Tag: Torréfacteur


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Blancs-Manteaux.
31/12/2023

Terres de Café

Le 31 décembre 2023

Terres de Café, 36 rue des Blancs-Manteaux, 75 004 Paris
Du mardi au dimanche, de 12h30 à 19h (9h30 le samedi), accessible
Note globale : 16
Situation : 15
Cadre : 16
Accueil : 17
Ambiance : 16
Café : 17
Prix d’un café : 2,70 €

Aux mots croisés du jour :
« On le sent passer » (café)


Terre-assez* par cette année ? Enfilez de Blancs manteaux** pour rejoindre, non pas un hôtel particulier, un musée, une galerie d’art ou une enseigne branchée du Marais, mais une micro-boutique de torréfacteur et son (confidentiel) espace de dégustation : pas de terrasse, peu d’assises … mais quatre fauteuils en osier suspendus. Amusant ! L’un d’eux est libre ? Installez-vous, oubliez tout, délassez-vous ! 
ici, pas de réseau ni d’ordinateurs ou téléphones, juste de vieilles pierres, jeunes plantes ou polaroïds du bout du monde … et de bonnes, de merveilleuses effluves qui vous transportent au pays des palmiers : le café du jour arrive tout droit du Brésil, il est rond et chocolaté, avec un arrière goût légèrement fruité. Un grand cru : fermez les yeux, savourez …

Fils et petit-fils de torréfacteur, Christophe Servell a fondé « Terres de café » il y a quinze ans. Considéré comme le pionnier des « Cafés de spécialité », il parcourt inlassablement la planète à la recherche des meilleurs cafés qu’il torréfie. Dans ses boutiques***, ses baristas les réalisent ensuite à la perfection. Aussi professionnels que passionnés, ils prennent le temps d’expliquer, s’inquiètent de savoir si on a apprécié et nous émerveillent de leurs dessins de Latte parfaitement maîtrisés.

Envie d’acquérir, vous aussi, un savoir-faire ? Que vous soyez débutant ou confirmé, Pierre de Chanterac, triple champion de France vous propose diverses formations : Expresso, Méthodes Douces, Latte Art, culture du café de spécialité, dégustation et cupping****. De quoi vous immerger encore un peu plus dans ce précieux nectar …

Pour conclure : une terre qui tient ses promesses.

https://www.terresdecafe.com

* « Terrassés » ! 😉
** Ce terme est, à l’origine, le surnom donné à Paris de 1258 à 1277, aux religieux de l’ordre des serviteurs de la Sainte Vierge en raison de la couleur blanche de leur manteau. 
*** 7 à Paris (Ier, IIIè, IVè, VIè, VIIè, XIVè, XVIIè), 1 à Versailles … et 2 à Séoul (Corée du sud) !
**** A l’instar du vin, le café se déguste dans les règles de l’art : on appelle ça le cupping. 
Cette pratique est destinée à évaluer la qualité du café, en lui attribuant un score de 1 à 100 (100 étant la meilleure note).


Café-librairie
05/02/2023

Tram


Le 5 février 2023
Tram, 47 rue de la Montagne Sainte-Geneviève, 75 005 Paris
Du mardi au samedi, de 9h à 19h30
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 12
Accueil : 14 
Ambiance : 15
Café : 16 
Prix d’un café : 2,80 €

Aux mots croisés du jour : « Toujours à la page » (Livre)


« Tram » : le moyen de transport pour s’y rendre ?
Que nenni ! Le cœur du vieux Paris ne s’y prête pas,
ni encore moins cette pittoresque ruelle de la montagne Sainte-Geneviève.
Alors, un nom en lien avec celui de sa créatrice ?
Sans doute, puisqu’elle s’appelle Marion Trama.
Il évoque aussi la trame d’un roman* ou celle d’une imprimerie**.
En août 2020*** justement, notre entrepreneuse a fermé son bistrot de la rue du Cherche-Midi pour ouvrir ce café-librairie … ou librairie-café. 

Au pied d’un bel immeuble XVIIIè****, une devanture bleu nuit avec deux entrées :

  • Celle du coffee-shop, où les amateurs apprécient l’excellent café d’un grand torréfacteur italien*****, préparé avec une Marzocco, rolls des machines et italienne elle aussi ! Pour l’accompagner, le père de notre gérante – ancien étoilé Michelin, excusez du peu ! – propose une carte courte mais alléchante, avec son célèbre croque-monsieur rehaussé de sel à la truffe et son tout aussi renommé fondant à la châtaigne. Dommage que le cadre soit aussi austère, ça manque de chaleur !
  • Celle de la librairie, où les férus de nouveautés littéraires dénichent des ouvrages aussi soigneusement sélectionnés que les produits frais. Ici, point de livres à succès, uniquement les coups de cœur des propriétaires : comme quoi on peut être à la fois au four et aux bouquins !
  • Au fond, une troisième salle relie les deux précédentes. Son mur de livres et sa grande table d’hôtes invitent à réunir le sens et les sens. Parfait pour épicer le goût des mots ou dévorer un bon roman. Vous reprendrez bien un petit livre ? 

Pour conclure : un café de caractères.

                                 https://www.facebook.com/tramlibrairiecafe/


* Dans un récit, la trame désigne l’ensemble des événements qui vont survenir et structurer l’histoire.
** En imprimerie, la trame correspond à un maillage de points permettant la reproduction. 
*** Pile entre les deux premiers confinements !
**** C’est là que fut tournée la première scène du Corniaud (film avec Bourvil et de Funès, 1965).
***** Gianni Frasi, « chasseur de haricots » comme il aimait se définir et héritier d’une célèbre famille, torréfacteurs à Vérone depuis 1836.



Coffee-shop
07/01/2023

Chanceux

Le 8 janvier 2023
Chanceux, 57 rue Saint-Maur, 75 011 Paris
De 8h30 à 17h (D à Ma) ou minuit (Me à S), 10h le dimanche 
Note globale : 14+
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 16 
Ambiance : 15
Café : 16  
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour : «  Vert de terre » (Ecolo)


Chanceux, les habitants du quartier Saint-Maur : l’ancien salon de tatouage a été transformé l’an dernier en coffee shop-restaurant-caviste-épicerie (d’aucuns parlent même d’« épicetuerie » !) Tout ça dans un même (petit) lieu ; un concept très répandu aux Etats-Unis qu’ont voulu reproduire ici le couple de fondateurs. Farah qui, en cuisine, nous fait découvrir de nouvelles saveurs chaque semaine à partir de produits frais et de saison. Et Thomas qui, en salle, assure le service ; ancien torréfacteur*, il veille tout particulièrement à la qualité du café. A noter par ailleurs que les fromages de chèvre sont ceux de son agriculteur de père.

Dès l’extérieur, les caissettes de poires (pour la soif !) et de potimarrons exposés sur le banc donnent le ton.
Et à travers la grande baie vitrée, on aperçoit d’autres cageots de fruits sur des parpaings et une vitrine de fromages et charcuteries faisant office de comptoir. Un mur de briques, une échelle de jardin croulant sous les tresses d’ail, des étagères remplies de bouteilles ou bocaux et une dizaine de tables : le cadre est brut mais chaleureux et provincial.

C’est convivial, et l’accueil suit : sourire, bonne humeur et totale gentillesse. 
A peine installés, on nous sert des verres d’eau en nous laissant la carafe (rare !)
Je commande un expresso – méfiante (ne sont-ce pas des bobos-blabla-bios ?), mon cher et tendre son Latte.
La surprise est bonne, je dirais même plus, très bonne : mea culpa **, ce sont des pros !
Les clients ne s’y trompent pas qui viennent nombreux :
des bandes de copains, des familles du coin … et des touristes venus (comme nous !) pour l’expo Tintin*** !

Pour conclure : une chance à saisir !

https://fr.newtable.com/restaurant-chanceux-6391.php

* Pour améliorer la notoriété du café français, il avait crée « Belleville Brûlerie », entreprise de torréfaction bien connue.
** Expression d’origine latine, Mea culpa signifie « ma faute » ou « mon erreur », c’est une reconnaissance d’avoir mal agi.
*** « Tintin, l’aventure immersive » est une création unique conçue pour l’Atelier des Lumières, premier centre d’art numérique (38 rue Saint-Maur). Du 21 octobre au 22 janvier, elle propose, aux petits et aux grands (« de 7 à 77 ans »), de (re)plonger dans l’univers créatif et fictionnel d’Hergé, l’un des plus grands auteurs de bande dessinée du XXe siècle.


Coffee-shop bordelais
25/12/2022

Books &Coffee

Accueil : 16

Le 25 décembre 2022
Books & Coffee, 26 rue Saint-James, 33 000 Bordeaux
Tous les jours de 8h à 21h (10h30 le dimanche)
Note globale : 16
Situation : 16
Cadre : 17
Accueil : 16
Ambiance : 16
Café : 15
Prix d’un café : 2,20 €  

Aux mots croisés du jour : « Groupe de canards » (presse)


Books & Coffee est à deux pas de notre Hôtel de la Presse*. Le temps de se faufiler à travers les rues pittoresques du vieux Bordeaux, on aperçoit ses tables en terrasse … quasiment au pied de la Porte de la Grosse Cloche** !
A l’intérieur, des livres et du café (comme son nom l’indique), dans un espace cosy et plein de charme. C’est cocooning à souhait … et ça se remplit très vite, tant il fait bon se poser dans les gros fauteuils pour papoter entre amis, sur les chaises hautes pour tester les jeux d’échecs ou le grand sofa pour bouquiner. Sur fond de chants de Noël (C’est LE jour où les passer !), conversations et rires se mêlent aux délicieuses effluves de café.

L’atelier de torréfaction est installé juste en face. Venus des quatre coins du monde, ses cafés se veulent parmi les meilleurs. Les baristas en proposent de différents chaque semaine et comme ils les préparent eux-mêmes, savent conseiller leurs clients. Ils peuvent même suggérer comment les associer : 
« Un café du Guatemala ? Avec une Tatin, c’est la combi idéale ! » 

A l’ouverture, on se laisse tenter par le petit-déjeuner (mention spéciale aux chocolatines***), voire le brunch**** pour sa panoplie complète de saveurs et de couleurs. Le midi, on ne résiste pas à l’un des plats de saison, aussi créatifs que surprenants. Mais surtout, il est quasi impossible de ne pas accompagner sa boisson chaude et réconfortante d’un des gâteaux maison, et ce à toute heure de la journée : addictif ! Et après ça, on va dormir comme une bûche … 

Pour conclure : on comprend qu’il soit souvent surbooké. 

                                      https://www.booksandcoffee.fr

* Hôtel 3 étoiles, remarquablement situé près de la rue piétonne principale (Sainte Catherine) et à deux pas du grand théâtre.
** Beffroi de l’ancien Hôtel de ville, constituant le dernier vestige de l’ancienne défense du XIIIè siècle.
Armande-Louise, sa grosse cloche, a été coulée en 1775 et pèse 7750 kg.    
*** Pain au chocolat bordelais.          
**** Servi tous les jours de la semaine (23€)







Boulogne-Billancourt
30/05/2021

Mother

Le 30 mai 2021
Mother, 103 bd Jean Jaurès, 92100 Boulogne-Billancourt
Tous les jours de 8h30 à 21h (Couvre-feu) 
Note globale : 16
Situation : 15
Cadre : 16
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 16 
Prix d’un café : 2,90 €
Brunch (tous les jours) : 22€

 

Mother a déboulonné El Rancho ! C’était il y a un an : l’ancien restaurant de chaîne est devenu brasserie.
Depuis, les Boulonnais s’y retrouvent, sur la Grand-Place de la ville, pour un petit-déjeuner business, un brunch familial, un repas entre amis ou un simple café après une séance de ciné ou un shopping au centre commercial voisin.

Aux manettes, deux passionnées :
Charlotte a repris l’établissement de son père (et sa cave à vin exposée dans la salle !),
Nathalie a quitté le graphisme pour la cuisine (où elle est révélée au public en 2011 lors de sa participation à MasterChef*).
Un portrait de l’arrière-grand-mère, le cheval d’arçon (du grand-oncle ?) et l’impressionnante collection de Guide Michelin du début du siècle dernier complètent la touche familiale.
Le reste de la déco est tout aussi soigné : murs lambrissés, fauteuils confortables et meubles de bois clair, abat-jours en paille et plantes vertes à foison. De beaux volumes et différentes ambiances achèvent de rendre l’atmosphère ultra cosy et conviviale. Et des chaises hautes permettent aux mères de caler leurs petits d’hommes. C’est vrai que c’est leur fête** aujourd’hui, notre fête … et aussi celle de notre aîné qui souffle ses 32 bougies ! 😉

Mais pour l’heure, impossible de consommer à l’intérieur***.
Va pour l’une des terrasses : avec sa fresque murale verdoyante, son store rayé et ses banquettes de rotin couleur soleil, elle a un avant-goût d’été. Après ces mois de confinements, l’heure est à la détente. Ca tombe bien, notre saturomètre est au plus haut ! Plus besoin de préparer son café, on est servis, et avec le sourire : pour moins de 3€, j’ai l’impression d’être la Reine d’Angleterre !
Il vient du Café Coutume****. Sa texture est soyeuse et son arôme développe les saveurs loin en bouche. Un pur moment de bonheur ! Le Latte de mon cher et tendre affiche un magnifique cœur mais sa mousse, quasi inexistante, se révèle décevante … et la note finale quelque peu amère.

Pour conclure : on espère que Mother fera des petits !

https://www.facebook.com/mother.boulogne/ (Cf. Photo)

* MasterChef est un concours de cuisine télévisé ouvert à ceux qui n’ont jamais travaillé dans un métier de bouche.
** C’est une Américaine qui a milité pour une journée des mères (« Mother’s Day « ). Son état, la Virginie, a choisi le 2è dimanche de mai en 1905, puis l’ensemble des Etats-Unis en 1914. L’Allemagne, le Canada et la majorité des pays ont suivi. Pas la France qui avait dédié ce jour à Jeanne d’Arc : en 1950, elle a donc opté pour le dernier dimanche de mai.
*** Jusqu’au 9 juin encore, le gouvernement n’autorise que les terrasses des restaurants et des brasseries.
**** Torréfacteur à Paris depuis 2011, il sélectionne ses cafés pour permettre la découverte de terroirs insoupçonnés.


Paul Dequidt

Corona Café / 18

Dimanche 10 janvier 2021

Aventurier-torréfacteur, histoire d’une vie …

Du rêve ! On veut du rêve !
Après deux confinements (bientôt trois ?), des voyages annulés et dix-huit semaines de fermeture des cafés,
on tourne en rond sous notre masque.
On veut de l’aventure, du risque, de la passion, du café – du vrai.
Des gens qui iraient le chercher aux quatre coins du monde au péril de leur vie …

Paul Dequidt est l’un d’eux, « torréfacteur aventurier », comme il se qualifie. Informaticien chez Damart au départ,
il travaillait sur les premiers ordinateurs à cartes perforées. Passé ensuite chez Grand’Mère (celle qui portait un blouson
de cuir et savait faire un bon café !), il a découvert ce produit … qui est devenu sa passion !

– Aventurier, parce que pour dénicher les meilleurs arabicas, il parcourt sans cesse le globe. «  El Gringo*, c’est moi ! »,
se plait-il d’ailleurs à dire. En près de 40 ans, il a exploré des terres hostiles, découvert les tribus les plus reculées
et vécu des guet-apens. Ces expériences, il les partage avec ses clients, à travers ses mailings, son blog, ses livres.
« Je me suis fait tirer ­dessus plusieurs fois ; j’ai toujours aimé les expéditions qui me mettent en danger », dit-il.
Et, son chapeau à larges bords vissé sur la tête, il reprend ses récits de voyages dans des terres inconnues
où il rencontre des peuplades qui n’ont jamais eu de contact avec nos sociétés modernes.

– Torréfacteur dans son garage près de Lille au début ; son entreprise** comporte à présent une brûlerie de cafés précieux, où il ne torréfie que de grands crus d’arabicas … et moult autres bâtiments !

– Torré-facteur pourrait-il ajouter, car il ne le vend que par correspondance – et maintenant sur internet (il s’est même mis aux dosettes !) Mais aussi, as du marketing : au delà de la qualité de son café et des cadeaux qu’il offre dès le premier colis, il établit une relation très personnelle avec ses clients en se mettant en scène avec sa famille. En leur faisant suivre leurs aventures au fil des années***, il les fidélise. Et en les ouvrant à d’autres cultures, il leur offre du rêve. Le voilà donc,
celui-que nous cherchions ! Ce rêve a un prix car il va le chercher les armes à la main … gare au coup de fusil !

https://www.pauldequidt.com

* Référence à la célèbre publicité de Jacques Vabres après 85,
où cet expert de la sélection des grains parcourait la planète à la recherche des meilleurs cafés.
** Créée en 1983 ; chiffre d’affaires de plus de 17 millions d’euros en 2018.
*** ­« Un avion en perdition en Ethiopie », « Kidnappé par des Samburu au Kenya », « Les féticheuses Vaudou
au Togo », « Incarcérés au Cameroun », « Guérilla au Guatemala », « L’enfer vert des Yanomami » etc.


Coffee-shop
21/06/2020

Sunday in SoHO

Dimanche 21 juin 2020

Sunday in SoHo, 7 rue Saint-Marc, 75 002 Paris
Tous les jours de 8h30h à 16h, de 10h à 17h le WE
Prix de l’expresso : 2,50 €
Brunch week-ends et jours fériés

 

Qui a dit qu’on ne pouvait plus voyager ? Nous sommes à SoHo*, en plein cœur de Manhattan. Ou plutôt nos papilles, car les frontières sont toujours fermées. Ce sont donc elles qui nous y transportent ce matin grâce à un couple de new-yorkais : il y a deux ans, ils ont ouvert ce coffee-shop à deux pas des Grands Boulevards, avec un brunch à l’américaine incontournable dit-on : idéal pour la fête des pères, isn’t it ?

La boutique n’est pas grande, on doit même y être collés-serrés en cas d’affluence, mais elle est lumineuse et épurée.
Au fond, un nostalgique de la Grosse Pomme parcourt le « Time »** mis à disposition (of course !), tout en dégustant quelques cookies (ils étaient évidence sur le comptoir, il a craqué !)
A l’étage, le cadre est plus cosy : parquet, poutres, canapé et tables plus espacées, il y en a même une grande pour ceux
qui viennent en meute (pensez à réserver !) Derrière la verrière, on aperçoit la team s’affairer en cuisine : un vrai spectacle !
Mais par grand beau, c’est dehors qu’il faut s’installer : la rue adjacente est piétonne. A l’abri de l’agitation et des pots d’échappement, on y savoure un brunch typically US. Pas de formule, on choisit ses assiettes à la carte***.
Elles sont peu nombreuses mais home-made, colorées, goûteuses, avec une touche d’originalité. C’est simple :
le niveau de qualité est tel qu’on n’a pas pu trouver de point faible !

Souriants et réactifs, les serveurs sont aussi américains … et avec les masques, pas toujours faciles à comprendre pour
les non anglophones (heureusement, notre aîné est bilingue !) Petite brise oblige, on délaisse jus de fruits pressés et
autres smoothies maison pour des boissons chaudes. Bonne pioche : ils savent faire du café !  Signé Coutume (célèbre torréfacteur parisien), il est travaillé dans les règles de l’art et avec une nouvelle machine high tech qui leur permet d’absolument tout régler : acidité, force … jusqu’aux notes aromatiques. Et le fait est qu’il est acidulé à point – très fort aussi : on peut lui préférer le (bon) Latte ! 

Pour conclure : saut haut en matière de qualité !

https://www.sundayinsoho.com/

* SoHo : de « South of Houston », ce quartier étant effectivement situé au sud de cette rue.
**Time (Today Information Means Everything), principal magazine d’information hebdomadaire américain, 
créé en 1923 à New-York.
*** Assiettes salées :
1. « Greenback toast » : écrasé d’avocat, feta, tomates, concombre, pain grillé et son oeuf. 
2. « Morning Nourish » : omelette, champignons, avocat, épinards, patates douces et tranches d’une miche
moelleuse et croustillante. 
3. « Eggspectation » : oeufs au bacon et pommes de terre maison accompagnées de pain toasté.
       Assiettes sucrées :
1 et 2. Bowls de Granola maison aux fruits de saison –> Yaourt grec pour le « GG YO » ou baies d’açaï pour la « Hanalei Bay »
3. « Banana bread » : cake moelleux nappé de ricotta au miel, brisures d’amandes et baies fraîches.


Brasserie Bellanger
07/06/2020

Brasserie Bellanger

Dimanche 7 juin 2020

 

Brasserie Bellanger, 140 rue du Faubourg Poissonnière, 75 010 Paris
Tous les jours de 8h à minuit
Horaires post-confinement : jusqu’à 22h.
Prix de l’expresso : 2,50€

 

Marie-Louise Bellanger compilait soigneusement ses recettes dans un petit carnet … resté confiné au grenier des années !
Un siècle plus tard, Charly, son arrière-arrière-petit-neveu le découvre par hasard. Fils de cuisinier, il est tout de suite intéressé – que dis-je : passionné ! Il vient de trouver une pépite, un morceau de notre patrimoine culinaire !
Il était ingénieur ? Qu’à cela ne tienne ! Il passe ses CAP de cuisine et pâtisserie. Avec Victor, son inséparable copain,
il teste ensuite des dîners entre amis. Puis le duo se lance avec un restaurant éphémère suivi de cette brasserie près de
la Gare du Nord. Depuis un an, leur carte vintage affiche des plats traditionnels* inspirés de cette belle époque familiale.

La salle est chaleureuse : guirlandes de plantes et de néons, sièges en velours et tables dorées pour le glamour.
Mosaïques et affiches anciennes ajoutent un côté rétro et la vaisselle dépareillée une touche  bohème – mention spéciale aux pichets en forme d’animaux ! Le portrait de l’aïeule trône en bonne place à l’entrée. Et du bar en marbre, on aperçoit
la cuisine ouverte où l’équipe s’affaire dans un joyeux brouhaha.

Mais impossible de s’y installer aujourd’hui. Si le rideau a pu se lever mardi, seule la terrasse est autorisée,
post confinement oblige. Heureusement, elle a triplé de volume. Grâce aux places installées sur les emplacements
de stationnement**, elle est passée d’une vingtaine à plus de 70. Et ça ne désemplit pas ! Après 77 jours de fermeture***, les clients sont trop heureux de retrouver un espace de convivialité. La file d’attente s’étire sur le trottoir mais les serveurs les soignent aux petits oignons. Ils assurent un masque pour tous les installer 😉 !

Enfin à nous ! Servi dans une tasse en grès, le café est une divine surprise. Une attaque ronde et harmonieuse,
suivie d’une belle longueur en bouche. C’est qu’il vient de chez Joris, meilleur torréfacteur de France – excusez du peu !
Le dimanche, on le savoure avec l’un des desserts du brunch, un cookie incroyablement croustillant et moelleux, accompagné de boules de glaces choco-noisette et caramel au beurre salé …

Pour conclure : on est partant pour un Charly hebdo.

https://victoretcharly.com

* Tous faits maison à partir de produits en provenance directe de petits producteurs, le tout pour un prix modique.
** Conformément à l’autorisation de la Mairie jusqu’à la fin du mois de septembre.
Cf. Règles d’ouverture post-confinement pour les cafés : http://lescafesdottilie.fr/bientot-en-terrasse/    
*** Durant le confinement, le chef a partagé quelques unes de ses recettes sur le site.
Celle du (très gourmand) coulant au chocolat notamment, devait permettre aux clients de tenir le … choc !


Caffè Sant Eustachio

Le 13 octobre 2019
Caffè Sant’Eustachio, Piazza di Sant’Eustachio, 82 – Roma
Tous les jours, de 8h à 1h (2h le samedi)
Note globale : 16
Situation : 16
Cadre : 12
Accueil : 17
Ambiance : 17
Café : 17
Prix d’un café : 1,30 € au comptoir / 3,90 € en terrasse 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Elle met la main à la pâte » (italienne)

 

C’était son préféré, nous a dit Carmine*. En vraie italienne, Rossella n’aimait rien moins que déguster un bon café ;
c’est donc là qu’Isabelle, Anick, Michèle et moi avons fait notre dernière halte avant le retour. A deux pas de la place Navone et son église Saint-Louis-des-Français où elle nous avait montré les toiles du Caravage**, le Caffè Sant Eustachio est un véritable monument à Rome.

Fondé en 1938 dans le local d’un ancien torréfacteur, Il est considéré comme le meilleur de la capitale, et même d’Italie
– donc du monde ! 😉
Une technique de torréfaction au feu de bois, un savoir-faire et un mélange uniques, c’est le secret de ce café puissant et riche en saveurs. Les romains ne s’y trompent pas qui défilent chaque jour par milliers et jouent des coudes pour trouver une place sur le vieux zinc, après avoir passé commande à la caisse. L’endroit est populaire. De l’extérieur, il ne paye pas
de mine et l’intérieur est limite kitch, mais pittoresque.

On imagine Rossella s’installer plutôt sur l’une des cinq tables posées sur le trottoir. En robe à moitié manches et lunettes de soleil, elle profite du charme de cette petite place et son église au joli campanile, et a sûrement remarqué le cerf qui orne son fronton, la croix entre les bois. Comment a-t-elle choisi son espresso ? En version légèrement amère (« amaro »), et en précisant « sans sucre » ; elle sait qu’il est sinon servi à l’ancienne manière napolitaine, sucré. Mais peut-être a-t-elle opté pour un capuccino, à la crème si dense qu’une petite cuillère pourrait tenir à l’horizontale ?

Sur ses traces, nous nous installons à notre tour. Un espresso « dolce » (avec une mousse d’une onctuosité inégalée !) ou un café au tiramisu … en souvenir de son sublissime dessert ! Avant de partir, petites emplettes dans la boutique : un mini « sac à main » en carton rempli de grains du café maison enrobés de chocolat ainsi qu’une tasse jaune soleil siglée « Caffè Sant Eustachio » … qui nous rappellera notre collègue romaine.

Pour conclure : buonissimo ! 

https://www.santeustachioilcaffe.it

* Le frère de Rossella.
** En 2007, lors de notre premier voyage d’étude sur la scolarisation des élèves en situation de handicap.


Café Verlet, torréfacteur au Palais Royal
23/06/2019

Café Verlet

Le 23 juin 2019

Café Verlet, 256 rue St Honoré, 75 001 Paris
De 9 h à 19h sauf le dimanche
Note globale : 16
Situation : 15
Cadre : 17
Accueil : 14
Ambiance : 16
Café : 18
Prix d’un café : 3,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Broyer du noir » (moudre)

Dans les années 20, Auguste Verlet transforme l’ancien comptoir de négoce colonial fondé par sa marraine en temple
de la torréfaction : une grande première à l’époque !
Quarante ans plus tard, son fils Pierre innove à son tour en torréfiant de grands crus d’origine. Et son neveu perpétue aujourd’hui la tradition en allant chercher des cafés d’exception sur les 5 continents pour les torréfier*.

La devanture est discrète – on a failli manquer l’entrée ! Mais une fois le seuil franchi, plus de doute : une délicate odeur
de café fraîchement moulu mêlée d’effluves de vieux bois nous enveloppe. Retour dans le passé : gros sacs en toile de jute « Paris Verlet depuis 1880 » entassés à l’entrée de la boutique délicieusement surannée. De vieux comptoirs et étagères garnies d’immenses bocaux de confitures, madeleines ou chocolats. Et moult cafés – et thés ! – vendus au détail.

La partie dégustation est tout aussi exigüe, les guéridons aux étroites rallonges rabattues de chaque côté pleins de charme. Le salon de l’étage est plus tranquille encore : par la fenêtre en demi-lune, on observe la ville bruisser en savourant son café du bout du monde. C’est le refuge des travailleurs survoltés, désireux de s’offrir une parenthèse hors du temps. Quelques étrangers aussi, venus découvrir la plus ancienne maison de café parisienne à torréfier de façon artisanale.
Et puis des initiés, désireux de goûter aux nombreuses variétés et mélanges maison** servis sur un plateau d’argent dans des tasses à l’ancienne siglées. Pot à lait, sucrier et carré de chocolat plein de saveurs (directement découpé de la tablette !) les accompagnent … que d’exquises pâtisseries*** peuvent agréablement compléter !

Pour conclure : un café qui mérite d’être Honoré.

https://www.verlet.fr/fr/

https://www.lci.fr/emploi/cafe-le-retour-des-torrefacteurs-2099232.html 

* Il a acquis une brûlerie rue de Montpensier, derrière le Palais Royal … mais la Maison mère n’a jamais déménagé !
** Grand Pavois, Romain (un italien joliment corsé), moka d’Ethiopie Sidamo, maragogype du Nicaragua, Moka Harrar, Cameroun, Papouasie Nouvelle Guinée, Blue Mountain (Jamaïque), San Pedro de Porto Rico et Kopi Luwak (Indonésie).
*** Livrées chaque matin de la rue Censier, elles sont l’oeuvre d’un grand chef pâtissier. Grands classiques français mais aussi une création exclusive : la tarte Verlet au café Panama La Torcaza (sur fond sablé d’amandes, de fines couches de marmelade d’orange, croustillant praliné, crémeux et mousse au café, parsemés de touches de noisettes caramélisées).


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