Coronavirus Café / 4

Cafe de la Manufacture
De
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Dimanche 12 avril 2020 

Disparus les nounours* des Gobelins ? Non, confinés … comme nous !

Au 25 de l’avenue, le premier de ces plantigrades en peluche parcourt toujours le numéro du « Journal de Paris » 
du 21 novembre 2018, date à laquelle il fit la une. Philippe, un humaniste, voulait « amener le sourire aux riverains
et combattre la morosité ». Puisant dans sa propre b-ourse, il en avait ainsi acquis une cinquantaine pour les installer
dans sa librairie, les distribuer à ses compères** ou les prêter à des gobeliniens***. Devenu viral, le phénomène
s’était alors propagé dans tout le quartier et même au-delà … jusqu’au Japon !

Avec le climat anxiogène généré par la pandémie, il a jugé plus que jamais nécessaire d’offrir un peu de douceur
et d’humour. Et quoi de plus apaisant qu’un nounours qui nous rappelle le compagnon de notre enfance ?
Ou Baloo chantant qu’« il en faut peu pour être heureux ». De quoi nous aider à prendre notre mal en patience …
Il les a donc remis au goût du jour : ses nounours font leurs courses de première nécessité, en respectant, bien sûr,
le mètre de distance réglementaire. Et les affichettes « confinement » ou « distanciation » scotchées sur leurs jolis bedons, rappellent les conseils de prudence.
D’autres apparaissent aux fenêtres à 20h pour applaudir les soignants.

Et alors que nous ne sommes plus autorisés à fréquenter les troquets depuis 4 semaines (et donc d’en tester de nouveaux pour nos lecteurs !!), les nounours sont les seuls à pouvoir y rester.
Au Café de la Manufacture, QG des instigateurs de ce projet, l’un est toujours au comptoir tandis que deux autres sont assis contre la baie vitrée : le derrière bien au chaud contre les radiateurs en fonte, ils saluent discrètement les rares passants
qui se pressent sur l’avenue.
Mais certains de nos ursidés présentant les symptômes du coronavirours, le bistrot a dû être réquisitionné pour permettre les dépistages nécessaires. L’éminent Dr Raours a été appelé à la rescourse et se démène à présent pour tenter de pourfendre le mal avec son traitement à la mieloquine. Nul doute qu’avec ce régime, ils reprennent du poil de la bête.

Pour conclure : un café dans la c-ourse.

https://www.facebook.com/nounours.gobelins.paris 

* Peluches géantes de 1,34m et 4,9 kg – et même 2,40m pour leur patriarche !
** Michel le pharmacien, Eric le caviste, Guilhem le photographe, Gaëlle la serveuse et Jérôme le jeune patron du café
« la Manufacture ».   
*** Le libraire les envoie gratuitement en immersion dans les magasins environnants ou chez les riverains.
Il suffit de lui demander par mail (lesnounoursdesgobelins@gmail.com), venir le chercher et partager sa vie pendant
48 heures en prenant des photos du nounours en situation pour les lui envoyer … sachant que la photo publiée la plus vue fait gagner un nounours des Gobelins. 

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