21/06/2020
Sunday in SoHO
Dimanche 21 juin 2020
Sunday in SoHo, 7 rue Saint-Marc, 75 002 Paris
Tous les jours de 8h30h à 16h, de 10h à 17h le WE
Prix de l’expresso : 2,50 €
Brunch week-ends et jours fériés
Qui a dit qu’on ne pouvait plus voyager ? Nous sommes à SoHo*, en plein cœur de Manhattan. Ou plutôt nos papilles, car les frontières sont toujours fermées. Ce sont donc elles qui nous y transportent ce matin grâce à un couple de new-yorkais : il y a deux ans, ils ont ouvert ce coffee-shop à deux pas des Grands Boulevards, avec un brunch à l’américaine incontournable dit-on : idéal pour la fête des pères, isn’t it ?
La boutique n’est pas grande, on doit même y être collés-serrés en cas d’affluence, mais elle est lumineuse et épurée.
Au fond, un nostalgique de la Grosse Pomme parcourt le « Time »** mis à disposition (of course !), tout en dégustant quelques cookies (ils étaient évidence sur le comptoir, il a craqué !)
A l’étage, le cadre est plus cosy : parquet, poutres, canapé et tables plus espacées, il y en a même une grande pour ceux
qui viennent en meute (pensez à réserver !) Derrière la verrière, on aperçoit la team s’affairer en cuisine : un vrai spectacle !
Mais par grand beau, c’est dehors qu’il faut s’installer : la rue adjacente est piétonne. A l’abri de l’agitation et des pots d’échappement, on y savoure un brunch typically US. Pas de formule, on choisit ses assiettes à la carte***.
Elles sont peu nombreuses mais home-made, colorées, goûteuses, avec une touche d’originalité. C’est simple :
le niveau de qualité est tel qu’on n’a pas pu trouver de point faible !
Souriants et réactifs, les serveurs sont aussi américains … et avec les masques, pas toujours faciles à comprendre pour
les non anglophones (heureusement, notre aîné est bilingue !) Petite brise oblige, on délaisse jus de fruits pressés et
autres smoothies maison pour des boissons chaudes. Bonne pioche : ils savent faire du café ! Signé Coutume (célèbre torréfacteur parisien), il est travaillé dans les règles de l’art et avec une nouvelle machine high tech qui leur permet d’absolument tout régler : acidité, force … jusqu’aux notes aromatiques. Et le fait est qu’il est acidulé à point – très fort aussi : on peut lui préférer le (bon) Latte !
Pour conclure : saut haut en matière de qualité !
https://www.sundayinsoho.com/
* SoHo : de « South of Houston », ce quartier étant effectivement situé au sud de cette rue.
**Time (Today Information Means Everything), principal magazine d’information hebdomadaire américain,
créé en 1923 à New-York.
*** Assiettes salées :
1. « Greenback toast » : écrasé d’avocat, feta, tomates, concombre, pain grillé et son oeuf.
2. « Morning Nourish » : omelette, champignons, avocat, épinards, patates douces et tranches d’une miche
moelleuse et croustillante.
3. « Eggspectation » : oeufs au bacon et pommes de terre maison accompagnées de pain toasté.
Assiettes sucrées :
1 et 2. Bowls de Granola maison aux fruits de saison –> Yaourt grec pour le « GG YO » ou baies d’açaï pour la « Hanalei Bay »
3. « Banana bread » : cake moelleux nappé de ricotta au miel, brisures d’amandes et baies fraîches.
14/06/2020
L’Inavoué
Dimanche 14 juin 2020
L’Inavoué, 4 impasse Gomboust, 75 001 Paris
Tous les jours de 11h à 1h
Horaires post-confinement : jusqu’à 22h.
Prix de l’expresso : 3 €
Brunch week-ends et jours fériés : 17 €, boissons non comprises
Inavoué … mais surtout inattendu ! A deux pas de la célèbre place Vendôme, ce joyau se cache dans un écrin de verdure.
Sa terrasse s’étire au fond d’une (large) impasse, en toute discrétion. Loin de l’effervescence de la ville, si loin …
En guise d’accueil, un flacon de gel hydro alcoolique trône sur le guéridon à l’entrée : on ne risque pas d’oublier
les gestes barrière ! On s’installe ensuite à l’extérieur – post confinement oblige.
Un pur bonheur ! Dans cette enclave piétonne, bien à l’abri des regards, on profite de ce lieu simple et bohème.
Plantes vertes et suspensions en macramé, grands coussins et objets chinés, tout est fait pour nous dépayser.
Bercés par le doux bruit d’une fontaine, on se sent à mille lieues de la capitale …
Quand les températures auront chuté, il sera toujours temps de se réfugier à l’intérieur – avec un peu de chance,
le coronavirus aura tiré sa révérence ! Avec ses banquettes de velours et sa cheminée, il est intime et chaleureux.
On s’imagine déjà dîner aux chandelles dans cette ambiance tamisée propice aux confidences, voire au secret … inavoué ?
Mais pour l’heure, c’est brunch ! Et si on le prend au jardin, cela n’empêche pas l’élégance : les serviettes blanches sont
en tissu, les couverts en métal argenté et la vaisselle à l’ancienne. Le contenu de l’assiette est tout aussi raffiné et la présentation soignée. Les œufs brouillés à huile de truffe sont moelleux, les toasts à l’avocat craquants (mention spéciale au pain noir !). Ils sont accompagnés d’un granola aux fruits, de pancakes au sirop d’érable et de mini moelleux au chocolat. Un unique plat donc, mais copieux autant que savoureux. Tout est fait maison avec des produits frais nous précise d’ailleurs notre serveur, un jeune homme souriant et efficace.
La boisson n’est pas comprise, mais les jus frais minute incontournables. On opte pour la « Vis ta mine », composée de carottes, pommes et gingembre : un puissant antioxydant, anti-inflammatoire et antifatigue. De quoi prendre des forces avant de replonger dans la trépidante vie parisienne 😉
Pour conclure : se trouver dans une impasse devient ici un plaisir.
* Inavoué mais incontournable depuis novembre 2017, quand trois amis ont ouvert ce restaurant situé dans une enclave
de la place du marché Saint-Honoré.
07/06/2020
Brasserie Bellanger
Dimanche 7 juin 2020
Brasserie Bellanger, 140 rue du Faubourg Poissonnière, 75 010 Paris
Tous les jours de 8h à minuit
Horaires post-confinement : jusqu’à 22h.
Prix de l’expresso : 2,50€
Marie-Louise Bellanger compilait soigneusement ses recettes dans un petit carnet … resté confiné au grenier des années !
Un siècle plus tard, Charly, son arrière-arrière-petit-neveu le découvre par hasard. Fils de cuisinier, il est tout de suite intéressé – que dis-je : passionné ! Il vient de trouver une pépite, un morceau de notre patrimoine culinaire !
Il était ingénieur ? Qu’à cela ne tienne ! Il passe ses CAP de cuisine et pâtisserie. Avec Victor, son inséparable copain,
il teste ensuite des dîners entre amis. Puis le duo se lance avec un restaurant éphémère suivi de cette brasserie près de
la Gare du Nord. Depuis un an, leur carte vintage affiche des plats traditionnels* inspirés de cette belle époque familiale.
La salle est chaleureuse : guirlandes de plantes et de néons, sièges en velours et tables dorées pour le glamour.
Mosaïques et affiches anciennes ajoutent un côté rétro et la vaisselle dépareillée une touche bohème – mention spéciale aux pichets en forme d’animaux ! Le portrait de l’aïeule trône en bonne place à l’entrée. Et du bar en marbre, on aperçoit
la cuisine ouverte où l’équipe s’affaire dans un joyeux brouhaha.
Mais impossible de s’y installer aujourd’hui. Si le rideau a pu se lever mardi, seule la terrasse est autorisée,
post confinement oblige. Heureusement, elle a triplé de volume. Grâce aux places installées sur les emplacements
de stationnement**, elle est passée d’une vingtaine à plus de 70. Et ça ne désemplit pas ! Après 77 jours de fermeture***, les clients sont trop heureux de retrouver un espace de convivialité. La file d’attente s’étire sur le trottoir mais les serveurs les soignent aux petits oignons. Ils assurent un masque pour tous les installer 😉 !
Enfin à nous ! Servi dans une tasse en grès, le café est une divine surprise. Une attaque ronde et harmonieuse,
suivie d’une belle longueur en bouche. C’est qu’il vient de chez Joris, meilleur torréfacteur de France – excusez du peu !
Le dimanche, on le savoure avec l’un des desserts du brunch, un cookie incroyablement croustillant et moelleux, accompagné de boules de glaces choco-noisette et caramel au beurre salé …
Pour conclure : on est partant pour un Charly hebdo.
* Tous faits maison à partir de produits en provenance directe de petits producteurs, le tout pour un prix modique.
** Conformément à l’autorisation de la Mairie jusqu’à la fin du mois de septembre.
Cf. Règles d’ouverture post-confinement pour les cafés : http://lescafesdottilie.fr/bientot-en-terrasse/
*** Durant le confinement, le chef a partagé quelques unes de ses recettes sur le site.
Celle du (très gourmand) coulant au chocolat notamment, devait permettre aux clients de tenir le … choc !
31/05/2020
Bientôt en terrasse !
Dimanche 31 mai 2020
Feu vert pour un service au verre : le premier Sinistre a lancé la phase 2 du déconfinement, ce sera mardi.
Mais les conditions sanitaires drastiques* entraînent déjà une pluie de protestations. D’autant que restaurateurs
et cafetiers de la zone orange ** devront patienter encore au moins 3 semaines pour rouvrir en totalité. Pour eux,
seul le service en extérieur sera autorisé d’ici là : la terrasse comme planche de salut !
Mais que faire quand le trottoir est trop étroit ? Ou s’il pleut ? Si les boissons ne peuvent couler, ils finiront noyés.
L’orage ou plutôt la rage menace. Certains sont vent debout contre l’obligation de mettre leurs clients dehors.
Même ceux qui ont de la bouteille n’ont encore jamais vu ça.
En attendant, dans deux jours, la moindre terrasse sera prise d’assaut !
Alors pour aider nos parisiens en manque de grand air, voici notre best of :
– Ier: http://lescafesdottilie.fr/la-rose-de-france/ Place Dauphine, île de la Cité
– IIè : http://lescafesdottilie.fr/stern-passage-des-panoramas/ Les passages
– IIIè : http://lescafesdottilie.fr/la-terrasse-des-archives-paris/ Le Marais
– IVè : http://lescafesdottilie.fr/les-philosophes-paris/ Le Marais
– Vè : http://lescafesdottilie.fr/cafe-panis-notre-dame-paris/Face à Notre Dame
– VIè : http://lescafesdottilie.fr/l-heure-gourmande-du-passage-dauphine/
– VIIè : http://lescafesdottilie.fr/la-comtesse-tour-eiffel/ Face à la tour Eiffel
– VIIIè : http://lescafesdottilie.fr/paris-london/ Face à la Madeleine
– IXè : http://lescafesdottilie.fr/terrasse-choron-paris/ Quartier Châteaudun
– Xè : http://lescafesdottilie.fr/bistrot-theatre-de-la-renaissance/Pte St Martin
– XIè : http://lescafesdottilie.fr/le-bistrot-du-peintre-bastille/ Bastille
– XIIè : http://lescafesdottilie.fr/aux-cadrans-gare-de-lyon-paris/ Gare de Lyon
– XIIIè : http://lescafesdottilie.fr/caffetteria-de-la-felicita-station-f/ Station F
– XIVè : http://lescafesdottilie.fr/la-boheme-montparnasse/ Montparnasse
– XVè : http://lescafesdottilie.fr/le-bistrot-du-parc-balard-paris/ Parc André Citroën
– XVIè : http://lescafesdottilie.fr/au-petit-bistrot-d-auteuil-paris/ Auteuil
– XVIIè : http://lescafesdottilie.fr/the-place-to-wagram-ternes/ Ternes
– XVIIIè : http://lescafesdottilie.fr/la-maison-rose-montmartre-paris/ Montmartre
– XIXè : http://lescafesdottilie.fr/paname-brewing-company-bassin-villette/ Villette
– XXè : http://lescafesdottilie.fr/mon-coeur-belleville-vue-tour-eiffel/ Belleville
Pour conclure : une terrasse, sinon rien !
* Protocole d’ouverture :
– Les tables seront espacées d’un mètre.
– Les groupes seront limités à 10 personnes.
– Un seul serveur s’occupera de chaque table ; il devra se laver les mains toutes les 30 mn ou avoir des gants.
– Les personnels porteront un masque en salle et en cuisine, tout comme les clients durant leurs déplacements.
– La consommation debout ne sera pas autorisée à l’intérieur des salles.
– Il faudra privilégier le menu numérique, en scannant un QR code par exemple, présenter la carte à l’oral
avec une distance suffisante ou demander aux clients de se désinfecter les mains s’il est sur support papier.
– Les buffets seront autorisés sous réserve de la mise en place d’un sens de circulation et d’un marquage au sol.
– Les distances de sécurité seront aussi respectées dans les files d’attente aux toilettes.
** Mayotte, la Guadeloupe et l’Ile de France.
19/01/2020
La Terrasse
Le 19 janvier 2020
La Terrasse, 5 place de Barcelone, 75 016 Paris
De 8h à 23h30, 9h le samedi, 9h-18h le dimanche,
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 16
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 14
Prix d’un café : 2,50 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Qui se répète » (ara)
Sous le pont Mirabeau coule la Seine …
et juste en face, de quoi désaltérer des gosiers asséchés :
– De l’eau à la claire fontaine à colonnettes de Monsieur Wallace. Il en avait installé une centaine pour que chaque parisien puisse avoir de l’eau potable ; c’est l’une des rares survivantes (mais prévoir un gobelet, celui d’origine a disparu !)
– D’autres boissons de toutes sortes si l’on préfère, dans les brasseries qui s’étalent sur la large place.
Voilà qui peut paraître bien banal … et pourtant …
« La Terrasse » évoque chaleur et verdure : tout ce qu’on recherche à cette période de l’année.
Bonne pioche !
Sous son grand store bleu azur, cette terrasse est bien abritée derrière ses jardinières de fleurs. De quoi oublier un instant les pots d’échappement de la très passante avenue de Versailles, tout en profitant des parasols chauffants … en attendant le soleil estival. Si vous craignez les courants d’air, une seconde terrasse lui succède, plus protégée encore.
Mais pour un dépaysement total, c’est à l’intérieur qu’il faut s’installer.
On quitte la capitale pour se trouver propulsé au cœur des Caraïbes : les plantes dégringolent de leurs suspensions,
de (faux) champignons poussent au pied d’un arbre (entier !) Pour un total moment de détente, s’installer dans l’un
des deux fauteuils suspendus, se laisser bercer en fixant le ventilateur du plafond et s’imaginer à l’époque coloniale.
Un perroquet croaille. On sursaute. C’est Oscar, la mascotte de la maison. Il ne reste plus qu’à commander un petit verre de rhum pour se remettre de ses émotions … et replonger dans sa douce torpeur.
Pour conclure : un établissement qui mérite un Oscar.
17/03/2019
Marcello (Saint-Germain-des-Prés)
Le 17 mars 2019
Marcello, 8 Rue Mabillon, 75006 Paris
Tous les jours, de 8h à 23h, 23h30 le week-end
Note globale : 15
Situation : 14
Cadre : 14
Accueil : 17
Ambiance : 14
Café : 17
Prix d’un café : 3,50 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Fait tourner la tête » (cou)
Deux ans déjà que notre bel italien s’est installé face au marché Saint-Germain* !
En toute discrétion, car seuls les initiés le remarquent. Ou les lynx : si on dirige ses yeux vers le bas, on aperçoit sa terrasse en contrebas. Une petite passerelle nous conduit d’abord dans l’ancienne bâtisse d’où l’on rejoint un escalier qui permet de descendre jusqu’à la jolie cour pavée : surprenant !
Loin du bitume et du brouhaha, c’est un vrai havre de paix. Bucolique avec son mur végétal (rafraîchissant en période
de canicule !) et italien avec sa petite fontaine si romantique, où certains ont même lancé des piécettes comme à celle
de Trévi**.
L’intérieur est aménagé en café turinois industrialisé (mur argenté, néons colorés, câbles apparents), cosy (canapés Chesterfield) et décontracté. Quoique … un chat s’y promène nonchalamment : félinophobes ou allergiques, tous aux abris !
Mais qui sont les Marcello ? « De fortes personnalités, exigeants et sérieux, mais capables de se détendre franchement » nous éclaire le dictionnaire des prénoms. Voilà qui correspond bien à nos serveurs du jour, tous chaleureux et pro.
Mon caffè matinal est un Malabar d’Inde, pesé et moulu à la minute pour exprimer toutes les saveurs de ses arômes et
très court, comme il se doit ; il est accompagné d’un biscuit aux amandes et d’un verre d’eau « frizzante » pour rafraîchir
le palais avant de le déguster. Mon cher et tendre a préféré un Caffe d’Orzo, aux graines d’orge torréfiées comme à Turin (une alternative au déca), et notre aîné (photographe émérite !), la Colazione***, pour attaquer la journée !
Pour conclure : un café qui nous botte …
* Ancien marché couvert du quartier de l’odéon, il a réouvert en 2017 après cinq ans de travaux : quatre enseignes internationales (Apple, Nespresso, Uniqlo & Mark et Spencer Food) et deux boutiques consacrées à l’alimentation haut
de gamme (boucherie et restaurant), ouvertes le dimanche car situées en zone touristique internationale.
** A Rome où Fellini a tourné la scène mythique de son film, « La dolce vita », palme d’or au festival de Cannes en 1960 :
on y voyait un journaliste de presse people, prénommé justement Marcello, y rejoindre sa dulcinée …
*** Boisson chaude, jus de fruits au choix et croissant nocciola ou marbré italien (12€) – La Grande Colazione comprenant en plus un yaourt au granola et aux fruits rouges, des oeufs à la napolitaine ou pancakes au mascarpone ou tarte focaccia-avocat et de la mozzarella ou une assiette de fromages italiens (32€).
02/09/2018
Paname Brewing Company
Le 9 septembre 2018
Paname Brewing Company, 41 bis Quai de la Loire, 75 019 Paris
Tous les jours de 10h l’été/11h l’hiver à 2h
Note globale : 15
Situation : 17
Cadre : 16
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 13
Prix d’un café : 2,50 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Mise en bière » (orge)
Ah, le clapotis de l’eau ! De notre terrasse, que dis-je, notre ponton, on apprécie la vue panoramique
sur le Bassin de la Villette* et son port de plaisance … les pieds dans l’eau !
De temps à autre, le bruit des boules entrechoquées accompagné des exclamations
des boulistes du quai rompt cette douce quiétude.
Ici, on ne subit pas la pression, on la boit ! C’était au départ le dépôt de grains et vins
des Magasins Généraux, devenu salle de récupération des noyés ( !) puis café (ouf !).
C’est depuis trois ans le nouveau spot à mousse de la capitale où des passionnés se sont donnés mission de produire
les meilleures bières artisanales de Paname**. Leur secret ? Ils les élaborent sur place avec des produits 100% naturels, une approche « éco friendly*** », un équipement de pointe tout en mélangeant techniques traditionnelles et modernes.
Notre terrasse flottante est surplombée par une autre, ombragée par un cerisier vieux de plus de 150 ans, et elle-même dominée par une immense véranda.
A l’intérieur, la déco industrielle rappelle l’ancien entrepôt. Et les cuves monumentales avec leur réseau de tuyaux surplombant de cinq mètres le comptoir et la cuisine, expliquent l’origine du nom de l’établissement****.
« Ici, on commande au comptoir sa bibine, mais aussi ses travers de porc sauce BBQ avec frites maison, sa bavette d’angus sauce chimichurri, ses tacos d’agneau ». Son café aussi ? Oui ! Préparé avec beaucoup de soin (bien tassé !) et servi avec
du sucre roux. Pas de Latte mais un crème avec, sur sa mousse, un superbe dessin !
Pour conclure : une bonne im-pression.
http://www.panamebrewingcompany.com
* Plus grand plan d’eau artificiel de Paris, inauguré en 1808 pour relier le canal de l’Ourcq au canal St Martin,
les dépôts de marchandises fleurissent sur ses berges et une activité commerçante se développe avec l’ère industrielle.
Dès les années 1850, il devient un réel port où marchandises et nationalités différentes se croisent au quotidien.
Vers la fin du XIXème, le trafic portuaire est à son apogée, équivalent à celui de Bordeaux !
** « Paname » est le surnom familier donné à Paris et sa banlieue. Au début du xxe siècle,
les Parisiens avaient adopté le chapeau dit « panama », mis en vogue par les ouvriers qui creusaient le canal du même nom à cette époque.
*** Economie d’eau et d’énergie.
**** « Brewing » signifie « brassage » en anglais.