Dose

Le 21 avril 2024
Dose, 82 Place Félix Lobligeois, 75 017 Paris
De 8h à18h30 (8h30 le WE)
Note globale : 15
Situation : 14
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 15
Café : 17
Prix d’un café : 2,40€

Aux mots croisés du jour :
« Lieu de culture » (Jardin)

Vous en avez votre dose de la circulation, des travaux, de l’agitation de la capitale ?
Filez vers la place Lobligeois, épicentre du quartier des Batignolles*, vous aurez brusquement l’impression de vous retrouver sur la place d’un joli village : terrasses à l’ombre des tilleuls, fontaine et petite église blanche**.

Vous y trouverez votre Dose :

  • de verdure
    Nichées derrière l’église, les places extérieures font face au square des Batignolles*** … et au soleil le matin !
  • de confort
    Bien que petit, ce coffee-shop est chaleureux : parquet et tables en bois, banquettes aux coussins dodus, magazines à disposition et comptoir aux appétissants gâteaux.
  • de convivialité
    Car ça ne désemplit pas ! En semaine, c’est le rendez-vous des étudiants et travailleurs ; le week-end (et son fameux brunch), celui des jeunes couples, familles et groupes d’amis – d’autant que l’ordinateur est interdit.
  • de café de qualité 
    C’est que les deux cousins à l’origine de ce projet veillent au grain. Ils le maîtrisent à la perfection (ou presque !), de la torréfaction au latte art (le dessin qui orne celui de mon cher et tendre aujourd’hui en est la preuve !)
    Vous préférez les décas ? Ils en ont aussi (rare !), biologique et décaféiné à partir d’une méthode naturelle issue de la canne à sucre.
    Vous n’avez pas encore petit-déjeuné ? Prenez votre dose de pancakes, avocado toasts, granolas ou pâtisseries. Hormis les viennoiseries, tout est fait maison – même la confiture ! Il faudrait avoir un grain pour refuser !

    Pour conclure : un café bien dosé.

                      https://www.dose.paris/content/8-nos-cafes-de-quartier

* Issu du latin : « bastide » (petite maison de campagne) pour certains ou « batifollium » (moulin à vent) pour d’autres.
** Avec son fronton triangulaire soutenu par quatre colonnes, elle ressemble à un temple grec.
C’est l’une des rares églises sans clocher … mais avec cloche (« Etiennette », logée dans un petit campanile).
*** Au retour d’un voyage outre-Manche, Napoléon III réclame un jardin à l’anglaise.
Légèrement vallonné, il dispose sur 16 000 m2, d’une rivière, une cascade, un lac et une grotte, mais aussi des palmipèdes qui gambadent au milieu des promeneurs.




Chez Rollais Exemplaire

Le 14 avril 2024
Chez Rollais, 26 rue du Général Leclerc, 22 000 Saint-Brieuc
Tous les jours, de 10h à 20h
Note globale : 15
Situation : 15
Cadre : 15
Accueil : 17
Ambiance : 15
Café : 12
Prix d’un café : 1,25 €

Aux mots croisés du jour :
« Le plus fourni en balais » (Doyen)

Rollais est le doyen des cafés briochins : 112 ans ! Bien que dans une rue piétonne du centre, nous ne l’avions jamais remarqué. Si la façade est vintage, c’est surtout quand on pousse la porte qu’on change d’époque. Un joyeux bric-à-brac s’y est accumulé : photos de la Libération ici, vieilles plaques publicitaires, antique téléphone, bouteilles poussiéreuses, collections de paniers et couvre-chefs. Les murs sont délavés, le plafond peint à l’ancienne. Le temps semble s’être arrêté. Pourtant, les journaux mis à disposition, en vrac sur le tonneau, sont bien ceux de la semaine.

Le samedi matin, c’est bondé… jour de marché oblige. On peut se retrancher dans l’arrière salle, à mi-chemin entre une brocante et un théâtre. Mais c’est autour du comptoir patiné par les ans que se retrouvent les habitués : une femme devant son petit noir et une brochette d’hommes devant leur ballon de rouge ou blanc … qui appliquent la maxime écrite au-dessus : « Buvons le vin d’ici plutôt que l’eau de là ».

– Depuis quand je viens Chez Rollais ? J’y’étais déjà dans le ventre de ma mère ! 
– Moi, j’étais pas aussi précoce ; j’avais des culottes courtes la 1ère fois …
– Et moi, j’avais 18 ans. Je m’en souviens, c’est comme ça que j’ai trouvé mon mari !

Une vieille dame entre en tirant son caddie, elle s’installe au fond, sur la banquette.
Tout le monde la salue : « Bonjour Marité ! », « Bonjour Marité ! », « Bonjour Marité ! »
Une famille au grand complet fait son entrée ; ça s’embrasse, ça se congratule.
On se donne les dernières nouvelles, on pousse la chansonnette …

Le patron n’est pas en reste. Il aime raconter l’histoire d’Amélie et Joseph Rollais, ses grands-parents qui avaient acheté cette épicerie-café. On les aperçoit sur une photo noir et blanc. Puis ses parents ont pris la suite, et lui quand son père est mort, pour seconder sa mère d’abord, puis définitivement.  Intarissable, il connaît toute l’histoire locale et bien des anecdotes truculentes, se souvient des artistes venus ( Raymond Devos !) et des grandes figures du bar depuis disparues : Gégé l’accordéoniste, Anne, la nonagénaire au petit rosé quotidien … Chez Rollais, il y a de sacrés personnages !

Pour conclure : tout un uni…verres

https://www.facebook.com/BistrotChezRollaisSaintBrieuc/?locale=fr_FR




Chez Rollais

Le 14 avril 2024
Chez Rollais, 26 rue du Général Leclerc, 22 000 Saint-Brieuc
Tous les jours, de 10h à 20h
Note globale : 15
Situation : 15
Cadre : 15
Accueil : 17
Ambiance : 15
Café : 12
Prix d’un café : 1,25 €

Aux mots croisés du jour :
« Le plus fourni en balais » (Doyen)

Rollais est le doyen des cafés briochins : 112 ans ! Bien que dans une rue piétonne du centre, nous ne l’avions jamais remarqué. Si la façade est vintage, c’est surtout quand on pousse la porte qu’on change d’époque. Un joyeux bric-à-brac s’y est accumulé : photos de la Libération ici, vieilles plaques publicitaires, antique téléphone, bouteilles poussiéreuses, collections de paniers et couvre-chefs. Les murs sont délavés, le plafond peint à l’ancienne. Le temps semble s’être arrêté. Pourtant, les journaux mis à disposition, en vrac sur le tonneau, sont bien ceux de la semaine.

Le samedi matin, c’est bondé… jour de marché oblige. On peut se retrancher dans l’arrière salle, à mi-chemin entre une brocante et un théâtre. Mais c’est autour du comptoir patiné par les ans que se retrouvent les habitués : une femme devant son petit noir et une brochette d’hommes devant leur ballon de rouge ou blanc … qui appliquent la maxime écrite au-dessus : « Buvons le vin d’ici plutôt que l’eau de là ».

– Depuis quand je viens Chez Rollais ? J’y’étais déjà dans le ventre de ma mère ! 
– Moi, j’étais pas aussi précoce ; j’avais des culottes courtes la 1ère fois …
– Et moi, j’avais 18 ans. Je m’en souviens, c’est comme ça que j’ai trouvé mon mari !

Une vieille dame entre en tirant son caddie, elle s’installe au fond, sur la banquette.
Tout le monde la salue : « Bonjour Marité ! », « Bonjour Marité ! », « Bonjour Marité ! »
Une famille au grand complet fait son entrée ; ça s’embrasse, ça se congratule.
On se donne les dernières nouvelles, on pousse la chansonnette …

Le patron n’est pas en reste. Il aime raconter l’histoire d’Amélie et Joseph Rollais, ses grands-parents qui avaient acheté cette épicerie-café. On les aperçoit sur une photo noir et blanc. Puis ses parents ont pris la suite, et lui quand son père est mort, pour seconder sa mère d’abord, puis définitivement.  Intarissable, il connaît toute l’histoire locale et bien des anecdotes truculentes, se souvient des artistes venus ( Raymond Devos !) et des grandes figures du bar depuis disparues : Gégé l’accordéoniste, Anne, la nonagénaire au petit rosé quotidien … Chez Rollais, il y a de sacrés personnages !

Pour conclure : tout un uni…verres

https://www.facebook.com/BistrotChezRollaisSaintBrieuc/?locale=fr_FR




Vinte Vinte

Le 2 avril 2024

Vinte Vinte », rua das Florès n° 206, Porto (Portugal)
Tous les jours, de 10h à 20h
Note globale : 16
Situation : 16
Cadre : 17
Accueil : 13
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 1,60 €

Aux mots croisés du jour :
« Coule au Portugal » (Porto)

 

Vinte Vinte* naît en 2020 sur la rive sud du Douro : réalisant que le processus de fabrication du chocolat est fortement lié à celui du porto**, le maître chocolatier Pedro Araujo créé un chocolat de si haute qualité qu’il est très vite primé.

Deux ans plus tard, il traverse le fleuve pour ouvrir le premier « Vinte Vinte Café » dans l’emblématique rue piétonne du centre historique de Porto. La vitrine intrigue avec son gigantesque fauteuil rouge de créateur ; on se croirait dans Alice au Pays des merveilles ! Et les bonnes effluves chocolatées incitent à entrer …

L’intérieur est tout aussi sophistiqué, les couleurs vives, les zones très différenciées : totalement surprenant ! Une télévision vintage diffuse l’histoire du chocolat qu’on découvre confortablement installé dans des Chesterfield***, tandis que sur le comptoir, une vieille machine le brasse. Les autres espaces proposent les produits de la marque à acheter et/ou consommer sur place.

Côté dégustation, le chocolat est partout :
– truffe au porto qui accompagne l’ expresso.
– chaud et liquide, différentes options permettent de choisir l’origine et la texture qu’on préfère (jusqu’au pur fondu mangé à la cuiller !)
– 4 petites barres de chocolat accompagnent 4 petits verres de porto, de la combinaison la plus forte (porto vieilli et chocolat 70%) à la plus légère (porto rosé et chocolat blanc), tandis que le spécialiste explique au fur et à mesure les accords.
– sous forme de gâteau : le brownie en contient des morceaux entiers et le « bolo**** » en a  la saveur intense.

Pour conclure : vin sur vin !

                                                  https://vintevintechocolate.pt

* Vingt (sur) vingt !
** La capitale du nord du Portugal est connue dans le Monde entier pour ce vin cuit qui a fait sa richesse et son prestige.
*** Ce style de fauteuil anglais, vieux de plus de 200 ans, est reconnaissable à son motif caractéristique en losanges avec boutons et sa façade cloutée ; il est fabriqué en cuir à l’origine.
**** Gâteau.




Costa Vella

Le 31 mars 2024

Costa Vella, rua Porta de Peria 17, Santiago de Compostela (Espagne)Tous les jours, de 8h à 23h
Note globale : 16
Situation : 15
Cadre : 17
Accueil : 15
Ambiance : 17
Café : 15
Prix d’un café : 1,40 €

Aux mots croisés du jour :
« Avance avec sa coquille » (Pèlerin)

Costa Vella, endroit magique et inattendu, oasis de calme et de verdure … Au coeur de la vieille ville, ce café-jardin est niché derrière l’hôtel du même nom. Passé le porche, on longe l’espace vert pour rejoindre une bâtisse pleine de charme : vieilles pierres, comptoir en bois et différents espaces où chacun peut trouver son bonheur. Pour nous, ce sera près d’une grande fenêtre blanche à petits carreaux. De là, on domine le jardin, parfaitement entretenu et romantique à souhait. Un bassin central et sa sculpture, une végétation luxuriante et pleine de fleurs* ; une grande véranda, des tables et des chaises en bois exotique, un joli banc sous la treille et des parasols pour les étés brûlants. Pour l’heure, il pleut toujours**. Un rayon de soleil apparaît, puis un arc-en-cile. Décidément, voilà qui a tout d’un jardin d’Eden …

Revenus du Bureau des pèlerins où nous avons validé notre Compostela**, nous profitons de cette pause bienvenue après 13 jours***. D’autres marcheurs au long cours ont eu la même idée – on les reconnait à leurs sacs à dos ornés d’une coquille St Jacques. Les locaux apprécient aussi Costa Vella, des mamas et des mamies, mais aussi des solitaires profitant de l’atmosphère cosy pour se plonger dans un roman …

La plupart se réconfortent d’une boisson bien chaude (café de qualité**** ouchocolat bien noir et bien épais), accompagnée d’un des gâteaux maison pour certains. Un petit groupe est néanmoins déjà passé à l’apéritif. Ils préfèrent partager des olives et chips artisanales autour d’un verre de vin : ça réchauffe aussi !

Pour conclure : Costa Vella …Costa Bella !

                                                  https://www.costavella.com

* Palmiers, orangers, citronniers, camélias, arums, roses, géraniums et azalées notamment …
** Document certifiant la fin du Chemin, délivré sur présentation du carnet de pèlerin, timbré à chacune des étapes.
*** Durant les 5 derniers jours, notre périple depuis Porto (soit 397 km avec les erreurs de parcours, approvisionnements et visites) ont été particulièrement arrosés : la Galice a connu des pluies aussi exceptionnelles que torrentielles !
****
Avec des grains Arabica de grande culture, sélectionnés ici (« cafeslua.com ») parmi les meilleurs des principales régions productrices (Brésil, Colombie, Costa Rica, Ethiopie, Guatemala, Pérou et Kenya), une torréfaction de moins de 2 semaines et une mouture des grains de moins de 2 h.

 




Camino de Porto à Santiago

Lundi 18 mars, Kiosque à Foz do Douro (à 8,5 km de Porto)
Sur un rond-point, boissons, oranges et biscuits seulement mais bienvenus après 2 h !

Mardi 19 mars, Chez Sandra à Vila Cha (à 5 km de Labruge)
Vrai café populaire dans un petit village de pêcheurs authentique. 
Patronne chaleureuse … qui rédige la note sur un bout de serviette en papier !

Mercredi 20 mars, Cafétéria Dunas à Aguçadoura (à 4 km de Pavoa de Varzim)
Crème orné d’un joli cœur et toasts beurrés prédécoupés … 

Jeudi 21 mars, Snack Bar Viegas à Castelo de Neiva (à 8 km de Marinhas)
Ouverture à 7h et patronne parlant français ; esseulés en terrasse, « copines »  autour d’une table (ça pépie !) et vieil homme regardant distraitement la télé …

Vendredi 22 mars, Bar Café Central à Carreço (à 10 km de Viana do Castello)
Caché en bas des marches de l’église, petit et tout en longueur : comptoir avec 3 tables sous une carte de l’Europe + 3 en terrasse. Patron en pantalon noir, chemise blanche et cravate carmin assortie à son gilet, aux petits soins malgré l’affluence des pèlerins (cycliste hollandais, couple de brésiliens,  trio allemand – et nous !), qui lui demandent en plus, de tamponner leur crédentiale*. Minuscule alimentation à côté … pour un plein de mini figues séchées !
 
Samedi 23 mars, O Xardin à La Guardia (à 4 km de Caminha)
Bateau annulé, erreur d’orientation, nos premiers pas en Espagne sont compliqués : on se remet en petit déjeunant d’une tortilla de patatas** tiède et moelleuse.

Dimanche 24 mars, Cafetaria Coffee-Time à Bayona (à 19 km de Porto Mougas)
Quatre heures pour pouvoir prendre un café. Mais il est bon … les churros*** aussi !

Lundi 25 mars, Rosita à Panxon (à 4 km de Ramallosa)
Un petit port tapi dans la baie. Tout est fermé ! Tout ? Non, « Rosita » est ouverte, c’est la seule à cette heure mais il faut la trouver, elle n’est pas directement sur le chemin du Camino nous glisse un ouvrier au passage. Belles peintures marines sur les murs, magnifiques tartines grillées avec beurre et confiture … et sempiternelle télé !

Mardi 26 mars, Chez Magallanes à Vigo (à 4 km du centre-ville)
Ville-étape décevante, aucun fléchage, de la pluie, du froid (3°). On s’en extirpe pour rejoindre sa banlieue et, à un grand carrefour, une cafétéria grande et claire, avec plantes vertes et … table à langer pour les petits d’hommes (peu nombreux sur le camino, bien qu’on en ait rencontré un allaité par sa pèlerine de mère sur une dune portugaise !) Ici, on retrouve notre allemande en sandales et nos espagnols avec leurs parapluies ! Serveurs impeccables (pantalon noir, tee-shirt blanche et tablier à poche et bretelles en cuir), crème délicieux et toasts au pain de sigle divins !

Mercredi 27 mars, Pastelaria Acuna à Arcade (à 8 km de Redondela)
Immense, moderne et impersonnel mais efficace, avec des crèmes mousseux et des toasts moelleux … et l’on y retrouve nos 5 canadiens de Vancouver ! 

Jeudi 28 mars, A Pousada do Peregrino à Barro (à 9 km de Pontevedra)
Avec Maria, venue d’Argentine, nous quittons les belles maisons à arcades de notre ville-étape pour traverser la forêt sous une pluie diluvienne. Le premier café est à plus de 2h, mais il est plein de charme avec ses vieilles pierres, faïences, cheminée et tables de pin clair. Et empli de pèlerins, avec capes de pluie, boissons chaudes, tartines et lazos**** – voire bière et sandwich à la tortilla pour 2 espagnols ! Mention spéciale au crème et son morceau de brioche offert. 

Vendredi 29 marsFogar do Peregrino à Casalderrique (à 8km de Caldas de Reis)
La pluie redouble, notre camino se transforme en un gigantesque ruisseau. Après 2 h, on est à essorer : le très beau Latte et les grandes tartines arrivent à point nommé !

Samedi 30 mars, A Milagrosa à Picarana (à 9 km de Padron)
Brume, pluie : le premier café ouvert est noyé de pèlerins,  dont Maria la catalane et autres connaissances de dortoirs ! Bonheur de se retrouver, être au sec (pas pour longtemps, la pluie redouble dehors) et reprendre des forces en vue des derniers km. 
Entre les étapes, les détours, les courses et les visites, nous aurons fait 397 km !

* « Passeport » du pèlerin de Compostelle, attestant de son identité et ses étapes sur le camino.
** Variante d’omelette typiquement espagnole, épaisse, cuite des deux côtés et garnie de pommes de terre. 
*** Long beignet allongé qu’on sucre selon le goût, originaire d’Espagne et du Portugal.
**** Torsades de pâte feuilletée garnies de miel et de lait concentré.




Fabrica da Nata

Le 17 mars 2024

Fabrica da Nata, rua Santa Catarina 331, Porto (Portugal)
Tous les jours, de 8h à 23h 
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 14
Accueil : 13
Ambiance : 14
Café : 13
Prix d’un café : 1,10 € (Pastel de Nata : 1 €)

Aux mots croisés du jour :
« Elle est dans les choux » (Crème)

« Nata », en portugais, c’est la crème ; « pastel », une pâtisserie … et la « Pastel de Nata »*, l’emblème de la gastronomie portugaise. Si c’est à Lisbonne qu’est née la recette, on en trouve dans tout le Portugal – une « Nata », comme on dit ici. 

Arrivés tout à l’heure à Porto, nous avons déposé nos sacs à dos à l’auberge des pèlerins et sommes partis (re)découvrir la ville. Dans la rue commerçante la plus animée, une « pastelaria »** nous intrigue : derrière la vitre, des cuisiniers fabriquent, découpent et cuisent la pâte, puis préparent la crème ; on suit ainsi tout le processus … et même les bacs qui circulent ensuite au plafond !

Voilà un lieu idéal pour notre pause-café ! Commande prise au comptoir, on laisse les mange-debout du rez-de-chaussée pour s’installer plus confortablement à l’étage.
La salle est élégante avec ses banquettes bleues, ses grands lustres, ses azuléjos*** typiques et ses photos en noir et blanc de Ribeira et Vila de Gaia. Des fenêtres, on plonge sur la rue piétonne, d’où on assiste parfois à des concerts. Mais aujourd’hui, c’est fado … en fond musical !

Beaucoup de monde, touristes notamment, qui accompagnent leur boisson de LA spécialité. On la savoure aussi bien au petit-déjeuner, qu’au goûter, au dessert ou avec un simple café – voire un verre de Porto. Fraîchement sortie du four, elle est servie tiède et croustillante, avec de la cannelle pour la saupoudrer  : « Muito doce, muito bom**** ! » Vous avez la dent sucrée ? Emportez-en un (joli) coffret de 6 !  

Pour conclure : la tarte à la crème de Porto !

                                    https://fabricadanata.pt

* Créée par les moines de Belém en 1837, la Pastel de Nata est souvent assimilée à un flan. C’est en fait une préparation à base de pâte feuilletée, garnie d’une crème moelleuse à base de jaunes d’œuf et de lait. Ils la vendaient dans la boulangerie jouxtant le Monastère … où on peut toujours se la procurer !
** Pâtisserie-salon-de-thé au cœur de la ville, près du Mercado do Bolhão et à proximité du célèbre Majestic Café (Cf. http://lescafesdottilie.fr/le-majestic-porto-portugal/)
*** Carreau ou ensemble de carreaux de faïence décorés.             
 **** Très doux, très bon ! 




Braun notes

Le 10 mars 2024

Braun Notes, 31-33 rue de Mogador, 75 009 Paris
De 8h à 19h (9h le WE) 
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 11
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
« Comme un ours » (Brun)

Entre la gare Saint-Lazare et l’Opéra Garnier, quelques tables s’étirent sur le trottoir du théâtre Mogador* … au milieu des parisiens pressés ou touristes venus dévaliser les grands magasins : pas vraiment le meilleur endroit pour se poser. Pourtant, toutes sont prises d’assaut ! Ce sont celles d’un coffee-shop dénommé « Braun », à la devanture de la même couleur : brune pour les frenchies (je suis bilingue !!) 

Difficile de pousser la porte tant l’intérieur est bondé. Il est vrai qu’il n’est pas grand. Et sombre, malgré sa belle hauteur. ! Lumières tamisées, déco indus’ mariant béton ciré, cuivre et bois foncé – avec un plafond bien noir pour égayer le tout !
Une épaisse et longue table de chêne occupe le centre, de petites tables en hauteur la complètent ; toutes « braun » … et toutes occupées (d’où la file d’attente à l’entrée !)  

Enfin une place : on est réactifs ! Juchés sur nos tabourets (design), nos impers sur les genoux (ni porte-manteaux, ni même dossiers !), on essaie de caler nos jambes comme on peut. Mais l’ambiance est animée – jeune aussi ! – et de délicats arômes flottent dans l’air … Les membres de l’équipe sont souriants et plutôt efficaces, si l’on excepte la gestion des flux à l’entrée.

Ici, on aime la couleur café : sélectionné avec soin par le maître des lieux, il est importé du Brésil et d’Ethiopie puis torréfié par son ami Lomi, le spécialiste de la capitale. Enfin, la Marzocco** qui trône sur le comptoir produit mon expresso (savoureux) et un cappuccino mousseux à souhait – que le barista peaufine avec un superbe motif de Latte art*** : une tête d’ours (Ils en font même sur le chocolat !) Les curieux testeront pour leur part le Hazelnut roasted Latte au bon goût de noisette ou le Latte à la cannelle et miel … 
Plus original encore pour ceux qui brunchent le week-end : le granola maison à la noix de coco, servi dans une noix de coco fraîche et très joliment présenté, et le Coconut bowl rempli de yaourt épais, de fruits et de granulés.

Pour conclure : Teddy bar … une tanière gourmande !

https://www.facebook.com/braunnotescoffee/?locale=fr_FR

* Construite en 1913, cette salle de spectacles peut accueillir 1 618 personnes, sur 3 étages : orchestre, corbeille et balcon.
** Cette machine à café professionnelle haut de gamme est produite par l’entreprise italienne du même nom depuis 1927.
*** Technique de réalisation de dessins sur la surface d’un café latte. Cf http://lescafesdottilie.fr/artscafe-montreal/




Chez Mémé

Le 3 mars 2024

Chez Mémé, 5 rue du Général Brunet, 75 019 Paris
De 8h à 23h (9h le WE) 
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 17
Café : 12
Croissant : 20
Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour :
« Un amour de Grand-mère » (Papy)

Mémé, Grand-mère, Bonne-Maman, Granny, Mamama*, Mandette*, Nanie*, Manoue* … et depuis octobre, Mamilie 😉 : C’est notre fête aujourd’hui !

Notre Mémé d’ici est celle qui a fondé « Le Café Crème » en 1991. Ses petites-filles l’ont repris en 2016 et, après de gros travaux, renommé … « Chez Mémé ».
Mais c’est aussi leur autre grand-mère qui affinait ses fromages sur des clayettes et faisait ses charcuteries elle-même. Elle a transmis ses recettes à son fils devenu boucher (leur père !) dont on trouve les produits dans l’ annexe qu’elles ont baptisé … « La clayette de Mémé Suzanne ».

En cette morne matinée, quelques tables alignées sur le trottoir attendent esseulées, mais le long store jaune vif rayonne comme un soleil et invite à entrer. Petite, la salle est égayée par les chaises et tables en formica, jaunes elles aussi, et le papier peint de la même couleur – C’est vrai que ça rappelle l’époque de nos grands-mères !

Mais ce qui frappe surtout, c’est l’irrésistible odeur de viennoiserie qui vous chatouille les narines. Mon joggeur de mari cède au chant des sirènes ; il commande un croissant. A peine la première bouchée avalée, le verdict tombe : « 20 ! » (mieux que la boulangère de la Place Maubert, pourtant auréolée du prix du « Meilleur croissant de Paris** » auquel il n’avait concédé qu’un 16 !!)
Il n’est pas le seul : les autres clients ont tous accompagné leur boisson d’une viennoiserie. Et ceux qui commandent pour emporter ne viennent visiblement que pour ça … quoi que : ici, tout le monde connaît tout le monde. On s’interpelle, on se tutoie, on aime se retrouver ! Les habitués affluent dans une ambiance chaleureuse. Il est temps de laisser la place pour faire un tour à côté, dans les ruelles de la Mouzaïa*** ou aux Buttes Chaumont**** …

Pour conclure : sûre que vous allez mémé !

https://www.facebook.com/chezmemeparis19/

* * Surnom des Alsaciens, puis de ma grand-mère … et ceux d’Evelyne et Anne-Marie, mes plus fidèles lectrices !                           
** La Maison Isabelle en 2018, 47 ter bd St Germain.
*** Nom qui pourrait sortir des Mille et Une Nuits, mais qui désigne ici le quartier de la butte de Beauregard, aux 250 maisons construites à partir de 1879 pour les ouvriers des carrières voisines, toutes avec un seul étage et un jardinet.
**** Inauguré en 1867 pour l’exposition universelle, c’est le plus escarpé et grand parc de Paris (25ha). Une grotte à l’entrée d’une carrière souterraine, un lac et son île rocheuse avec temple romantique, où l’on accède par une passerelle suspendue…. 




Jozi Café

Le 25 février 2024

Jozi Café, 3 rue Valette, 75 005 Paris
De 8h à 16h30 (9h à 17h30 le WE) 
Note globale : 15
Situation : 14
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 16
Café : 16
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
« Cimetière des éléphants » (Panthéon)

Jozi … Le surnom de la patronne ? … Eh bien non, c’est celui de Johannesburg*, la plus américaine des métropoles du continent noir, d’où viennent les membres de l’équipe. Aussi sympathiques que chaleureux, ces aficionados du café ont ouvert un coffee-shop sur les flancs de la Montagne Saint Geneviève. Niché dans une petite rue calme, quelques tables alignées sur le trottoir permettent de profiter du Panthéon tout proche – et même de Notre Dame au loin …

La file d’attente est looongue, mais c’est plutôt bon signe. Effectivement, 10mn plus tard de bonnes effluves nous happent à l’entrée. Les places sont limitées (22 !), le cadre sobre mais égayé de plantes, tableaux clairs et livres coincés entre deux poutres (notamment de nombreux spécimens des Guides du Routard !) 
Les petits d’hommes disposent d’une ribambelle de figurines d’animaux de la savane et sans doute de quoi dessiner, si l’on en croit les quelques chefs d’œuvres affichés – dont la devanture de Jozi soigneusement reproduite brique par brique ! 

L’ambiance est animée et polyglotte : si les étudiants ont déserté l’échoppe pour le week-end, de nombreux touristes venus sillonner le célébrissime Quartier latin les ont vite remplacés. Beaucoup optent pour le Brunch** ; nous en restons à nos traditionnels Latte et Espresso. 
Produit au Brésil par un collectif de femmes, ce café de spécialité est ensuite torréfié à Paris*** puis servi ici dans une jolie tasse bleu-Prusse siglée « Jozi ». Mais on peut aussi l’emporter (avec viennoiserie offerte avant midi !) ou l’acheter en grains …

Pour conclure : aussi joli que cosy, le Jozi !

https://www.facebook.com/jozicafeparis/

* Surnommée « Jo’burg » ou, à l’africaine, « Jozi » avec « Jo » et le suffixe « zi ».  
** Boisson chaude et jus de fruits pressés, pancakes surmontés de fruits frais accompagnés d’un petit granola qu’on arrose de sirop d’érable à sa guise, tartine de saumon et/ou avocat – voire, en option, œuf-mouillettes et/ou cakes au citron, à la banane ou la carotte. Le tout joliment présenté (22€).
*** Beans on Fire, torréfacteur collaboratif, atelier 7 rue du Général Blaise (IXè)