24/06/2024
Café de Mars
Le 23 juin 2024
Café de Mars, 11 rue Augereau, 750007 Paris
Tous les jours de 10h à 23h (16h le lundi), accessible
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 13
Café : 16
Prix d’un café : 3,50 €
Aux mots croisés du jour :
« Il finit sur son trente-et-un » (Mars)
Mars*, dieu des combats ; Lou, illustre au combat**. C’est dans le café du premier que le père et l’oncle de la seconde se retrouvent pour recharger leurs batteries.
Non loin du Champ de Mars et sa célèbre tour, cette pépite se cache dans une artère peu passante, à l’angle de la rue du Gros Caillou. Un vrai bistrot de quartier, sans prétention aucune, mais à l’ambiance conviviale. Sur le trottoir, entre deux tonneaux remplis de plantes vertes, quelques tables installées sous des canisses font office de terrasse. A l’intérieur, un comptoir vintage face aux tables et chaises des années 50, ne déparent pas sur le carrelage en mosaïque d’origine. C’est simple et typique d’un restau parisien – pas forcément ce qu’il y a de plus confortable non plus !
« Can I help you ? » m’interpelle la serveuse. Eh oui, quand on ne fait pas partie des habitués, c’est qu’on est touriste ici ! Mais bien reçu : le service est affable et efficace. L’expresso qu’elle m’apporte est une bonne surprise : c’est visiblement un café de spécialité, servi avec un (petit) pot de sucre roux, une carafe d’eau (rétro) et son (joli) verre … ainsi qu’un (délicieux) biscuit maison aux graines de fenouil !
La musique des Queen emplit la salle, « We are the champions »*** : toute une époque (ma jeunesse !) … et un beau message pour notre combattante et ses supporters !
Pour conclure : pas de soucoupe volante mais un très bon café.
https://www.cafedemars.fr/
* Il protège de l’ennemi, quelle que soit sa forme : intempéries, pillages … et maladies.
** Prénom d’origine germanique dérivé de Louis, « Ludwig » = glorieux + combat.
*** Un des plus gros succès de ce groupe, sorti en 1977 (CPH !)
21/01/2024
Fringe
Le 21 janvier 2024
Fringe, 106 rue de Turenne, 75 003 Paris
De 9h à 17h30 (10h le week-end)
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 12
Accueil : 12
Ambiance : 14
Café : 16
Prix d’un café : 3 €
Aux mots croisés du jour :
« Elle rafraîchit la mémoire » (Photo)
Fringe ? La frange, pour les anglais, ou la bordure. Le rapport avec ce coffee-shop ouvert par un photographe américain amoureux du café* ? Je cherche …
Sur la placette d’un des quartiers les plus branchés de la capitale, deux chaises et un banc devant une devanture noire. Personne. A se demander si c’est ouvert. Mais il fait – 6° et si la vitrine est recouverte de buée, on devine une lueur à l’intérieur. On pousse la porte. Difficilement : c’est plein comme un œuf – petit, l’oeuf : 8 tables de 2, 4 places au comptoir et une file de clients de l’entrée à celui-ci.
Une jeune scandinave à l’accent délicieux prend commande de ceux qui veulent emporter, oriente ceux qui préfèrent s’asseoir, puis leur apporte les menus, puis les boissons et enfin encaisse tout ce petit monde. Absolument exquise et de bonne volonté, mais totalement inefficace (elle est venue nous voir à 5 reprises !) – malgré sa Gameboy dernier cri !
Guère plus d’efficacité chez les 3 baristas qui mettent plus de 10 minutes à préparer un Latte et un espresso. Il y a du tirage dans le service …
Voilà qui nous laisse le temps d’observer les lieux : décor minimaliste dans un écrin immaculé. Mention spéciale aux suspensions façon papier froissé. Sur l’étagère, de vieux appareils et livres de photos** ; aux murs, d’immenses clichés. Le propriétaire a voulu un espace à la frontière (bordure ?!!) du café de quartier et de la galerie de photographes émergents. Il invite professionnels ou amateurs*** à exposer et vendre leurs créations.
Pour être franche, on m’en offrirait que je l’oublierais dans un coin …
Heureusement j’ai repéré la Marzocco … de quoi prendre mon mal en patience ! 😉
Servi dans une tasse blanche et épurée comme le cadre (photo !), avec une petite cuillère plus design encore (du jamais vu !!), il est fraîchement torréfié et sa mousse est onctueuse : il faut être objectif, c’est un grand cru !
Pour conclure : y a pas photo, c’est bien.
* Né en 63 aux EU, Jeff Hargrove a grandi en Arabie Saoudite puis s’est installé en France en 1984. Après des études de linguistique puis d’informatique, il rencontre celui qui s’occupe du club-photo de sa faculté qui guidera sa future carrière de photographe. Amoureux du café, il ouvre ce coffee-shop en 2016 pour conjuguer ses deux passions.
** Dont « Paris Coffee Revolution », livre d’art, où notre américain et une journaliste relatent l’histoire du café de spécialité à Paris, depuis le début des années 2000 avec la Caféothèque jusqu’à la Brûlerie de Belleville, Coutume et L’Arbre à café.
*** Professionnels ou amateurs peuvent proposer leurs clichés : il suffit d’en envoyer une dizaine par PDF avec une présentation du projet. Si leur choix est retenu, elles sont exposées 6 semaines et le produit des ventes revient en intégralité à leur auteur.
10/12/2022
Immersion
Le 11 décembre 2022
Immersion Vendôme, 23 rue Danielle Casanova, 75 001 Paris
Tous les jours de 9h à 16h, 19h le WE
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 16
Café : 15
Prix d’un café : 2,50 €
Brunch tous les jours, compter une trentaine d’euros
Aux mots croisés du jour : « Font les grandes rivières » (joailliers)
– Immersion : au sens propre, « action de plonger dans un liquide ».
Voilà qui est de bon augure pour un café ! Effectivement, leur « liquide » est un café de spécialité*. L’expresso et le latte révèlent des arômes subtils et délicats, le bonheur pour les gourmets que nous sommes ! Nos voisines ont préféré un chocolat chaud, plus réconfortant en ce jour de frimas (- 2° !). Elles le savourent avec délice tant il est « crémeux et fondant, avec une légère pincée de cannelle qui fait exploser les saveurs » : des connaisseuses, assurément !
– Immersion : au sens figuré, « action de plonger dans un milieu particulier ».
C’est un univers à part en effet : entre l’Opéra et la place Vendôme, il est situé dans une petite rue, à mille lieues de l’effervescence du quartier. La devanture est discrète mais l’intérieur coloré. Chaleureux aussi avec ses lustres en raphia, son bananier et ses plantes vertes qui dégringolent de la rampe de l’escalier**. Mais étroit : les serveuses doivent quasiment se faxer*** pour porter leurs commandes aux convives agglutinés. Sans doute la rançon du succès : s’il est particulier, c’est aussi parce qu’il est connu pour être « Le temple du brunch ».
Pas de chance : on a déjà petit-déjeuné. Plus prévoyants, les autres clients profitent d’une assiette aussi joliment présentée que bien garnie. A commencer par nos voisines qui arrosent généreusement leurs pancakes de sirop d’érable avant de se délecter de la crème fouettée à la fève de tonka qui les accompagne ! A notre gauche, un papa poule tartine de beurre la crumpet**** de son petit d’homme, pour lui montrer comment il fond tout doucement dans les petites alvéoles …
Pour conclure : on s’y plonge avec délices.
* Les cafés de spécialité se définissent comme des boissons haut de gamme, au goût et au caractère distincts et supérieurs à une boisson ordinaire à base de café : l’équivalent des grands crus pour les vins.
** Au premier, une autre salle peut accueillir une quinzaine de convives … sous réserve qu’ils ne soient pas trop grands !
*** Se glisser en rentrant la taille pour essayer d’avoir l’épaisseur d’une feuille passant dans un fax 😉
**** Petite crêpe anglaise, entre muffin et pancake. Avec ses petits trous, le dessus ressemble à la surface de la lune tandis que le dessous est doré. Une fois grillée, l’extérieur devient croustillant, tandis que l’intérieur reste moelleux.