08/09/2024
Le Tub
Le 8 septembre 2024
Le Tub, 26 rue de Beaujolais, 75 001 Paris
De 17h à minuit (midi le samedi), fermé dimanche et lundi
Privatisable (entreprises en semaine, anniversaires le WE), 60 personnes RC + sous-sol et 1erétage
Note globale : 15
Situation : 16
Cadre : 17
Accueil : 15
Ambiance : 14
Café : 13
Prix d’un café : 3 €
Aux mots croisés du jour : « Royaume d’essieux » (garage)
Le Tub de l’été ! Tapi derrière le Palais-Royal, ce bar-restaurant est une pépite. Quelques tables sur le trottoir d’une petite rue calme (rare dans le quartier !), voilà qui est parfait pour prendre un godet après une balade à travers les Passages* ou dans les jardins* tous proches, voire dîner avant ou après un spectacle**.
Le Tub*** trône à l’entrée, célèbre et désormais vintage camion Citroën … ici, rouge écarlate ! Il fait office de cuisine, comme celle de l’ancien food truck**** que le patron conduisait jusqu’en 2018. Si vous ouvrez l’œil (et le bon !), vous le retrouverez partout dans la déco. Autant dire que c’est atypique et joyeux. Un peu tarabiscoté aussi, avec des salles étroites jusqu’au sous-sol et escaliers en colimaçon.
Votre gosier est sec ? A l’intérieur ou en terrasse, vous trouverez de quoi vous désaltérer – Pour moi, un café 100% arabica, issu d’une plantation salvadorienne, torréfié par un artisan Parisien. Attention, à partir de 19h, on n’y sert plus de boisson chaude : le Tub passe en mode “restauration”.
La cuisine est faite maison, préparée sous vos yeux par une compatriote, une Alsacienne, une vraie : autant dire que les Flamms***** sont authentiques – la Forestière est plébiscitée par les habitués, tandis qu’une version recouverte de fines rondelles de pommes et de cannelle ravit les bec-sucrés …
Pour conclure : un café beau comme un camion !
* Ensemble de voies piétonnes percées à travers des îlots urbains, entre la fin du XVIIIe siècle et le début du Second Empire, recouvertes d’une structure protectrice vitrée et abritant des boutiques / * Jardins du Palais-Royal ou du Louvre.
** Le Théâtre du Palais-Royal est juste en face et la Comédie Française à deux pas.
*** Premier véhicule utilitaire léger de type fourgon automobile, produit entre 1948 et 1981. Révolutionnaire pour l’époque, son nom était la contraction de Traction Utilitaire Basse. Il est devenu le véhicule quasi officiel des épiciers ambulants …
**** Inspiré de la street food américaine, ce nouveau concept de camion-restaurant propose un service de restauration de qualité à emporter. A l’origine (en 1872 !), c’était un « camion à nourriture » … d’où le nom !
***** Contraction de Flammekueche (« tarte à la flamme » en alsacien), composée d’une fine pâte à pain recouverte de crème fraîche ou fromage blanc, d’oignons et de lardons, traditionnellement cuite au four à bois très chaud.
23/06/2019
Café Verlet
Le 23 juin 2019
Café Verlet, 256 rue St Honoré, 75 001 Paris
De 9 h à 19h sauf le dimanche
Note globale : 16
Situation : 15
Cadre : 17
Accueil : 14
Ambiance : 16
Café : 18
Prix d’un café : 3,80 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Broyer du noir » (moudre)
Dans les années 20, Auguste Verlet transforme l’ancien comptoir de négoce colonial fondé par sa marraine en temple
de la torréfaction : une grande première à l’époque !
Quarante ans plus tard, son fils Pierre innove à son tour en torréfiant de grands crus d’origine. Et son neveu perpétue aujourd’hui la tradition en allant chercher des cafés d’exception sur les 5 continents pour les torréfier*.
La devanture est discrète – on a failli manquer l’entrée ! Mais une fois le seuil franchi, plus de doute : une délicate odeur
de café fraîchement moulu mêlée d’effluves de vieux bois nous enveloppe. Retour dans le passé : gros sacs en toile de jute « Paris Verlet depuis 1880 » entassés à l’entrée de la boutique délicieusement surannée. De vieux comptoirs et étagères garnies d’immenses bocaux de confitures, madeleines ou chocolats. Et moult cafés – et thés ! – vendus au détail.
La partie dégustation est tout aussi exigüe, les guéridons aux étroites rallonges rabattues de chaque côté pleins de charme. Le salon de l’étage est plus tranquille encore : par la fenêtre en demi-lune, on observe la ville bruisser en savourant son café du bout du monde. C’est le refuge des travailleurs survoltés, désireux de s’offrir une parenthèse hors du temps. Quelques étrangers aussi, venus découvrir la plus ancienne maison de café parisienne à torréfier de façon artisanale.
Et puis des initiés, désireux de goûter aux nombreuses variétés et mélanges maison** servis sur un plateau d’argent dans des tasses à l’ancienne siglées. Pot à lait, sucrier et carré de chocolat plein de saveurs (directement découpé de la tablette !) les accompagnent … que d’exquises pâtisseries*** peuvent agréablement compléter !
Pour conclure : un café qui mérite d’être Honoré.
https://www.lci.fr/emploi/cafe-le-retour-des-torrefacteurs-2099232.html
* Il a acquis une brûlerie rue de Montpensier, derrière le Palais Royal … mais la Maison mère n’a jamais déménagé !
** Grand Pavois, Romain (un italien joliment corsé), moka d’Ethiopie Sidamo, maragogype du Nicaragua, Moka Harrar, Cameroun, Papouasie Nouvelle Guinée, Blue Mountain (Jamaïque), San Pedro de Porto Rico et Kopi Luwak (Indonésie).
*** Livrées chaque matin de la rue Censier, elles sont l’oeuvre d’un grand chef pâtissier. Grands classiques français mais aussi une création exclusive : la tarte Verlet au café Panama La Torcaza (sur fond sablé d’amandes, de fines couches de marmelade d’orange, croustillant praliné, crémeux et mousse au café, parsemés de touches de noisettes caramélisées).
19/05/2019
Le Nemours
Le 19 mai 2019
Le Nemours, 2 place Colette, 75 001 Paris
De 7h à 1h (8h le week-end)
Note globale : 14
Situation : 16
Cadre : 13
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 12
Prix d’un café : 2,50 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Place de rêve » (lit)
Une magnifique terrasse sous des arcades XVIIe ouverte sur la place piétonne, en retrait de la circulation.
Entre le Louvre et les jardins du Palais-Royal, on est au cœur du Paris historique. L’occasion d’observer tranquillement,
sous des parasols assortis aux colonnes de Buren toutes proches, les touristes nonchalants ou les parisiens frénétiques. Avec une insolite bouche de métro digne du pays d’Alice au pays des merveilles en ligne de mire* – voire un orchestre
de jazz aux beaux jours.
La salle est toute en longueur et en hauteur, mais heureusement ouverte sur l’extérieur grâce à de grandes baies vitrées entre les colonnes. La pierre est claire, la déco élégante et dans l’air du temps : dallage graphique, meubles en bois, luminaires en laiton, bar central Art déco, ombres d’arbres sérigraphiées au plafond et sur l’étagère (bleue !),
sans compter la collection d’assiettes customisées par une céramiste en vogue pour la touche vintage !
Un café d’atmosphère, chic à souhait, où se croisent habitués, écrivains et amoureux de Paris ; des artistes de la Comédie française aussi (c’est leur annexe !) et leurs spectateurs, pour une ambiance très parisienne, « intello » dans le bon sens
du terme : un lieu où l’on échange et on réfléchit, on se confronte et on s’enrichit …
Service prévenant et efficace ; notre garçon de café (habillé à l’ancienne) aime visiblement son métier, ce qui le rend aimable et disponible : rare par ici ! Légère déception par contre avec le café, servi avec un verre d’eau et un bouquet
de différents sucres mais assez ordinaire …
Pour conclure : royal pour le cadre, terne pour le palais.
* Commandé pour le centenaire de la construction du Métro et inauguré le 30 octobre 2000, le “Kiosque des Noctambules” est une œuvre du plasticien Jean-Michel Othoniel. L’œuvre s’articule autour des 3 côtés de l’escalier d’accès : structure en aluminium formée d’anneaux soudés les uns aux autres et perles géantes en verre de Murano aux tons chauds pour l’une des coupoles, froids pour l’autre, évoquant ainsi le jour et la nuit …
10/12/2017
Café de l’Epoque
Café de l’Epoque, 2 rue du Bouloi, 75001 Paris | Tous les jours, de 7h à minuit |
Station Vélib’ 2 rue de l’Oratoire
Note globale : 12
Situation : 13 | Cadre : 12 | Accueil : 12 | Ambiance : 12 | Café : 12
Prix d’un café : 2,80 €