Costa Vella

Le 31 mars 2024

Costa Vella, rua Porta de Peria 17, Santiago de Compostela (Espagne)Tous les jours, de 8h à 23h
Note globale : 16
Situation : 15
Cadre : 17
Accueil : 15
Ambiance : 17
Café : 15
Prix d’un café : 1,40 €

Aux mots croisés du jour :
« Avance avec sa coquille » (Pèlerin)

Costa Vella, endroit magique et inattendu, oasis de calme et de verdure … Au coeur de la vieille ville, ce café-jardin est niché derrière l’hôtel du même nom. Passé le porche, on longe l’espace vert pour rejoindre une bâtisse pleine de charme : vieilles pierres, comptoir en bois et différents espaces où chacun peut trouver son bonheur. Pour nous, ce sera près d’une grande fenêtre blanche à petits carreaux. De là, on domine le jardin, parfaitement entretenu et romantique à souhait. Un bassin central et sa sculpture, une végétation luxuriante et pleine de fleurs* ; une grande véranda, des tables et des chaises en bois exotique, un joli banc sous la treille et des parasols pour les étés brûlants. Pour l’heure, il pleut toujours**. Un rayon de soleil apparaît, puis un arc-en-cile. Décidément, voilà qui a tout d’un jardin d’Eden …

Revenus du Bureau des pèlerins où nous avons validé notre Compostela**, nous profitons de cette pause bienvenue après 13 jours***. D’autres marcheurs au long cours ont eu la même idée – on les reconnait à leurs sacs à dos ornés d’une coquille St Jacques. Les locaux apprécient aussi Costa Vella, des mamas et des mamies, mais aussi des solitaires profitant de l’atmosphère cosy pour se plonger dans un roman …

La plupart se réconfortent d’une boisson bien chaude (café de qualité**** ouchocolat bien noir et bien épais), accompagnée d’un des gâteaux maison pour certains. Un petit groupe est néanmoins déjà passé à l’apéritif. Ils préfèrent partager des olives et chips artisanales autour d’un verre de vin : ça réchauffe aussi !

Pour conclure : Costa Vella …Costa Bella !

                                                  https://www.costavella.com

* Palmiers, orangers, citronniers, camélias, arums, roses, géraniums et azalées notamment …
** Document certifiant la fin du Chemin, délivré sur présentation du carnet de pèlerin, timbré à chacune des étapes.
*** Durant les 5 derniers jours, notre périple depuis Porto (soit 397 km avec les erreurs de parcours, approvisionnements et visites) ont été particulièrement arrosés : la Galice a connu des pluies aussi exceptionnelles que torrentielles !
****
Avec des grains Arabica de grande culture, sélectionnés ici (« cafeslua.com ») parmi les meilleurs des principales régions productrices (Brésil, Colombie, Costa Rica, Ethiopie, Guatemala, Pérou et Kenya), une torréfaction de moins de 2 semaines et une mouture des grains de moins de 2 h.

 




Camino de Porto à Santiago

Lundi 18 mars, Kiosque à Foz do Douro (à 8,5 km de Porto)
Sur un rond-point, boissons, oranges et biscuits seulement mais bienvenus après 2 h !

Mardi 19 mars, Chez Sandra à Vila Cha (à 5 km de Labruge)
Vrai café populaire dans un petit village de pêcheurs authentique. 
Patronne chaleureuse … qui rédige la note sur un bout de serviette en papier !

Mercredi 20 mars, Cafétéria Dunas à Aguçadoura (à 4 km de Pavoa de Varzim)
Crème orné d’un joli cœur et toasts beurrés prédécoupés … 

Jeudi 21 mars, Snack Bar Viegas à Castelo de Neiva (à 8 km de Marinhas)
Ouverture à 7h et patronne parlant français ; esseulés en terrasse, « copines »  autour d’une table (ça pépie !) et vieil homme regardant distraitement la télé …

Vendredi 22 mars, Bar Café Central à Carreço (à 10 km de Viana do Castello)
Caché en bas des marches de l’église, petit et tout en longueur : comptoir avec 3 tables sous une carte de l’Europe + 3 en terrasse. Patron en pantalon noir, chemise blanche et cravate carmin assortie à son gilet, aux petits soins malgré l’affluence des pèlerins (cycliste hollandais, couple de brésiliens,  trio allemand – et nous !), qui lui demandent en plus, de tamponner leur crédentiale*. Minuscule alimentation à côté … pour un plein de mini figues séchées !
 
Samedi 23 mars, O Xardin à La Guardia (à 4 km de Caminha)
Bateau annulé, erreur d’orientation, nos premiers pas en Espagne sont compliqués : on se remet en petit déjeunant d’une tortilla de patatas** tiède et moelleuse.

Dimanche 24 mars, Cafetaria Coffee-Time à Bayona (à 19 km de Porto Mougas)
Quatre heures pour pouvoir prendre un café. Mais il est bon … les churros*** aussi !

Lundi 25 mars, Rosita à Panxon (à 4 km de Ramallosa)
Un petit port tapi dans la baie. Tout est fermé ! Tout ? Non, « Rosita » est ouverte, c’est la seule à cette heure mais il faut la trouver, elle n’est pas directement sur le chemin du Camino nous glisse un ouvrier au passage. Belles peintures marines sur les murs, magnifiques tartines grillées avec beurre et confiture … et sempiternelle télé !

Mardi 26 mars, Chez Magallanes à Vigo (à 4 km du centre-ville)
Ville-étape décevante, aucun fléchage, de la pluie, du froid (3°). On s’en extirpe pour rejoindre sa banlieue et, à un grand carrefour, une cafétéria grande et claire, avec plantes vertes et … table à langer pour les petits d’hommes (peu nombreux sur le camino, bien qu’on en ait rencontré un allaité par sa pèlerine de mère sur une dune portugaise !) Ici, on retrouve notre allemande en sandales et nos espagnols avec leurs parapluies ! Serveurs impeccables (pantalon noir, tee-shirt blanche et tablier à poche et bretelles en cuir), crème délicieux et toasts au pain de sigle divins !

Mercredi 27 mars, Pastelaria Acuna à Arcade (à 8 km de Redondela)
Immense, moderne et impersonnel mais efficace, avec des crèmes mousseux et des toasts moelleux … et l’on y retrouve nos 5 canadiens de Vancouver ! 

Jeudi 28 mars, A Pousada do Peregrino à Barro (à 9 km de Pontevedra)
Avec Maria, venue d’Argentine, nous quittons les belles maisons à arcades de notre ville-étape pour traverser la forêt sous une pluie diluvienne. Le premier café est à plus de 2h, mais il est plein de charme avec ses vieilles pierres, faïences, cheminée et tables de pin clair. Et empli de pèlerins, avec capes de pluie, boissons chaudes, tartines et lazos**** – voire bière et sandwich à la tortilla pour 2 espagnols ! Mention spéciale au crème et son morceau de brioche offert. 

Vendredi 29 marsFogar do Peregrino à Casalderrique (à 8km de Caldas de Reis)
La pluie redouble, notre camino se transforme en un gigantesque ruisseau. Après 2 h, on est à essorer : le très beau Latte et les grandes tartines arrivent à point nommé !

Samedi 30 mars, A Milagrosa à Picarana (à 9 km de Padron)
Brume, pluie : le premier café ouvert est noyé de pèlerins,  dont Maria la catalane et autres connaissances de dortoirs ! Bonheur de se retrouver, être au sec (pas pour longtemps, la pluie redouble dehors) et reprendre des forces en vue des derniers km. 
Entre les étapes, les détours, les courses et les visites, nous aurons fait 397 km !

* « Passeport » du pèlerin de Compostelle, attestant de son identité et ses étapes sur le camino.
** Variante d’omelette typiquement espagnole, épaisse, cuite des deux côtés et garnie de pommes de terre. 
*** Long beignet allongé qu’on sucre selon le goût, originaire d’Espagne et du Portugal.
**** Torsades de pâte feuilletée garnies de miel et de lait concentré.




Fabrica da Nata

Le 17 mars 2024

Fabrica da Nata, rua Santa Catarina 331, Porto (Portugal)
Tous les jours, de 8h à 23h 
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 14
Accueil : 13
Ambiance : 14
Café : 13
Prix d’un café : 1,10 € (Pastel de Nata : 1 €)

Aux mots croisés du jour :
« Elle est dans les choux » (Crème)

« Nata », en portugais, c’est la crème ; « pastel », une pâtisserie … et la « Pastel de Nata »*, l’emblème de la gastronomie portugaise. Si c’est à Lisbonne qu’est née la recette, on en trouve dans tout le Portugal – une « Nata », comme on dit ici. 

Arrivés tout à l’heure à Porto, nous avons déposé nos sacs à dos à l’auberge des pèlerins et sommes partis (re)découvrir la ville. Dans la rue commerçante la plus animée, une « pastelaria »** nous intrigue : derrière la vitre, des cuisiniers fabriquent, découpent et cuisent la pâte, puis préparent la crème ; on suit ainsi tout le processus … et même les bacs qui circulent ensuite au plafond !

Voilà un lieu idéal pour notre pause-café ! Commande prise au comptoir, on laisse les mange-debout du rez-de-chaussée pour s’installer plus confortablement à l’étage.
La salle est élégante avec ses banquettes bleues, ses grands lustres, ses azuléjos*** typiques et ses photos en noir et blanc de Ribeira et Vila de Gaia. Des fenêtres, on plonge sur la rue piétonne, d’où on assiste parfois à des concerts. Mais aujourd’hui, c’est fado … en fond musical !

Beaucoup de monde, touristes notamment, qui accompagnent leur boisson de LA spécialité. On la savoure aussi bien au petit-déjeuner, qu’au goûter, au dessert ou avec un simple café – voire un verre de Porto. Fraîchement sortie du four, elle est servie tiède et croustillante, avec de la cannelle pour la saupoudrer  : « Muito doce, muito bom**** ! » Vous avez la dent sucrée ? Emportez-en un (joli) coffret de 6 !  

Pour conclure : la tarte à la crème de Porto !

                                    https://fabricadanata.pt

* Créée par les moines de Belém en 1837, la Pastel de Nata est souvent assimilée à un flan. C’est en fait une préparation à base de pâte feuilletée, garnie d’une crème moelleuse à base de jaunes d’œuf et de lait. Ils la vendaient dans la boulangerie jouxtant le Monastère … où on peut toujours se la procurer !
** Pâtisserie-salon-de-thé au cœur de la ville, près du Mercado do Bolhão et à proximité du célèbre Majestic Café (Cf. http://lescafesdottilie.fr/le-majestic-porto-portugal/)
*** Carreau ou ensemble de carreaux de faïence décorés.             
 **** Très doux, très bon ! 




Braun notes

Le 10 mars 2024

Braun Notes, 31-33 rue de Mogador, 75 009 Paris
De 8h à 19h (9h le WE) 
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 11
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
« Comme un ours » (Brun)

Entre la gare Saint-Lazare et l’Opéra Garnier, quelques tables s’étirent sur le trottoir du théâtre Mogador* … au milieu des parisiens pressés ou touristes venus dévaliser les grands magasins : pas vraiment le meilleur endroit pour se poser. Pourtant, toutes sont prises d’assaut ! Ce sont celles d’un coffee-shop dénommé « Braun », à la devanture de la même couleur : brune pour les frenchies (je suis bilingue !!) 

Difficile de pousser la porte tant l’intérieur est bondé. Il est vrai qu’il n’est pas grand. Et sombre, malgré sa belle hauteur. ! Lumières tamisées, déco indus’ mariant béton ciré, cuivre et bois foncé – avec un plafond bien noir pour égayer le tout !
Une épaisse et longue table de chêne occupe le centre, de petites tables en hauteur la complètent ; toutes « braun » … et toutes occupées (d’où la file d’attente à l’entrée !)  

Enfin une place : on est réactifs ! Juchés sur nos tabourets (design), nos impers sur les genoux (ni porte-manteaux, ni même dossiers !), on essaie de caler nos jambes comme on peut. Mais l’ambiance est animée – jeune aussi ! – et de délicats arômes flottent dans l’air … Les membres de l’équipe sont souriants et plutôt efficaces, si l’on excepte la gestion des flux à l’entrée.

Ici, on aime la couleur café : sélectionné avec soin par le maître des lieux, il est importé du Brésil et d’Ethiopie puis torréfié par son ami Lomi, le spécialiste de la capitale. Enfin, la Marzocco** qui trône sur le comptoir produit mon expresso (savoureux) et un cappuccino mousseux à souhait – que le barista peaufine avec un superbe motif de Latte art*** : une tête d’ours (Ils en font même sur le chocolat !) Les curieux testeront pour leur part le Hazelnut roasted Latte au bon goût de noisette ou le Latte à la cannelle et miel … 
Plus original encore pour ceux qui brunchent le week-end : le granola maison à la noix de coco, servi dans une noix de coco fraîche et très joliment présenté, et le Coconut bowl rempli de yaourt épais, de fruits et de granulés.

Pour conclure : Teddy bar … une tanière gourmande !

https://www.facebook.com/braunnotescoffee/?locale=fr_FR

* Construite en 1913, cette salle de spectacles peut accueillir 1 618 personnes, sur 3 étages : orchestre, corbeille et balcon.
** Cette machine à café professionnelle haut de gamme est produite par l’entreprise italienne du même nom depuis 1927.
*** Technique de réalisation de dessins sur la surface d’un café latte. Cf http://lescafesdottilie.fr/artscafe-montreal/




Chez Mémé

Le 3 mars 2024

Chez Mémé, 5 rue du Général Brunet, 75 019 Paris
De 8h à 23h (9h le WE) 
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 17
Café : 12
Croissant : 20
Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour :
« Un amour de Grand-mère » (Papy)

Mémé, Grand-mère, Bonne-Maman, Granny, Mamama*, Mandette*, Nanie*, Manoue* … et depuis octobre, Mamilie 😉 : C’est notre fête aujourd’hui !

Notre Mémé d’ici est celle qui a fondé « Le Café Crème » en 1991. Ses petites-filles l’ont repris en 2016 et, après de gros travaux, renommé … « Chez Mémé ».
Mais c’est aussi leur autre grand-mère qui affinait ses fromages sur des clayettes et faisait ses charcuteries elle-même. Elle a transmis ses recettes à son fils devenu boucher (leur père !) dont on trouve les produits dans l’ annexe qu’elles ont baptisé … « La clayette de Mémé Suzanne ».

En cette morne matinée, quelques tables alignées sur le trottoir attendent esseulées, mais le long store jaune vif rayonne comme un soleil et invite à entrer. Petite, la salle est égayée par les chaises et tables en formica, jaunes elles aussi, et le papier peint de la même couleur – C’est vrai que ça rappelle l’époque de nos grands-mères !

Mais ce qui frappe surtout, c’est l’irrésistible odeur de viennoiserie qui vous chatouille les narines. Mon joggeur de mari cède au chant des sirènes ; il commande un croissant. A peine la première bouchée avalée, le verdict tombe : « 20 ! » (mieux que la boulangère de la Place Maubert, pourtant auréolée du prix du « Meilleur croissant de Paris** » auquel il n’avait concédé qu’un 16 !!)
Il n’est pas le seul : les autres clients ont tous accompagné leur boisson d’une viennoiserie. Et ceux qui commandent pour emporter ne viennent visiblement que pour ça … quoi que : ici, tout le monde connaît tout le monde. On s’interpelle, on se tutoie, on aime se retrouver ! Les habitués affluent dans une ambiance chaleureuse. Il est temps de laisser la place pour faire un tour à côté, dans les ruelles de la Mouzaïa*** ou aux Buttes Chaumont**** …

Pour conclure : sûre que vous allez mémé !

https://www.facebook.com/chezmemeparis19/

* * Surnom des Alsaciens, puis de ma grand-mère … et ceux d’Evelyne et Anne-Marie, mes plus fidèles lectrices !                           
** La Maison Isabelle en 2018, 47 ter bd St Germain.
*** Nom qui pourrait sortir des Mille et Une Nuits, mais qui désigne ici le quartier de la butte de Beauregard, aux 250 maisons construites à partir de 1879 pour les ouvriers des carrières voisines, toutes avec un seul étage et un jardinet.
**** Inauguré en 1867 pour l’exposition universelle, c’est le plus escarpé et grand parc de Paris (25ha). Une grotte à l’entrée d’une carrière souterraine, un lac et son île rocheuse avec temple romantique, où l’on accède par une passerelle suspendue…. 




Jozi Café

Le 25 février 2024

Jozi Café, 3 rue Valette, 75 005 Paris
De 8h à 16h30 (9h à 17h30 le WE) 
Note globale : 15
Situation : 14
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 16
Café : 16
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
« Cimetière des éléphants » (Panthéon)

Jozi … Le surnom de la patronne ? … Eh bien non, c’est celui de Johannesburg*, la plus américaine des métropoles du continent noir, d’où viennent les membres de l’équipe. Aussi sympathiques que chaleureux, ces aficionados du café ont ouvert un coffee-shop sur les flancs de la Montagne Saint Geneviève. Niché dans une petite rue calme, quelques tables alignées sur le trottoir permettent de profiter du Panthéon tout proche – et même de Notre Dame au loin …

La file d’attente est looongue, mais c’est plutôt bon signe. Effectivement, 10mn plus tard de bonnes effluves nous happent à l’entrée. Les places sont limitées (22 !), le cadre sobre mais égayé de plantes, tableaux clairs et livres coincés entre deux poutres (notamment de nombreux spécimens des Guides du Routard !) 
Les petits d’hommes disposent d’une ribambelle de figurines d’animaux de la savane et sans doute de quoi dessiner, si l’on en croit les quelques chefs d’œuvres affichés – dont la devanture de Jozi soigneusement reproduite brique par brique ! 

L’ambiance est animée et polyglotte : si les étudiants ont déserté l’échoppe pour le week-end, de nombreux touristes venus sillonner le célébrissime Quartier latin les ont vite remplacés. Beaucoup optent pour le Brunch** ; nous en restons à nos traditionnels Latte et Espresso. 
Produit au Brésil par un collectif de femmes, ce café de spécialité est ensuite torréfié à Paris*** puis servi ici dans une jolie tasse bleu-Prusse siglée « Jozi ». Mais on peut aussi l’emporter (avec viennoiserie offerte avant midi !) ou l’acheter en grains …

Pour conclure : aussi joli que cosy, le Jozi !

https://www.facebook.com/jozicafeparis/

* Surnommée « Jo’burg » ou, à l’africaine, « Jozi » avec « Jo » et le suffixe « zi ».  
** Boisson chaude et jus de fruits pressés, pancakes surmontés de fruits frais accompagnés d’un petit granola qu’on arrose de sirop d’érable à sa guise, tartine de saumon et/ou avocat – voire, en option, œuf-mouillettes et/ou cakes au citron, à la banane ou la carotte. Le tout joliment présenté (22€).
*** Beans on Fire, torréfacteur collaboratif, atelier 7 rue du Général Blaise (IXè)




La fabrique des colibris

Le 18 février 2024

La Fabrique des colibris, 2 rue des Justices, 32 120 Mauvezin
De 9 à 16h, sauf vendredi (9h-15h/18h-22h30) et samedi (17h-22h30) 
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 15
Ambiance : 14
Café : 14
Prix d’un café : 1,50 €

Aux mots croisés du jour :
« Il se nourrit dans un calice* » (Colibri)

Un petit colibri s’active et va chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu, tandis que les autres animaux observent atterrés l’immense incendie qui décime la forêt. Un tatou s’agace : « ce n’est pas comme ça que tu l’éteindras ! ». « Je sais, mais moi, je fais ma part », lui répond le colibri. Ainsi donc, nous dit la légende**, des actes apparemment dérisoires peuvent changer les choses s’ils s’ajoutent à d’autres.

Notre colibri a fait des émules dans les bastides de Lomagne***. 
En 2015, un café-restaurant solidaire ouvre à Cologne****, pour accompagner des personnes éloignées de l’emploi et permettre leur émancipation professionnelle et sociale.
Sept ans plus tard, un second voit le jour dans un ancien restaurant de Mauvezin. La grande bâtisse est pleine de charme avec ses vieilles pierres et poutres. Vaste aussi, avec son dédale de salles et petits salons. Une grande véranda donne sur la terrasse, elle-même ouverte sur le jardin : idéal pour se reposer au frais l’été !

Touristes et habitants s’y retrouvent volontiers – d’autant que la chair est bonne ! Les menus sont élaborés en fonction des saisons et les prix se révèlent … aussi légers que notre colibri ! Produits bio issus du terroir, plats originaux dressés de manière impeccable, café à la saveur délicate ; assurément la meilleure adresse des environs !

Mais c’est aussi un lieu d’échanges et de partage. De nombreux ateliers et animations accueillent écoliers, familles et anciens du village. Concerts, expositions, conversation anglaise, ateliers de Reiki et moult autres. De quoi donner une belle dynamique à cette jolie bourgade.

Pour conclure : à essayer goutte que goutte. 

https://www.facebook.com/LaFabriquedesColibrisMauvezin/

* En botanique, le calice est constitué de l’ensemble des sépales d’une fleur.
** Légende Quechua d’Amérique du sud, dont sont originaires les colibris.
*** Villages fortifiés de l’est du Gers. 
**** « Le Comptoir des colibris », à 9km de Mauvezin.            




Nuances

Le 11 février 2024

Nuances, 10 rue de la Trémoille, 75 008 Paris
De 8h à 18h (9h le week-end) 
Note globale : 12
Situation : 12
Cadre : 10
Accueil : 15
Ambiance : 9
Café : 13
Prix d’un café : 3 €

Aux mots croisés du jour :
« Il est parfois mis en pièces » (Or)

Jamais deux sans trois : après l’Opéra Garnier puis Saint-Germain-Des-Prés, Nuances a ouvert en septembre un troisième coffee-shop dans le Triangle d’or*. 

Si la façade est immaculée, l’intérieur est …vitaminé ! Murs oranges, sol dégradé bleu-orangé reflété par le miroir du plafond aux sphères galactiques pour l’éclairage. L’architecte s’est dit-on inspiré d’un coucher de soleil dans le désert tunisien. Ou lever de soleil ? C’est que ça réveille !! Créatif, minimaliste et futuriste, de quoi me plaire, à priori. Mais non, tout cet orange, c’est trop !

Au fond, un bar en inox occupe toute la largeur. Froid, impersonnel – décidément pas ma tasse de café ! 😉 Heureusement, le barista est adorable et donne moult explications et anecdotes sur ses produits et la Maison. Enfin un peu d’humain !  

Vous qui me suivez depuis des années, vous savez que j’aime m’asseoir pour savourer tranquillement mon nectar en devisant avec mon Cher et tendre. Ici seules deux sinueuses banquettes se font face … avec un espace central traversé par les clients pour aller jusqu’au comptoir : bonjour la convivialité ! 
De petites tables basses, aussi design que colorées, permettent tout de même de poser, non pas nos tasses en porcelaine, mais nos gobelets en carton (Sacrilège !!)

Vous l’aurez compris : malgré l’originalité du lieu, le café sourcé et la gentillesse du barista, je n’y reviendrai pas. C’est plus un « Take away » (version améliorée !) pour ceux qui travaillent à côté et boivent leur café en marchant – très tendance ! (d’autant que c’est le seul coffee-shop du coin). Sinon, hormis des voisins venus se ravitailler en sachets de grains torréfiés, les clients ne sont que de passage : touristes (la Tour Eiffel est proche) ou shoppeurs (au portefeuille bien garni !)

Pour conclure : avis … nuancé !

https://cafenuances.com/

* Partie du 8e arrondissement, il est délimité par les avenues Montaigne, George V et les Champs-Elysées. C’est dans ce quartier que se concentrent les plus grandes fortunes de France, un grand nombre d’entreprises et de multiples commerces de luxe.
** Comme pour les deux premiers coffee-shops, le décor a été réalisé par le même et novateur studio d’architectes.




Le Verbalon

Le 4 février 2024

Le Verbalon, 198 rue de Tolbiac, 75 013 Paris
De 8h à 24h, 10h le samedi (sauf dimanche et lundi) 
Note globale : 13
Situation : 12
Cadre : 13
Accueil : 12
Ambiance : 13
Café : 13
Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
« Il est souvent en tournée » (Apéro)

« Verbalon » … pour « verre ballon », comme ceux qu’on trouve sur les tables : dans ce vieux bistrot, on annonce la couleur. On l’expose aussi, sur les murs et les bords du comptoir en étain, sans compter les plantes vertes, bien sûr. Rétro avec son sol en mosaïques et son mobilier à l’ancienne, il ne manque pas de charme.

Guetteurs, à vous la véranda : à l’angle des deux rues, c’est là qu’il faut se poster pour observer les flâneurs qui escaladent la Butte aux Cailles* ou les Smombies** qui manquent de se faire écraser sur l’artère principale !

Nostalgiques du Paris d’autrefois, préférez la salle. Gladys, la serveuse s’y active avec énergie. « Zut, je l’ai oublié : la tête à l’envers ! … Et le torchon du chef par terre, allez ! ». Pittoresque avec sa voix digne d’Arletty*** et sa bavarderie**** infatigable !

Les habitués l’interpellent et s’interpellent dans une ambiance gentiment bruyante. On s’inquiète des bulletins des enfants, de l’électricité qui augmente, des bouchons – pas ceux des bouteilles, non ! Le patron met un point d’honneur à servir de jolies quilles pour partager sa passion des vins d’auteur**** que son chef accompagne de petits plats de saison. Et ça plait : tout le quartier s’y donne rendez vous. Si la table vous tente, pensez à réserver, c’est presque toujours plein !

Pour conclure : pour boire un vert de rouge.

* Colline recouverte de prairies, vignes et bois à l’origine, elle tire son nom de Pierre Caille qui l’acheta en 1543.
** Smartphone + zombies = le nez dans leur Smartphone.
*** Figure mythique de l’âge d’or du cinéma français, Arletty est connue pour ses répliques culte, dont la plus célèbre dans « Hôtel du Nord » : « Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai un gueule d’atmosphère ! » (1898-1992)
**** Habitude de parler beaucoup, y compris pour ne rien dire (terme ancien, rarement utilisé de nos jours).
***** Vin qui ne ressemble pas à celui du voisin, donc tout sauf un vin standard, stéréotypé et fait pour plaire au plus grand nombre. Il est donc rarement produit en millions d’exemplaires. NB. Quilles = … bouteilles ! 😉




Café du Marché

Le 28 janvier 2024

Café du Marché, 144 rue du Vieux Pont de Sèvres, 92 100 Boulogne
De 7h à 2h (6h mercredi et samedi, fermé le dimanche), accessible
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 13
Ambiance : 15
Café : 13
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
« Bon parfois » (Marché)

Le Café du Marché, c’est l’adresse boulonnaise par excellence. Situé près du métro Marcel Sembat (coeur de la ville), de la piscine, de la patinoire, de l’école municipale des sports, il fait face au marché* … comme son nom l’indique !

A l’angle des deux rues, sa terrasse est le meilleur poste pour observer les marchands ambulants qui s’égosillent à côté. 
L’intérieur a été joliment rénové par le couple (corse, comme en atteste la discrète carte de l’île accrochée derrière le comptoir) qui l’a repris il y a deux ans : de grandes baies vitrées (qui s’ouvrent totalement pour un effet dedans/dehors – par temps chaud : ce matin, il fait – 2° !), un beau parquet foncé et du mobilier vintage. C’est confortable, chaleureux et spacieux.

Et puis un immense bar en bois recouvert de zinc autour duquel s’agglutinent les consommateurs en ce samedi, jour de marché. Ils sont nombreux, vendeurs ou clients, à venir y faire une petite pause, s’y retrouver entre compères, debout au coude-à-coude au milieu du brouhaha. On parle de tout et de rien, ça rigole, dans une ambiance comme on les aime, simple et authentique. 

Un vieil homme entre, un grand bouquet posé sur le dessus de son caddie.
« J’te mets une noisette, Frédé ? », s’enquiert le patron. 
Notre habitué opine tranquillement du chef (ou plutôt de la casquette).
Une petitoune en robe fuchsia, ressort avec son grand gaillard de père (qui porte son mini sac à dos rose flashy !)
« Au revoir, Princesse ! », lui lance le patron visiblement amusé …

Pour conclure : un café corsé.

https://lebistrotdumarche.eatbu.com/?lang=fr

* Les mercredis et samedis, de 8 à 12h30, produits du terroir de producteurs locaux, gastronomiques et artisanaux.