Au Rocher de Cancale

Rocher-de-Cancale-Montorgueil
De
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Au Rocher de Cancale, 78 rue Montorgueil, 75002Paris | Station Vélib’ 32 rue Etienne Marcel |
Tous les jours, de 8 h à 2h

Note globale : 14

Situation : 17  | Cadre : 13 | Accueil : 12 | Ambiance : 14 | Café : 14

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Abordable avec le bac » pour « île »

Hugo écrivait* qu’« à la fatigue, pour filer un câble, pour virer un cabestan, Jean Valjean valait quatre hommes : il soulevait et soutenait parfois d’énormes poids sur son dos, et remplaçait dans l’occasion cet instrument qu’on appelle cric et qu’on appelait jadis orgueil, d’où a pris nom, soit dit en passant, la rue Montorgueil près des halles de Paris ». Cette artère qu’empruntaient jadis les mareyeurs pour livrer leurs huîtres bretonnes et normandes est justement notre escale du jour. Vieilles boutiques et commerces de bouche sont toujours de mise dans cette rue perpétuellement vivante …

A l’angle d’une ruelle, les murs d’un vieil immeuble plient sous le poids du temps. La (curieuse) sculpture d’un rocher où s’agrippent moules et huîtres orne le bas et sa façade pastel aux encadrements de bois sculpté a incontestablement du cachet ; elle est d’ailleurs classée. Quelques tables sont installées au soleil face à la rue piétonne, de quoi donner envie de s’y échouer !

L’intérieur est hors du temps, avec ses murs de guingois et ses poutres apparentes. Le rez-de-chaussée nous transporte dans une vieille auberge avec ses petites tables serrées et son ambiance conviviale et bruyante (à éviter pour un tendre tête à tête !)
A l’étage, la salle est plus calme et raffinée : chaises anciennes, lustre (raccord avec cet établissement illustre depuis des lustres !) et fresques du dessinateur Gavarni (qui payait ainsi ses repas du soir). Egalement fréquenté à l’époque par Théophile Gautier, les Goncourt et Dumas, c’était surtout le restaurant préféré de Balzac qui y fit défiler nombre de ses personnages de La Condition humaine. 

Mais revenons au XXIème siècle ! La Carte « Limonade » nous propose les boissons apportées (un bon moment plus tard) par un serveur pour le moins nonchalant. Mais le café est parfumé, la mousse du crème magnifique et les petits verres à pied accompagnés de leur carafe d’eau tout à fait délicats.

Pour conclure : très honorés de prendre place après Balzac !

https://www.facebook.com/aurocherdecancaleparis/

* Les Misérables.

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