Chez Prosper

Dimanche 12 juillet 2020

Chez Prosper, 7 avenue du Trône, 75 011 Paris
Tous les jours, de 7h à 2h
Prix de l’expresso : 2,30 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’ :
« Il lui arrive de faire la foire » (Trône)

Quand on s’arrête chez Prosper*, au pied des colonnes du Trône**,
De sa large terrasse, on peut voir défiler la faune.
Ou de son intérieur rétro – carrelage d’époque, boiseries, miroirs et tableaux –
Assis derrière les grandes baies vitrées, grandes ouvertes dès qu’il fait chaud.
Prosper yop la boum, c’est la star de la Nation,
Prosper yop la boum, c’est une véritable institution !

Toujours rempli comme un œuf, il est convivial et chaleureux
Mais pour un rendez-vous galant, mieux vaut trouver un autre lieu.
Aux heures de pointe, on est au coude à coude avec ses voisins,
Dans une authentique ambiance de bistrot parisien.
Malgré la frénésie ambiante, le serveur se met en quatre pour nous plaire
Il a d’la classe, il a du flair, il est pro … comme Prosper !

Tout de noir vêtu, hormis son masque et son tablier bleus
Assortis au néon des lettres indiquant le (pré)nom du lieu,
Au dessus de l’antique comptoir, entre deux vieilles réclames ;
Notre Prosper virevolte, sans souci du vacarme.
Portant à bout de bras son plateau argenté, il revient illy-co avec notre expresso,
Servi dans une tasse au liseré doré sur fond rouge-coquelicot.

Si le Prosper de Maurice Chevalier*** s’encanaille,
Chez celui-ci, on vient plutôt pour faire ripaille.
Amateurs de diététique macrobiotique, fuyez,
Ici, les recettes auvergnates sont la spécialité :
Pavé de Salers ou foie de veau persillé, purée maison et vins colorés
Suivis de l’exotique Tiramisu au Nutella … pour faire glisser !

Pour conclure : en voilà un qui mérite de prospérer.

https://www.chezprospernation.com

* Prénom d’origine latine (« prosperus ») signifiant « heureux ».
** Sur le vaste espace herbeux prolongé de vignes jusqu’à l’enceinte de la ville, un trône est installé le 26 août 1660
pour l’entrée solennelle dans Paris de Louis XVI et Marie-Thérèse d’Autriche, revenant de leur mariage à Saint-Jean de Luz. Il est alors baptisé « Place du Trône » pour devenir « Place du Trône renversé » en 1792, puis « Place de la Nation »
à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet 1880, sous la Troisième République. 
Dès 1787, Claude-Nicolas Ledoux  y fait ériger deux colonnes encadrant la barrière d’octroi et l’entrée du Cours de Vincennes. Les statues de Philippe Auguste et Saint-Louis qui les surmontent sont quant à elles ajoutées en 1845.
*** Chanson interprétée en 1935.




Frappé par Bloom

Dimanche 5 juillet 2020

Frappé par Bloom, 2 rue Guénégaud, 75 006 Paris symbole-handicap
Du mardi au dimanche, de 11h à 19h (minuit du jeudi au samedi)
Prix de l’expresso : 2,50 €
Brunch le week-end de 11h30 à 16h (Buffet à 35 €)


Aux mots croisés du jour, l
a meilleure def’ de Philippe Bouvard :
« Cesse d’ouvrir son porte-monnaie quand on lui offre un portefeuille » (Ministre). 

 

Par ici la Monnaie ! Saviez-vous que celle de Paris est l’institution la plus ancienne de l’Hexagone et plus vieille entreprise du monde ? Eh oui ! C’est la seule à n’avoir jamais cessé sa production puisqu’aujourd’hui encore, ses usines continuent
de frapper les pièces de deux euros … d’où le nom de son nouveau Café : « Frappé » !

Face au Pont-Neuf où elle est installée depuis 1775, La Monnaie abrite en effet non seulement ses ateliers et son Musée* mais aussi le restaurant trois étoiles de Guy Savoy et ce nouvel espace**. Ouvert il y a 3 ans, il est destiné aux visiteurs
du Musée mais aussi aux connaisseurs. Des amoureux de la rive gauche ou des organisateurs d’événements qui profitent de cette adresse discrète, à l’abri des regards, pour leurs soirées d’entreprise, anniversaires, mariages ou séminaires.

Parmi eux, mon cher et tendre – digne père de notre fils ! 😉 -, qui m’invite à fêter mon passage de la quarantaine***
à la soixantaine. Avec une nouvelle surprise : les portraits de mes congénères**** affichés sur les murs de ce monument historique tout autour de la cour où nous sommes installés !

Mais il est temps de passer aux réjouissances : à l’ombre de l’olivier, notre brunch débute par des mini viennoiseries accompagnées d’un café du Brésil gourmand et doux, aux notes de noisettes et chocolat noir*****.
Charcuteries et poissons fumés, salades composées, pain cocotte et plats chauds****** prennent ensuite le relais.
Puis vient la farandole de desserts, avec du café filtre à volonté pour clôturer ces agapes.

Au final, un brunch en or qui mérite une médaille. Mieux vaut ne pas être aux pièces pour bien en profiter car on ne peut pas dire qu’on soit payé en monnaie de singe. Et même s’il vaut mieux ne pas avoir d’oursins dans son porte-monnaie,
on règle finalement la note argent content.

Pour conclure : un brunch qui n’est pas monnaie courante.

http://www.frappe.bloom-restaurant.fr

* On y découvre l’art de la gravure et nos monnaies successives ainsi qu’un espace d’expositions d’art contemporain.
** Espace de détente et de restauration ouvert par la famille Bloom, déjà propriétaire de deux autres restaurants à Paris. Leur règle : des plats 100% maison à partir de produits de saison provenant directement de petits producteurs régionaux. 
*** Les Schtroumpfs, personnages imaginés par Peyo en 1958, auxquels la Monnaie rend hommage cette année. 
**** Le confinement !
***** « Bob’o link », torréfié par « Terres de café », spécialiste parisien des cafés de spécialité.
****** Oeuf cassé dans un petit pain individuel, lasagnes végétariennes, risotto aux courgettes, poulet aux épinards.




Mon Café

Dimanche 28 juin 2020

Mon café, 182 Rue du Faubourg Saint-Antoine, 75 012 Paris
Tous les jours de 7h à 2h (9h le WE)
Horaires post-confinement : jusqu’à 22h.
Prix de l’expresso : 2 €
Brunch week-ends et jours fériés : 20 €

 

Pin Pon ! Pin Pon ! Vite, en réanimation ! Trois mois sans bistrots, c’est lourd de conséquences, et pas seulement
au niveau de la socialisation. Nos corps tout entiers sont en état de choc. Le remède ? « Mon Café » !

Sur l’esplanade de l’hôpital Saint-Antoine*, sa terrasse accueille les sevrés de la caféine et leurs symptômes** :
– Fatigue extrême ? Un fauteuil en osier leur tend ses accoudoirs pour se reposer à l’ombre des grands arbres.
– Maux de tête ? L’ambiance tranquille et bon enfant les apaise.
– Irritabilité ? L’accueil simple et souriant les décontracte.
– Incapacité à se concentrer ? Calme et grand air les aident à retrouver leurs esprits.
– En état pseudo-grippal*** ? Le personnel médical est sur place, et en nombre : c’est ici qu’il s’abreuve entre deux gardes.

Leurs jobs ? Médecins ou infirmiers. Leur groupe sanguin ? Caféine !
Et oui, l’expresso est leur principal remède pour retrouver de l’énergie,
ou simplement changer d’atmosphère quand ils en ont marc.
Ils échangent quelques bonnes histoires pour décompresser :
– L’une de mes patientes est venue consulter parce qu’à chaque fois qu’elle buvait un café,
elle avait une douleur terrible à l’œil gauche : en fait, elle oubliait juste d’enlever la petite cuillère de sa tasse !
– Encore une qu’avait un grain !
– Et moi, l’une des miennes est totalement accro, limite sous perfusion :
elle en boit tellement que quand un moustique la pique, il fait de la tachycardie ! (Non, ce n’est pas moi !!)

Mais l’orage menace. Tout le monde se précipite à l’intérieur. Vieilles pierres et bois verni,
tables façon bistrot et leurs nappes à carreaux rouges, c’est rétro. Et aussi chaleureux que l’accueil …

Pour conclure : on est torréfié par toutes ces histoires.

http://www.bistrot-moncafe.com/

* A l’est de la capitale, on manquait d’hôpitaux sous la Convention … et les révolutionnaires n’appréciaient guère 
les religieuses : ils les ont donc évacuées de l’ancienne abbaye de Saint-Antoine qu’ils ont transformée en hospice. Heureusement, ils ont conservé une partie de sa bâtisse dont l’imposante façade inscrite aux monuments historiques.
De chaque côté de l’esplanade, deux bistrots ont étalé leurs terrasses : « les Blouses blanches » et « Mon café ».
** Critères diagnostiques du sevrage de la caféine du DSM 5 
(« Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders » : manuel diagnostique et statistiques des troubles mentaux)
*** Nausées, vomissements ou douleurs musculaires / raideurs.




Sunday in SoHO

Dimanche 21 juin 2020

Sunday in SoHo, 7 rue Saint-Marc, 75 002 Paris
Tous les jours de 8h30h à 16h, de 10h à 17h le WE
Prix de l’expresso : 2,50 €
Brunch week-ends et jours fériés

 

Qui a dit qu’on ne pouvait plus voyager ? Nous sommes à SoHo*, en plein cœur de Manhattan. Ou plutôt nos papilles, car les frontières sont toujours fermées. Ce sont donc elles qui nous y transportent ce matin grâce à un couple de new-yorkais : il y a deux ans, ils ont ouvert ce coffee-shop à deux pas des Grands Boulevards, avec un brunch à l’américaine incontournable dit-on : idéal pour la fête des pères, isn’t it ?

La boutique n’est pas grande, on doit même y être collés-serrés en cas d’affluence, mais elle est lumineuse et épurée.
Au fond, un nostalgique de la Grosse Pomme parcourt le « Time »** mis à disposition (of course !), tout en dégustant quelques cookies (ils étaient évidence sur le comptoir, il a craqué !)
A l’étage, le cadre est plus cosy : parquet, poutres, canapé et tables plus espacées, il y en a même une grande pour ceux
qui viennent en meute (pensez à réserver !) Derrière la verrière, on aperçoit la team s’affairer en cuisine : un vrai spectacle !
Mais par grand beau, c’est dehors qu’il faut s’installer : la rue adjacente est piétonne. A l’abri de l’agitation et des pots d’échappement, on y savoure un brunch typically US. Pas de formule, on choisit ses assiettes à la carte***.
Elles sont peu nombreuses mais home-made, colorées, goûteuses, avec une touche d’originalité. C’est simple :
le niveau de qualité est tel qu’on n’a pas pu trouver de point faible !

Souriants et réactifs, les serveurs sont aussi américains … et avec les masques, pas toujours faciles à comprendre pour
les non anglophones (heureusement, notre aîné est bilingue !) Petite brise oblige, on délaisse jus de fruits pressés et
autres smoothies maison pour des boissons chaudes. Bonne pioche : ils savent faire du café !  Signé Coutume (célèbre torréfacteur parisien), il est travaillé dans les règles de l’art et avec une nouvelle machine high tech qui leur permet d’absolument tout régler : acidité, force … jusqu’aux notes aromatiques. Et le fait est qu’il est acidulé à point – très fort aussi : on peut lui préférer le (bon) Latte ! 

Pour conclure : saut haut en matière de qualité !

https://www.sundayinsoho.com/

* SoHo : de « South of Houston », ce quartier étant effectivement situé au sud de cette rue.
**Time (Today Information Means Everything), principal magazine d’information hebdomadaire américain, 
créé en 1923 à New-York.
*** Assiettes salées :
1. « Greenback toast » : écrasé d’avocat, feta, tomates, concombre, pain grillé et son oeuf. 
2. « Morning Nourish » : omelette, champignons, avocat, épinards, patates douces et tranches d’une miche
moelleuse et croustillante. 
3. « Eggspectation » : oeufs au bacon et pommes de terre maison accompagnées de pain toasté.
       Assiettes sucrées :
1 et 2. Bowls de Granola maison aux fruits de saison –> Yaourt grec pour le « GG YO » ou baies d’açaï pour la « Hanalei Bay »
3. « Banana bread » : cake moelleux nappé de ricotta au miel, brisures d’amandes et baies fraîches.




L’Inavoué

Dimanche 14 juin 2020

L’Inavoué, 4 impasse Gomboust, 75 001 Paris
Tous les jours de 11h à 1h
Horaires post-confinement : jusqu’à 22h.
Prix de l’expresso : 3 €
Brunch week-ends et jours fériés : 17 €, boissons non comprises

 

Inavoué … mais surtout inattendu ! A deux pas de la célèbre place Vendôme, ce joyau se cache dans un écrin de verdure.
Sa terrasse s’étire au fond d’une (large) impasse, en toute discrétion. Loin de l’effervescence de la ville, si loin …

En guise d’accueil, un flacon de gel hydro alcoolique trône sur le guéridon à l’entrée : on ne risque pas d’oublier
les gestes barrière ! On s’installe ensuite à l’extérieur – post confinement oblige.
Un pur bonheur ! Dans cette enclave piétonne, bien à l’abri des regards, on profite de ce lieu simple et bohème.
Plantes vertes et suspensions en macramé, grands coussins et objets chinés, tout est fait pour nous dépayser.
Bercés par le doux bruit d’une fontaine, on se sent à mille lieues de la capitale …

Quand les températures auront chuté, il sera toujours temps de se réfugier à l’intérieur – avec un peu de chance,
le coronavirus aura tiré sa révérence ! Avec ses banquettes de velours et sa cheminée, il est intime et chaleureux.
On s’imagine déjà dîner aux chandelles dans cette ambiance tamisée propice aux confidences, voire au secret … inavoué ?

Mais pour l’heure, c’est brunch ! Et si on le prend au jardin, cela n’empêche pas l’élégance : les serviettes blanches sont
en tissu, les couverts en métal argenté et la vaisselle à l’ancienne. Le contenu de l’assiette est tout aussi raffiné et la présentation soignée. Les œufs brouillés à huile de truffe sont moelleux, les toasts à l’avocat craquants (mention spéciale au pain noir !). Ils sont accompagnés d’un granola aux fruits, de pancakes au sirop d’érable et de mini moelleux au chocolat. Un unique plat donc, mais copieux autant que savoureux. Tout est fait maison avec des produits frais nous précise d’ailleurs notre serveur, un jeune homme souriant et efficace.

La boisson n’est pas comprise, mais les jus frais minute incontournables. On opte pour la « Vis ta mine », composée de carottes, pommes et gingembre : un puissant antioxydant, anti-inflammatoire et antifatigue. De quoi prendre des forces avant de replonger dans la trépidante vie parisienne 😉

Pour conclure : se trouver dans une impasse devient ici un plaisir.

https://inavoue.com

* Inavoué mais incontournable depuis novembre 2017, quand trois amis ont ouvert ce restaurant situé dans une enclave
de la place du marché Saint-Honoré.




Brasserie Bellanger

Dimanche 7 juin 2020

 

Brasserie Bellanger, 140 rue du Faubourg Poissonnière, 75 010 Paris
Tous les jours de 8h à minuit
Horaires post-confinement : jusqu’à 22h.
Prix de l’expresso : 2,50€

 

Marie-Louise Bellanger compilait soigneusement ses recettes dans un petit carnet … resté confiné au grenier des années !
Un siècle plus tard, Charly, son arrière-arrière-petit-neveu le découvre par hasard. Fils de cuisinier, il est tout de suite intéressé – que dis-je : passionné ! Il vient de trouver une pépite, un morceau de notre patrimoine culinaire !
Il était ingénieur ? Qu’à cela ne tienne ! Il passe ses CAP de cuisine et pâtisserie. Avec Victor, son inséparable copain,
il teste ensuite des dîners entre amis. Puis le duo se lance avec un restaurant éphémère suivi de cette brasserie près de
la Gare du Nord. Depuis un an, leur carte vintage affiche des plats traditionnels* inspirés de cette belle époque familiale.

La salle est chaleureuse : guirlandes de plantes et de néons, sièges en velours et tables dorées pour le glamour.
Mosaïques et affiches anciennes ajoutent un côté rétro et la vaisselle dépareillée une touche  bohème – mention spéciale aux pichets en forme d’animaux ! Le portrait de l’aïeule trône en bonne place à l’entrée. Et du bar en marbre, on aperçoit
la cuisine ouverte où l’équipe s’affaire dans un joyeux brouhaha.

Mais impossible de s’y installer aujourd’hui. Si le rideau a pu se lever mardi, seule la terrasse est autorisée,
post confinement oblige. Heureusement, elle a triplé de volume. Grâce aux places installées sur les emplacements
de stationnement**, elle est passée d’une vingtaine à plus de 70. Et ça ne désemplit pas ! Après 77 jours de fermeture***, les clients sont trop heureux de retrouver un espace de convivialité. La file d’attente s’étire sur le trottoir mais les serveurs les soignent aux petits oignons. Ils assurent un masque pour tous les installer 😉 !

Enfin à nous ! Servi dans une tasse en grès, le café est une divine surprise. Une attaque ronde et harmonieuse,
suivie d’une belle longueur en bouche. C’est qu’il vient de chez Joris, meilleur torréfacteur de France – excusez du peu !
Le dimanche, on le savoure avec l’un des desserts du brunch, un cookie incroyablement croustillant et moelleux, accompagné de boules de glaces choco-noisette et caramel au beurre salé …

Pour conclure : on est partant pour un Charly hebdo.

https://victoretcharly.com

* Tous faits maison à partir de produits en provenance directe de petits producteurs, le tout pour un prix modique.
** Conformément à l’autorisation de la Mairie jusqu’à la fin du mois de septembre.
Cf. Règles d’ouverture post-confinement pour les cafés : http://lescafesdottilie.fr/bientot-en-terrasse/    
*** Durant le confinement, le chef a partagé quelques unes de ses recettes sur le site.
Celle du (très gourmand) coulant au chocolat notamment, devait permettre aux clients de tenir le … choc !




Bientôt en terrasse !

Dimanche 31 mai 2020

 

Feu vert pour un service au verre : le premier Sinistre a lancé la phase 2 du déconfinement, ce sera mardi.
Mais les conditions sanitaires drastiques* entraînent déjà une pluie de protestations. D’autant que restaurateurs
et cafetiers de la zone orange ** devront patienter encore au moins 3 semaines pour rouvrir en totalité. Pour eux,
seul le service en extérieur sera autorisé d’ici là : la terrasse comme planche de salut !
Mais que faire quand le trottoir est trop étroit ? Ou s’il pleut ? Si les boissons ne peuvent couler, ils finiront noyés.
L’orage ou plutôt la rage menace. Certains sont vent debout contre l’obligation de mettre leurs clients dehors.
Même ceux qui ont de la bouteille n’ont encore jamais vu ça.

En attendant, dans deux jours, la moindre terrasse sera prise d’assaut !
Alors pour aider nos parisiens en manque de grand air, voici notre best of :

– Ier: http://lescafesdottilie.fr/la-rose-de-france/ Place Dauphine, île de la Cité
– IIè : http://lescafesdottilie.fr/stern-passage-des-panoramas/ Les passages
– IIIè : http://lescafesdottilie.fr/la-terrasse-des-archives-paris/ Le Marais
– IVè : http://lescafesdottilie.fr/les-philosophes-paris/ Le Marais
– Vè : http://lescafesdottilie.fr/cafe-panis-notre-dame-paris/Face à Notre Dame
– VIè : http://lescafesdottilie.fr/l-heure-gourmande-du-passage-dauphine/
– VIIè : http://lescafesdottilie.fr/la-comtesse-tour-eiffel/ Face à la tour Eiffel
– VIIIè : http://lescafesdottilie.fr/paris-london/ Face à la Madeleine
– IXè : http://lescafesdottilie.fr/terrasse-choron-paris/ Quartier Châteaudun
– Xè : http://lescafesdottilie.fr/bistrot-theatre-de-la-renaissance/Pte St Martin
– XIè : http://lescafesdottilie.fr/le-bistrot-du-peintre-bastille/  Bastille
– XIIè : http://lescafesdottilie.fr/aux-cadrans-gare-de-lyon-paris/ Gare de Lyon
– XIIIè : http://lescafesdottilie.fr/caffetteria-de-la-felicita-station-f/ Station F
– XIVè : http://lescafesdottilie.fr/la-boheme-montparnasse/ Montparnasse
– XVè : http://lescafesdottilie.fr/le-bistrot-du-parc-balard-paris/ Parc André Citroën
– XVIè : http://lescafesdottilie.fr/au-petit-bistrot-d-auteuil-paris/ Auteuil
– XVIIè : http://lescafesdottilie.fr/the-place-to-wagram-ternes/ Ternes
– XVIIIè : http://lescafesdottilie.fr/la-maison-rose-montmartre-paris/ Montmartre
– XIXè : http://lescafesdottilie.fr/paname-brewing-company-bassin-villette/ Villette
– XXè : http://lescafesdottilie.fr/mon-coeur-belleville-vue-tour-eiffel/ Belleville

Pour conclure : une terrasse, sinon rien !

* Protocole d’ouverture :
– Les tables seront espacées d’un mètre.
– Les groupes seront limités à 10 personnes.
– Un seul serveur s’occupera de chaque table ; il devra se laver les mains toutes les 30 mn ou avoir des gants.
– Les personnels porteront un masque en salle et en cuisine, tout comme les clients durant leurs déplacements.
– La consommation debout ne sera pas autorisée à l’intérieur des salles.
– Il faudra privilégier le menu numérique, en scannant un QR code par exemple, présenter la carte à l’oral
avec une distance suffisante ou demander aux clients de se désinfecter les mains s’il est sur support papier.  
– Les buffets seront autorisés sous réserve de la mise en place d’un sens de circulation et d’un marquage au sol.
– Les distances de sécurité seront aussi respectées dans les files d’attente aux toilettes.

** Mayotte, la Guadeloupe et l’Ile de France.




Umami Matcha Café To Go

Dimanche 24 mai 2020

Umami Matcha Café To Go, 5 Rue Pierre Demours, 75 017 Paris
Ouvert du lundi au samedi de 11h30 à 15h et 16h à 19h
Horaires post-confinement : du mardi au samedi de 10h à 20h.
Prix de l’espresso : 2€  

 

« Umami » ? C’est un mot japonais. Il signifie « goût savoureux ». 
Non, je ne suis pas au pays du soleil levant : les frontières sont toujours fermées et ses habitants, contrairement à nous, toujours confinés. J’ai juste quitté mon périmètre d’un kilomètre carré (c’est permis maintenant !) pour faire un tour du côté des Ternes (ça aussi, j’ai le droit : c’est à moins de 100 km !)

Passionnés par l’art de vivre et la cuisine nippones, un frère et une sœur y ont ouvert leur deuxième coffee-shop* en octobre dernier. Ils souhaitaient mettre à l’honneur cette culture et pour cela, proposent du matcha** en veux-tu en voilà. C’est simple, ils le déclinent sous toutes ses formes … ou presque ! Et contrairement à leur premier établissement, tout est « à emporter » : prémonitoire !

Dans l’épicerie fine, on retrouve une sélection de produits artisanaux directement importés et introuvables ailleurs.
Mais ici, c’est au comptoir qu’on commande ses boissons et plats à base de matcha. L’originalité, c’est leur Bento Box*** consignée, pour sensibiliser les clients à l’écoresponsabilité – même si, pour ceux qui ne sont que de passage, ils en proposent à usage unique.

Mais le café, me direz-vous ? On en trouve, et du bon ! Torréfié par Coutume*** et réalisé sur place avec une Synesso Syncra 2016, le nec plus ultra des machines. Mon expresso est plein d’arômes et avec une acidité maîtrisée.
Vous hésitez entre matcha et café ? Demandez à Lev de vous concocter un « Militalii » : c’est un savoureux mélange délicatement dosé, accompagné d’épices et de vanille, façon cappuccino …

Pour conclure : un café tout sauf terne.

https://www.umamiparis.com/matchacafe/umami-matcha-cafe-to-go/  

* Le premier se trouve dans le Marais, dans un décor similaire mêlant sobriété japonaise et atmosphère cosy,  
avec un espace dégustation petit mais bien agencé. Et quelques animations aussi : cours de matcha et de cuisine, dégustations gastronomiques, rencontres avec des producteurs et conférences.
** Le matcha, ou maccha, est une poudre très fine de thé vert moulu, qui a été broyée entre deux meules en pierre.
Il est utilisé pour la cérémonie du thé japonaise et comme colorant ou arôme naturel.
*** Très populaire au Japon, ce « repas rapide » est néanmoins raffiné car c’est un véritable art de vivre :
on assemble des couleurs, on dépose délicatement les victuailles pour composer un tableau visuel … 
**** Maison de torréfaction sélectionnant des cafés d’exception du monde entier, qui approvisionne ses sept établissements à Paris et Genève ainsi que des  partenaires engagés.




L’Arbre à Café

Dimanche 17 mai 2020

L’Arbre à Café, 10 rue du Nil, 75 002 Paris
Ouverture du mardi au vendredi de 12h30 à 19h30 et le samedi de 10h à 19h
Horaires spéciaux avant la réouverture officielle des cafés :
de 11h à 17h du mardi au vendredi et de 10h à 17h le samedi.
Expresso du jour : 3€, café d’exception : 6€

 

Je confine, tu confines, il confine, nous confinons … Ca devenait long ! 
Heureusement, après une interminable octantaine*, toute la France est déconfinée.
Toute ? Non, car nos Autorités refusent de rouvrir les espaces verres ; elles parlent de mi-juin … autant dire, une éternité ! Les clients trépignent : les cafés, c’est leur ballon d’oxygène !
Les bistrotiers, bien plus encore : ils sont au bord de l’asphyxie. Comment sortir la tête hors du café ?

Pour éviter de boire la tasse et être présents en verres et contre tout, certains ont ouvert un bar de fortune.
Une table en travers de la porte en guise de comptoir et une ardoise bien en vue, pour afficher les petits noirs,
verres de vin et demis à emporter, afin d’engranger un minimum de trésorerie.
Les clients s’attardent pour échanger quelques mots, debout sur le trottoir, leur gobelet en carton à la main.

Aujourd’hui, c’est ma première sortie depuis le déconfinement. Ah, mon nectar, j’en rêvais depuis si longtemps !  
J’ai donc rejoins une ruelle du Sentier où le très réputé « Arbre à Café » vient de réouvrir.

Son fondateur** est un passionné au parcours atypique : agrégé d’histoire, il a d’abord été professeur médiéviste
puis journaliste en gastronomie, agent de vignerons et guide œnotouristique avant de créer cette enseigne en 2008. Spécialisé dans les cafés monovariétaux***, il les torréfie lui-même dans sa brûlerie du XIVe.

En 2013, il ouvre cette échoppe pour les proposer aux particuliers. L’espace est réduit – deux places seulement ! -,
mais convivial … et aux arômes incroyables ! C’est donc debout – et pour l’instant dehors ! – que l’on déguste l’expresso
du jour ou un café d’exception. Les saveurs sont aussi subtiles qu’inattendues et chaque tasse une véritable invitation
au voyage …

On peut aussi emporter des cafés d’origine fraîchement torréfiés qu’il nous fait découvrir en fonction de nos goûts
et accompagne de conseils pour les préparer. Et pour les aficionados ou novices avides de découvertes, il organise
des cours dans son atelier de l’avenue du Maine.****

Pour conclure : un Arbre qui ne vous laissera pas de bois.

https://www.larbreacafe.com/

* Huit semaines : mot inventé, en référence à la fameuse « quatorzaine » ! 😉
** Hippolyte Courty. 
*** Une variété, une parcelle et une plantation – par opposition aux assemblages proposés par la plupart des marques. 
**** École Française de Café depuis 2016 : découverte (2h30 de voyage au cœur du café de spécialité avec dégustations)
ou pratique (comment réussir son expresso, son café filtre etc.)




Coronavirus Café / 8

Dimanche 10 mai 2020

 

Le déconfinement, c’est demain !
Mais comment le fêter sans cafés ?!

Le déconfinement ? Quel déconfinement ? Moi je suis en CDI* !! Et déconfit !  Ca fait sept semaines que je tourne en rond dans mon bistrot, seul avec mes factures. Mes serveurs sont au chômage technique mais les charges courent toujours. Deux mois de loyer pour rien, un troisième, je ne pourrai pas. Après les gilets jaunes et les grèves, ma trésorerie est à zéro. Mon moral aussi ! Trois semaines encore à attendre pour savoir à quoi m’en tenir. Et si je peux rouvrir en juin, avec les mesures sanitaires, ça va donner quoi ? On fait comment pour boire un café avec un masque ? 

J’essaie de tromper l’angoisse en surfant sur le Net. On trouve tout sur la toile ! Même un moine bouddhiste !
Selon lui, le seul moyen pour se sentir apaisé, c’est de finir ce qu’on a commencé. Alors j’ai scanné mon bistrot.
Et sifflé le fond de la cafetière, puis celui de la bouteille de rouge d’Ottrott, celle de Gewürztraminer, un pti tou pti Crémant, pi une voddkka, in rest douiski, un rom blanc … I ave rézon, c vrémen f ikass, jem snes tel men biyen. Ge v me fer in peu ty rou pille on ron ron rrr rrr rrr …

– Marcel, Marcel, que fais-tu ?
– Hein, quoi ? Qui es-tu ?
– Je suis ton Coron’ange. Pauvre de toi, dans quel état tu t’es mis ?
– Je bois la tasse !
– Allons, allons, il y a toujours une solution! Les plateformes solidaires**, tu connais ?
– Si je connais quoi ?

– Une idée de tes fournisseurs : pour éviter une épidémie de faillites, de grandes marques de café, brasseurs et limonadiers ont proposé aux consommateurs de soutenir leurs bistrots préférés en achetant un avoir à utiliser
dans les mois suivant la réouverture. Eux mêmes offrent parfois une majoration. Les bistrotiers récupèrent directement
les contributions et peuvent ainsi régler leurs traites. Et s’ils ont des questions de RH ou de gestion financière, le service
en ligne y répond. Ça marche fort : des centaines de milliers de clients ont déjà été participé, certains ajoutent même un petit mot pour encourager leur cafetier favori. Alors, ressaisis toi : il est temps de t’inscrire !

Pour conclure : le café ne coule plus… mais le patron si.

* Confinement à Durée Indéterminée
** https://www.jaimemonbistrot.fr, https://barsolidaire.fr, https://sauvermonbar.fr