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Quartier de l'Odeon
08/12/2024

Germaine

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Le 8 décembre 2024
Germaine, 130 bd St Germain, 75 006 Paris
Tous les jours, de 8h à 2h
Note globale : 15
Situation : 16
Cadre : 15
Accueil : 15
Ambiance : 15
Café : 15
Prix du café : 2,50 € (1 € au comptoir jusqu’à midi)

Aux mots croisés du jour : « Voisine de cousin » (Germaine)



Boutiques, cafés, cinémas et circulation : le carrefour de l’Odéon est toujours animé !
Pour nous ce sera (vous vous en doutez !), l’un des seconds. Mais lequel ? Ces brasseries se ressemblent toutes. Germaine n’a rien de plus si l’on en croit sa devanture et sa terrasse. Par contre, elle est à l’angle de la Cour du Commerce-Saint-André et j’adore cette ruelle pavée si pittoresque, avec ses échoppes et restaurants à l’ancienne ! C’est ici que j’avais d’ailleurs testé le plus ancien café de Paris* …

Va pour Germaine ! Dès la porte franchie, les décorations de Noël posées sur un vieux tonneau donnent le ton : chaleureux ! Sur le canapé, un client chapeauté consulte son agenda (de ministre ?) Quelques marches mènent ensuite au second niveau**, plus vaste : petites tables rondes et leurs chaises en rotin, longue banquette de velours et ses coussins, guirlandes lumineuses sur leurs branches de pin et boules de Noël dégringolant du plafond, avec un peu de jazz en fond sonore. C’est confortable, tranquille et authentique. On en oublierait presque qu’on est à Paris !

Devant le grand comptoir en bois brut bien épais, les habitués sont déjà en nombre à l’ouverture. La jeune serveuse s’active, discrète et attentive. Sachant que l’âge moyen des Germaine*** est de 80 ans, on se doute que ce n’est pas elle, la Germaine en titre – ni même sa cousine ! 😉 Consciencieuse aussi : elle s’inquiète de savoir si l’on a apprécié nos cafés. On la rassure : ils sont parfaitement dosés.

Pour rejoindre la Seine et le pont des Arts, on ressort par la seconde terrasse donnant sur le Passage. Deux américaines se sont emmitouflées dans les plaids. Face au grand portail en fer forgé et à l’ancienne maison de Danton (le savent-elles seulement ?), elles semblent savourer la quiétude de cette enclave hors du temps …

Pour conclure : Germaine sait faire un bon café.

                                                    https://germaineparis.fr/fr

* Le Procope, ouvert en 1686 … et testé le 3 février 2013 : https://lescafesdottilie.fr/le-procope-paris/
** Le troisième niveau se trouve au sous-sol, avec une autre salle et les lieux d’aisance, tous décorés avec le même charme.
*** Prénom d’origine germanique signifiant de même sang, cf. « cousine germaine ».


Quartier du Gros Caillou
01/12/2024

Café Caillou

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Le 1er décembre 2024
Café Caillou, 210 rue de Grenelle, 75 007 Paris
De 7h à 23h (fermé le dimanche)
Note globale : 14
Situation : 15
Cadre : 15
Accueil : 12
Ambiance : 15
Café : 13
Prix du café : 2,80 € (au comptoir : 1 €)

Aux mots croisés du jour : « Calcul rénal » (caillou)



« Un caillou dans mon quartier ! », s’amuse un Champs-de-Marsien* qui a son rond-de-serviette ici. « Au Moyen-Age, il y en avait des tonnes : la capitale venait puiser dans ces carrières pour s’agrandir, depuis elle les a rejointes et ses demeures bourgeoises les ont remplacées ». Sur la banquette en rotin coloré adossée aux baies vitrées, notre habitué savoure son cigare au soleil. Entre les voitures et les petites tables rondes, les piétons se faufilent devant lui dans l’étroit passage …

Nous autres ne résistons pas à l’arôme envoûtant du café-tartine et poussons la porte : parquet, chaises et tables bistrot, chaise bébé rétro, vrai zinc** et ses porte-journaux en laiton, menu écrit en blanc sur le miroir et garçons en tenue traditionnelle*** : le temps se serait-il figé ?
Pas tout à fait ! Si les habitués datent visiblement du siècle dernier, une brochette de jeunes italiennes anime la banquette du fond (on est à deux pas de la tour Eiffel !) : les conversations s’envolent et les mains virevoltent …

Mais passons à l’objet de notre visite : le café ! Servi dans une tasse siglée à liseré vert, avec son sachet de sucre de canne bio, sa carafe et son verre d’eau, il est tout à fait honorable. On a même droit à un petit pot en inox pour le lait. Le service aussi est à la hauteur, ce garçon est vraiment bien élevé … quoique : à peine a-t-on fini de boire, qu’il commence à desservir. Il ne nous pousserait pas un peu vers la porte ?
– « Combien vous-dois-je ? », s’enquiert mon cher et tendre, impassible.
– « Un maximum ! » répond le Garçon : au moins ne manque-t-il pas d’humour !

Pour conclure : un caillou dans ma chaussure.

                                                                https://www.cafecaillou.com/

* Habitant du Champs-de-Mars … mot inventé à l’instant 😉
** Grande spécialité française, le comptoir apparaît au XIXè siècle. Couramment surnommé « zinc », il est en fait en étain, matériau 100% naturel (cf. Ateliers Nectoux, rue de Charonne, depuis 1930).
*** C’est au Procope, vénérable institution proche du carrefour de l’Odéon, que sont apparus les premiers garçons de café en 1686. Ils sont devenus depuis un incontournable de la culture Française, avec leur tenue : pantalon noir et chemise blanche sous un gilet noir, nœud papillon – sans compter le plateau sur une main et un torchon dans l’autre.


Quartier Saint-Augustin
24/11/2024

Café Fino

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Le 24 novembre 2024
Café Fino, 59 rue des Mathurins, 75 008 Paris
De 8h à 18h (9h à 17h le WE)
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 16
Accueil : 13
Ambiance : 14
Café : 13
Prix du café : 2,20 € (3 cl), 3 € (6 cl),

Aux mots croisés du jour : « Ses contours sont vagues » (île)



Pour surprendre nos ados, j’essayais de trouver une étape insolite sur la route des vacances : péniche, roulotte, wagon pullman des années 30 … Peut-être est-ce cela qui a donné l’idée au second d’organiser ensuite, pour de grandes entreprises, des évènements incroyables dans des lieux qui le sont tout autant – plus de 6000 * !
Plus modestement, leur père et moi partons depuis 12 ans, et chaque dimanche, à la recherche d’un café qui ait quelque chose de spécial – plus de 600 tout de même !
Mais aujourd’hui, c’est notre cadet justement, qui a trouvé cette pépite …

Du boulevard Haussmann, on rejoint une petite rue calme peu avant Saint-Augustin.
Au 58, la devanture est très discrète. Serait-ce là ? Effectivement, derrière les baies vitrées, l’endroit est totalement inattendu : tout est blanc ou quasi ! Pas un tableau, pas une plante ; seuls le marbre des tables, le bois de l’armature des chaises et quelques ustensiles se détachent. L’ensemble est esthétique et épuré, les matériaux nobles. L’espace n’est pas immense mais le miroir du plafond, avec ses vagues lumineuses, lui donne de la profondeur. On se croirait projetés dans une autre galaxie, un univers ouaté et apaisant. D’ailleurs ici, on ne parle pas, on chuchote …

Le service est à cette image, discret et appliqué. Servi dans une tasse siglée, le café s’annonce de qualité**. Verdict ? Mon goût étant altéré par une laryngite, je me tourne vers mon cher et tendre qui vient de goûter son Latte : « belle mousse, beau dessin, mais manque de corps ! » L’aurais-je contaminé ?

Pour conclure : un café nouvelles vagues.

https://www.facebook.com/cafefinonice/?locale=fr_FR


* Depuis plus de 15 ans, IDF Evénements conçoit des projets sur-mesure grâce à des prestations qui offrent plus que l’attendu. Journée d’étude, cocktail, séminaire, team building, pour 10 ou 12 000 personnes : chaque détail est travaillé pour concocter un événement minutieusement orchestré qui soit mémorable. https://www.idf-evenements.com/
** Fino travaille directement avec des producteurs de graines du Guatemala, d’Ethiopie ou du Brésil qu’il torréfie ensuite à Nice, ville d’origine de ces italiens qui y ont ouvert leur premier café.


Quartier des Gobelins
17/11/2024

We love coffee

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Le 17 novembre 2024
We love coffee, 52 rue Pascal, 75 013 Paris
De 9h à 18h (samedi 10h, fermé le dimanche)
Note globale : 14
Situation : 12
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 15
Espresso double shot : 3,50 €

Aux mots croisés du jour : « Amour de Shakespeare » (love)



Coup de cœur pour ce coffee-shop du quartier des Gobelins :

We love son écrin,
ses quelques places sur le trottoir qui invitent à profiter du moindre rayon de soleil. Sa grande salle colorée et lumineuse, chaleureuse et cosy : du bois, des plantes, des bouquets sur les petites tables rondes et la table d’hôtes …

We love l’accueil

de cette famille de passionnés qui n’hésitent pas à partager leur amour du café.

We love les pancartes
qui préviennent que les repas se font sans ordinateurs et que ces derniers sont limités à 30 minutes sinon. Les addicts passent leur chemin, remplacés par des habitués pour la plupart, qui discutent dans une ambiance feutrée ou se plongent dans un livre. No stress, tout est tranquille et les quelques notes de jazz en fond sonore ajoutent une touche de détente et de bien-être. Peace and love …

We love son expresso,
un café d’exception torréfié par (l’excellent) Fève*. Le barista manie avec précision sa FAEMA E71, machine professionnelle haut de gamme au Design iconique des années 70. Aujourd’hui, il nous sert un éthiopien dont j’apprécie le goût intense et fruité. Mon Cher et tendre savoure son cappuccino dont la mousse dense s’accorde à la saveur délicate du café – même s’il aurait aimé une touche plus puissante en bouche.

We love tous les cafés … mais vous vous en doutiez un peu, non ? 😉

Pour conclure : un amour de café.                         

https://www.facebook.com/p/We-Love-Coffee-Paris-100075478376618/?locale=fr_FR


* Lancé en juillet 2019 par quatre passionnés, Fève propose des cafés de spécialité destinés aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers. Une passion cultivée au sein d’un atelier de torréfaction situé dans le XVe arrondissement de Paris.


Saint-Lazare
10/11/2024

Mirette

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Le 10 novembre 2024
Café Mirette, 1 Cours Paul Ricard, 75 008 Paris
De 10h à 19h (samedi 11h, fermé le dimanche)
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 13
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 2,50 € (brunch : 29 €)

Aux mots croisés du jour : « Elsa en avait une belle paire » (mirette)



Paul Ricard* ? Un chef d’entreprise célèbre. Mais pas que : c’était un amateur d’art, peintre à ses heures. « L’art est fait pour être partagé », disait-il : pour accompagner les jeunes talents et favoriser les échanges, il créa une Fondation** accessible à tous, gratuite, à laquelle il donna le nom de sa société.

A deux pas de la gare Saint-Lazare, elle occupe le rez-de-chaussée du siège : salles d’exposition, auditorium … et Café « Mirette » ! Parce qu’on en prend plein les yeux ? Non (même si on est éblouis !) Parce qu’on y expose ces outils de sculpteur ? Non plus : c’était juste l’affectueux surnom dont Paul gratifiait sa femme*** !

Quelques marches et nous voilà loin de la cohue de la gare et l’effervescence du quartier : sur la vaste esplanade, des jardinières-bancs, tables et parasols invitent à la détente – d’autant que les immeubles qui les entourent sont recouverts de lamelles de verre oranges et bleues où le ciel se reflète : surprenant !

Derrière les immenses baies vitrées, les livres** des bibliothèques apportent un peu de couleur à un ensemble très blanc – trop blanc ! C’est lumineux, c’est design, mais froid malgré quelques chaises cannelées et un bar jaune pastis. Des plantes vertes n’auraient pas été superflues …

Visiteurs de la Fondation ou voisins y viennent acheter des livres ou en consulter, travailler au calme, se sustenter et/ou s’offrir une boisson de qualité. Pour nous, ni Ricard ni Pernod : j’ai aperçu la Marzocco et le café Lomi****, me voilà rassurée ! Déception malgré tout sur le cappuccino dont le lait manque de mousse.

Pour conclure : plein les mirettes.
                          
                             https://www.fondation-pernod-ricard.com/fr/le-cafe-mirette

* Né à Marseille  en 1909, il rêve d’entrer à l’École supérieure des beaux-arts, mais son père, marchand de vins, préfère l’emmener dans ses tournées. Il rencontre un bouilleur de cru qui lui donne envie de créer sa propre recette de pastis, à base d’anis et de réglisse. Avec son frère, il aménage un laboratoire de fortune et, en 1932, le « Ricard » voit le jour. En 1975, il fusionne avec son principal concurrent pour fonder le groupe Pernod-Ricard. Décédé en 1997, c’est son fils puis son petit-fils qui prennent la tête du groupe devenu n° 2 des vins et spiritueux (240 marques distribuées dans 160 pays : cognac Martell et champagne Mumm en France, vodka Absolut en Suède, Chivas Regal en Ecosse etc.)
** D’art contemporain.
*** Marie-Thérèse.
**** Rolls des machines à espresso et torréfacteur de cafés de spécialité.


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