances pour changer du traditionnel jambon-beurre et vivre une jolie parenthèse italienne***, mais aussi pour un simple « caffè ». Elaboré avec un torréfacteur artisanal qui sélectionne des grains supérieurs, il est torréfié une fois par semaine pour garantir sa fraîcheur. L’équipe, formée par des baristas professionnels, le prépare à partir d’une machine italienne**** aussi élégante que perfectionnée : espresso, latte, macchiato, capuccino, mochaccino …
Alors que donne-t-il ? Pour tout dire, nous sommes un peu déçus malgré les jolies tasses et la superbe mousse du Latte. Serions-nous tombés un mauvais jour ?
Pour conclure : Vidi … non sum persuasum !*****
https://www.facebook.com/vidicicaffe/
* « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu ! »
** Ex-patron de Paul et de Mezzo di Pasta
*** On y trouve les grands classiques italiens, et notamment des pâtes fraîches maison.
**** Victoria Arduino, le haut de gamme des machines expresso.
***** J’ai vu … je n’ai pas été convaincue !
01/03/2020
T-Kawa
Le 1er mars 2020
T-Kawa*, 34 avenue de la Porte d’Ivry, 75 013 Paris
De 9 h à 18h (22h vendredi et samedi), fermé le dimanche –
Note globale : 15
Situation : 8
Cadre : 13
Accueil : 18
Ambiance : 18
Café : 15
Prix d’un café : 0,80 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Battues par jeu » (cartes)
La Porte d’Ivry n’est certes pas l’endroit le plus bucolique, mais un lieu de passage souvent obligé.
Venue visiter un lycée professionnel, je passe devant ce café alternatif d’abord sans le voir tant il est discret …
et pourtant connu : on peine à trouver deux places !
Des mamans jouent aux petits-chevaux avec leurs fillettes, un étudiant pianote sur une tablette
tandis qu’une grand-mère reprend vertement deux garnements qui s’atticochent** devant un ordinateur.
Elle ponctue sa phrase de vigoureux coups de canne sur le sol : « Ici, on fait du calme, on n’est pas tout seul ! ».
Au fond, un groupe commente l’épidémie du coronavirus :
– Le mec du chauffeur de car, il l’a eu ; il est même pas sorti de son bled !
– Ca a été multiplié par 5 : la semaine prochaine, c’est dans le XIIIè !
– On va être isolés, c’est sûr. J’ai déjà 1kg de sucre et 1 de farine, la Javel aussi.
– Moi, c’est le chien qui m’inquiète …
« Bonjour tout le monde ! ». Le nouvel arrivant est accueilli par son prénom. Au T-Kawa, on se parle, on s’entraide.
Au comptoir, de jeunes bénévoles préparent les boissons, réchauffent un plat apporté, scannent ou photocopient
un document***. Livres, revues, CD et DVD peuvent être empruntés, voire gardés pour les premiers ;
jeux, journaux et ordinateurs sont mis à disposition.
Au mur, de grands tableaux bariolés sont exposés à la vente. Une estrade accueille musiciens, ventriloques ou conteurs
en soirée, tandis que projecteur et grand écran attendent le prochain goûter-cinéma. Modulables, les tables permettent
les ateliers créatifs, crêpes, mémoire ou informatique, tournois de Uno …****
Un vrai lieu de rencontre et d’échanges donc … mais un vrai café aussi.
On vous sert de grands crus aux tarifs modiques dans de jolies tasses colorées ; celui de Papouasie-Nouvelle Guinée
a des saveurs riches et équilibrées. Il y a même un Blue Mountain de Jamaïque, rare et incomparable (2 € tout de même !). D’autres boissons aussi … mais ce n’est pas ma tasse de thé 😉
Pour les accompagner, outre les sachets individuels de sucre de canne bio, vous avez le choix entre un carré de chocolat,
un spéculoos ou un … ourson-guimauve !
Pour conclure : T-Kawa, un endroit où T gâté !
https://www.petitsfreresdespauvres.fr/nos-implantations/le-cafe-t-kawa
* T-Kawa pour « Thé-Café »
** S’asticotent.
*** 5c en noir et blanc ou 10c en couleur pour les photocopies.
**** Le programme change chaque mois (Dépliants sur place ou à télécharger sur le site).
13/01/2019
Caffètteria de la Felicità
Le 13 janvier 2019
Caffètteria de la Felicità, 5 Parvis Alan Turing, 75 013 Paris
L/Ma : 12h15/14h30, Me : 12h15/14h30-18h/minuit,
J/V : 12h15/14h30-18h/1h du mat, S 12h/1h, D : 12h/23h
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 16
Prix d’un café : 1,50 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Bonne pâte » (macaroni)
Colossal, énorme, XXL ! La Felicità, nouveau food-hall italien du groupe Big Mamma,
c’est 4 500 m2, 3 bars et 5 cuisines, installés dans la Station F* depuis fin mai.
Le plus grand restaurant d’Europe, un lieu hors du commun !
A l’extérieur, terrasses, fours à pizzas, barbecues géants et chaises longues.
A l’intérieur, stands de restauration installés entre d’anciens wagons**, sous des tonnelles verdoyantes
et d’énormes ballons, dans un bâtiment industriel au plafond démesuré. Impressionnant !
D’immenses tables peuvent accueillir plus de 1000 personnes :
parfait pour engager la conversation avec ses voisins … ou jeter un œil sur leurs assiettes.
Pâtes fraîches, légumes marinés, calamars grillés, pizzas, burrata, olives, focaccias
et autres spécialités de la Botte, La Felicità fait rayonner la gastronomie italienne.
Pas de service à table, il faut faire la queue à chaque fois … et elle peut être longue,
mais on vous propose parfois, limoncello*** et parmigiano pour patienter.
Pour les entrepreneurs de start up, la Caffètteria est ouverte 24h/24, pour le vulgum pecus**** (nous !),
c’est à partir de 12h15. Au milieu de la végétation luxuriante et sur de grands tapis,
des banquettes, tables et chaises de toutes tailles, formes et matières, avec prises ordinateurs
pour les plus hautes. De jeunes geeks y sont déjà nombreux ; quelques curieux (comme nous !)
complètent la clientèle et font (légèrement) monter la moyenne d’âge.
La commande se fait au comptoir … et en italien ; on complète avec des gestes.
L’espresso, plutôt serré, est servi dans une jolie tasse en porcelaine :
j’ai opté pour un lungo histoire de l’adoucir … et faire durer (un peu) le plaisir !
Sur la note, il est précisé : « Il caffe della Peppina non si beve la mattina » :
Le café Peppina n’est pas consommé le matin … Ils insistent !
Pour conclure : on y travaille avec en-train mais… gare à l’affluence !
* Installée en 2017 sous l’immense verrière de l’ancienne halle de la gare d’Austerlitz,
la Station F est l’incubateur de start-up imaginé par Xavier Niel :
34 000 m2 avec restaurants, cuisines, cafés et espaces événementiels ouverts 7j/7 !
** Qui abritent un bar à vin, une cuisine dédiée au poisson cru et un glacier.
*** Cocktails de citron.
**** Commun des mortels.
09/12/2018
L’arobase Café
Le 2 décembre 2018
L’arobase Café, 101 rue Chevaleret, 75 013 Paris
De 8h30 à 21h, samedi 12h/dimanche 11 à 17h
Note globale : 12
Situation : 10
Cadre : 13
Accueil : 12
Ambiance : 15
Café : 10
Prix d’un café : 1,60 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Marque déposée » (empreinte)
Depuis 95 et l’immense quadrilatère minéral qu’est la BNF, universités et buildings ont émergé à l’est sur la rive gauche
de la Seine, de chaque côté de la très large mais rectiligne avenue de France. Du verre, de l’acier, du béton mais peu de verdure : ça manque quelque peu de charme et de douceur…
En contre-bas de la passerelle, la rue Chevaleret marque la frontière de l’ancien XIIIème. Des bâtiments simples mais à taille plus humaine, et devant l’un d’eux, quelques tables, où des consommateurs devisent, emmitouflés dans des plaids.
Les conversations sont tranquilles, à l’image de la rue …
L’arobase Café, c’est un petit coffee shop, chaleureux avec ses murs ocres ou de pierres, ses ardoises, son coin canap’, ses journaux et … ses bonnes effluves ! Et puis tout le nécessaire pour les internautes : wifi et prises mais aussi imprimante, scanner et même ordinateurs à dispo, voire prêt de clés USB. Là, on rejoint le XXIème siècle … et on s’explique le nom* ! Etudiants et habitants du quartier en ont visiblement fait leur QG pour travailler au calme ou échanger entre amis.
Le service se fait au comptoir. Souriant … mais peu pro : pour expliquer la différence entre un latte et un macchiatto ; on nous répond que le premier est juste un café crème ! Quant à l’expresso, il est du genre qui arrache ; pas cher par contre,
le petit déjeuner** non plus ! Et pour recharger ses (autres) batteries, on peut y manger sur le pouce salades et gâteaux – dont l’arobase ! 😉 – ou bagels faits minute … plutôt appétissants !
Pour conclure : un café dont l’arôme demeure virtuelle.
* L‘arobase viendrait d’une confusion avec l’arroba, unité de mesure utilisée dès le XIe siècle en Espagne et au Portugal, symbolisée par l’@ ; on la retrouve dans les comptes de marchands florentins sous la forme d’un a stylisé. Son usage se répand ensuite aux Etats-Unis chez les marchands qui l’utilisaient au XIXe siècle pour indiquer les prix (« 2 chairs @ $ 20 », soit « 2 chairs at 20 dollars » – On constate d’ailleurs qu’à l’heure actuelle les Américains lisent « at » pour le @).
En 1971, l’inventeur du courrier électronique, un ingénieur américain, cherche un signe reflétant une idée de mouvement, de direction pour séparer le nom de l’émetteur de celui l’organisme de messagerie … et choisit l’@ pour créer des adresses que l’on pourrait traduire ainsi : Ray Tomlinson « à », « vers » ou « chez ».
** Formules petit déjeuner à 2 € (Expresso ou café lungo + croissant ou pain au chocolat) ou 4 € (Muësli ou granola + Fromage blanc ou compote) ; brunch à 17 € (Boisson chaude, orange pressée, assiette composée au choix et dessert).
02/12/2018
L’arobase Café
Le 2 décembre 2018
L’arobase Café, 101 rue Chevaleret, 75 013 Paris
De 8h30 à 21h, samedi 12h/dimanche 11 à 17h
Note globale : 12
Situation : 10
Cadre : 13
Accueil : 12
Ambiance : 15
Café : 10
Prix d’un café : 1,60 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Marque déposée » (empreinte)
Depuis 95 et l’immense quadrilatère minéral qu’est la BNF, universités et buildings ont émergé à l’est sur la rive gauche
de la Seine, de chaque côté de la très large mais rectiligne avenue de France. Du verre, de l’acier, du béton mais peu de verdure : ça manque quelque peu de charme et de douceur…
En contre-bas de la passerelle, la rue Chevaleret marque la frontière de l’ancien XIIIème. Des bâtiments simples mais à taille plus humaine, et devant l’un d’eux, quelques tables, où des consommateurs devisent, emmitouflés dans des plaids.
Les conversations sont tranquilles, à l’image de la rue …
L’arobase Café, c’est un petit coffee shop, chaleureux avec ses murs ocres ou de pierres, ses ardoises, son coin canap’, ses journaux et … ses bonnes effluves ! Et puis tout le nécessaire pour les internautes : wifi et prises mais aussi imprimante, scanner et même ordinateurs à dispo, voire prêt de clés USB. Là, on rejoint le XXIème siècle … et on s’explique le nom* ! Etudiants et habitants du quartier en ont visiblement fait leur QG pour travailler au calme ou échanger entre amis.
Le service se fait au comptoir. Souriant … mais peu pro : pour expliquer la différence entre un latte et un macchiatto ; on nous répond que le premier est juste un café crème ! Quant à l’expresso, il est du genre qui arrache ; pas cher par contre,
le petit déjeuner** non plus ! Et pour recharger ses (autres) batteries, on peut y manger sur le pouce salades et gâteaux – dont l’arobase ! 😉 – ou bagels faits minute … plutôt appétissants !
Pour conclure : un café dont l’arôme demeure virtuelle.
* L‘arobase viendrait d’une confusion avec l’arroba, unité de mesure utilisée dès le XIe siècle en Espagne et au Portugal, symbolisée par l’@ ; on la retrouve dans les comptes de marchands florentins sous la forme d’un a stylisé. Son usage se répand ensuite aux Etats-Unis chez les marchands qui l’utilisaient au XIXe siècle pour indiquer les prix (« 2 chairs @ $ 20 », soit « 2 chairs at 20 dollars » – On constate d’ailleurs qu’à l’heure actuelle les Américains lisent « at » pour le @).
En 1971, l’inventeur du courrier électronique, un ingénieur américain, cherche un signe reflétant une idée de mouvement, de direction pour séparer le nom de l’émetteur de celui l’organisme de messagerie … et choisit l’@ pour créer des adresses que l’on pourrait traduire ainsi : Ray Tomlinson « à », « vers » ou « chez ».
** Formules petit déjeuner à 2 € (Expresso ou café lungo + croissant ou pain au chocolat) ou 4 € (Muësli ou granola + Fromage blanc ou compote) ; brunch à 17 € (Boisson chaude, orange pressée, assiette composée au choix et dessert).