Le Bistrot des Dames

Le 16 septembre 2018

Le Bistrot des Dames, 18 rue des Dames, 75 017 Paris

Tous les jours de 7h à minuit
Note globale : 15
Situation : 12
Cadre : 16
Accueil : 17
Ambiance : 17
Café : 11

Prix d’un café : 2,50 €

 

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’: « Tombeur de dames » (As)


Aujourd’hui, c’est une pépite qu’on vous a trouvée : une ancienne pension de famille devenue café-restaurant-hôtel au cœur du quartier des Batignolles, une véritable institution de la très animée rue des Dames*. Sa façade, pourtant, ne présageait rien d’extraordinaire …

Mais passés les épais rideaux de l’entrée, on découvre déjà une salle au charme délicieusement suranné avec son comptoir à l’ancienne et ses affiches de ciné.
La température étant particulièrement clémente, la serveuse nous propose de nous installer dehors : après avoir traversé le bar, contourné la cuisine, descendu les escaliers (un vrai labyrinthe !), on découvre la véranda, toute en longueur (attention aux têtes : plafond très bas !)

Et là, le choc ! Un jardin de palmiers et bambous, bananiers et rosiers, un vrai jardin d’Eden, romantique à souhait : complètement inattendu !
De grands parasols protègent les tables, éclairées le soir par des lanternes et guirlandes électriques multicolores : féérique sans nul doute … mais sûrement aussi très prisé** !
Ce matin, des clients allemands de l’annexe de hôtel – une maison second empire pleine de charme aux volets vert amande – terminent leur petit déjeuner dans un service en porcelaine
de Saxe (pour ne pas les dépayser ?)
A l’abri des bruits et des regards, alors qu’on est à deux pas de la place de Clichy, le calme est absolu : comme une impression d’avoir quitté Paris pour la province. Magique et rare, très rare !

Le café nous arrache à notre parenthèse enchantée : il n’est pas à la hauteur du lieu ; heureusement la gentillesse de la serveuse en compense l’âpreté …

Pour conclure : la serveuse vaut mieux que la verseuse.

https://www.facebook.com/BistrotdesDames/videos/1246934198664485/

* C’est l’ancien chemin qui menait de la plaine Monceau à l’abbaye des Dames de Montmartre au XVIIe siècle qui est à l’origine de son nom.
** Attention : on ne peut pas réserver = arriver très tôt … et être patient !

 




Paname Brewing Company

Le 9 septembre 2018

Paname Brewing Company, 41 bis Quai de la Loire, 75 019 Paris

Tous les jours de 10h l’été/11h l’hiver à 2h
Note globale : 15
Situation : 17
Cadre : 16
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 13
Prix d’un café : 2,50 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Mise en bière » (orge)


Ah, le clapotis de l’eau ! De notre terrasse, que dis-je, notre ponton, on apprécie la vue panoramique
sur le Bassin de la Villette* et son port de plaisance … les pieds dans l’eau !
De temps à autre, le bruit des boules entrechoquées accompagné des exclamations
des boulistes du quai rompt cette douce quiétude.

Ici, on ne subit pas la pression, on la boit ! C’était au départ le dépôt de grains et vins
des Magasins Généraux, devenu salle de récupération des noyés ( !) puis café (ouf !).
C’est depuis trois ans le nouveau spot à mousse de la capitale où des passionnés se sont donnés mission de produire
les meilleures bières artisanales de Paname**. Leur secret ? Ils les élaborent sur place avec des produits 100% naturels, une approche « éco friendly*** », un équipement de pointe tout en mélangeant techniques traditionnelles et modernes.

Notre terrasse flottante est surplombée par une autre, ombragée par un cerisier vieux de plus de 150 ans, et elle-même dominée par une immense véranda.
A l’intérieur, la déco industrielle rappelle l’ancien entrepôt. Et les cuves monumentales avec leur réseau de tuyaux surplombant de cinq mètres le comptoir et la cuisine, expliquent l’origine du nom de l’établissement****.

« Ici, on commande au comptoir sa bibine, mais aussi ses travers de porc sauce BBQ avec frites maison, sa bavette d’angus sauce chimichurri, ses tacos d’agneau ». Son café aussi ? Oui ! Préparé avec beaucoup de soin (bien tassé !) et servi avec
du sucre roux. Pas de Latte mais un crème avec, sur sa mousse, un superbe dessin !

Pour conclure : une bonne im-pression.

http://www.panamebrewingcompany.com

* Plus grand plan d’eau artificiel de Paris, inauguré en 1808 pour relier le canal de l’Ourcq au canal St Martin,
les dépôts de marchandises fleurissent sur ses berges et une activité commerçante se développe avec l’ère industrielle.
Dès les années 1850, il devient un réel port où marchandises et nationalités différentes se croisent au quotidien.
Vers la fin du XIXème, le trafic portuaire est à son apogée, équivalent à celui de Bordeaux !
** « Paname » est le surnom familier donné à Paris et sa banlieue. Au début du xxe siècle,
les Parisiens avaient adopté le chapeau dit « panama », mis en vogue par les ouvriers qui creusaient le canal du même nom à cette époque.
*** Economie d’eau et d’énergie.
**** « Brewing » signifie « brassage » en anglais.




La Maison Sauvage

La Maison Sauvage, 5 rue de Buci, 75 006 Paris
Tous les jours de 7h à 2h
Note globale : 14
Situation : 15
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 12
Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’: « Bailleur de fond » (cancre)

 

Ca y est ! On est d’équerre pour la rentrée … des glaces !
Direction Odéon et la très animée rue de Buci, temple des italiennes où se précipitent les parisiens branchés et milliers de touristes – j’exagère à peine, c’est pire que la gare Montparnasse un 31 août !

Au numéro 5, une petite maison à deux étages, construite en 1851, dont la façade de lierre
et de glycine attire l’attention … et les objectifs ! C’est du faux, donc un peu kitsch, mais non dénué de charme. D’autant que la déco de la terrasse est tout aussi bohème : les chaises proviennent d’un ancien stock du Parc Monceau et les abat-jours sont tressés de raphia.
Par contre, il ne faut pas craindre la promiscuité ; on est serré, très très serré, et ceux dont
les tables bordent la chaussée se font carrément frôler par les voitures … sans que cela semble les déranger tant ils sont pris par leurs discussions !

L’intérieur est minuscule et intemporel : poutres et vieux plancher, meubles chinés (dont
un étonnant comptoir en arc de cercle !), déco hétéroclite et champêtre avec ses bouquets
de fleurs sauvages et plantes vertes … sur fond de reggae bien tonique ! De quoi donner la pêche aux serveurs qui ne savent plus où tourner la tête tant les commandes affluent.

Les clients qui le souhaitent peuvent se réfugier à l’étage, plus intime et confortable, mais tout aussi surprenant, entre boudoir et cabinet de curiosités.
Ils peuvent même, en s’installant près la fenêtre, profiter de la vie bouillonnante du carrefour … en toute tranquillité !

Quant à mon étalon, l’expresso, il ne manque pas de caractère*, mais pourquoi le servir dans un (petit) verre de cantine rempli à peine à moitié ?

Pour conclure : une façon de se mettre au verre ?

http://www.maison-sauvage.fr/#

* Massaya mexicain bio, 70% arabica, 30% robusta.

 




Classe, la rentrée !

Le 26 août 2018

Classe : bientôt la rentrée !

 

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’: « Il boit jusqu’à être noir » (buvard)

 

Classe ! Demain, c’est la rentrée, je prépare mes cartouches … pour la pause café 😉
et profite de ma dernière journée de farniente pour baguenauder*, buvoter
et même bouiner** : le retour sur la route des zincs et la reprise des chroniques,
ce sera dimanche prochain (Patience !!)

En attendant, il me faut préparer outils scripteurs et supports de scriptation
avant d’aller retrouver apprenants et didacticiens formatifs dans leurs espaces clos
de dispensation du savoir : créer de la vitesse sera impératif car c’est un vrai
replacement planifié dans un milieu plus ou moins connu*** qui m’attend !

Pour conclure : éviter de broyer du noir et se mettre à l’énergie scolaire …

Et pour se remettre au jus :
http://www.cafepedagogique.net/Pages/Accueil.aspx

* Errer sans but précis.
** Ne rien faire.
*** Stylos et cahiers, élèves et professeurs, classes, courir et course (Merci Najat !!) http://www.liberation.fr/societe/2015/04/24/education-parlez-vous-le-nouveau-programme_1261738

 

 




Artiste peintre … de café !

Le 19 août 2018

Artiste peintre … de café !

 

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’: « On peut la boire en mer » (tasse)

 

Ouzin* est un artiste, non pas un petit mais un grand noir, doté d’un grain de folie:
Il utilise des objets détournés du quotidien. Sa dernière mouture, c’est le café
qu’il peint avec ses doigts ou une cuillère, voire les deux. C’est fort de café !

Pour conclure : le café, c’est sa tasse de thé !

http://artouzin.blogspot.com

* Originaire du Sénégal, l’artiste vit à Montpellier et est reconnu pour sa technique de peinture unique au monde.

 




Tempête en Trégor

Le 12 août 2018

Tempête en Trégor, 22 700 Perros-Guirec

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’: « Entre côtes » (île)

 

Avis de tempête ! Ca va tanguer dans le Trégor …

Pour conclure : …  gare à ne pas boire la tasse !




Canicule estivale

Le 5 août 2018

Canicule estivale, 22 700 Perros-Guirec

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’: « Elle en connaît un rayon » (bronzée)

 

Paris 36°, le Puy du Fou 34°, Mauvezin 37°, Londres 32°, Bormes-les Mimosas 32°,
Montréal 33°, Perros-Guirec 27° :
avec la canicule, le café est déconseillé rappellent les spécialistes,
même le café glacé ; en plus, mon neurone ramollit 😉 …

Pour conclure : … je reprendrai donc la plume à la rentrée !

 

http://www.europe1.fr/societe/canicule-nos-conseils-pour-affronter-la-canicule-1362226

 




Le Bistrot 1900 / Puy du Fou

Le Bistrot 1900, Le Puy du Fou, 85 590 Les Epesses |
Du 6 avril au 4 novembre, de 10h15 à 19h

Note globale : 15
Situation : 17
Cadre : 15
Accueil : 16
Ambiance : 17
Café : 10
Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
La meilleure def’: « Tire sur sa fin » (tacot)

 

Longtemps à l’abandon, le Puy du Fou* est devenu la mémoire vivante de notre culture, et après quarante ans, le premier parc à thème au monde, sollicité par de nombreux pays pour mettre en valeur leurs propres racines.

Des spectacles historiques grandioses, un espace naturel magnifiquement préservé mais aussi des villages reconstitués à différentes époques.
Au centre du Bourg 1900, on se donne rendez-vous sous la halle Eiffel, bordée de boutiques aux vitrines alléchantes et bien sûr … d’un bistrot !

Une grande brasserie Belle Epoque, aux verrières de style typiquement « Art Nouveau »,
à la terrasse de laquelle Puyfolais d’un jour ou de toujours profitent de l’ambiance animée :
sur des chansons d’antan rythmées par l’accordéon, les plus jeunes tournevirent sur le carrousel, le garde-champêtre aux bacchantes solennelles et au bedon vendéen (la célèbre brioche !) tonitrue les annonces officielles, tandis que des automates jaillissent de leurs fenêtres.

Les serveuses s’activent dans un ballet bien huilé. Avec leur costume d’époque – chemisier et tablier blancs sur longue robe noire, le chignon élégamment recouvert de dentelle choletaise** – elles contribuent au dépaysement.

« Pour la limonade, c’est avant 11h30 ou après 15h », est-il précisé.
L’expresso relève plus du mélange de robusta et de chicorée – avec un tantinet d’alcool de pneu, persiflent les mauvaises langues ! – mais la bière de Vendée pression est légère et fluide.
Et à l’heure de l’apéritif, le « Troussepinette »*** tout à fait conseillé.

Pour conclure : ambiance musette, café lavette.

https://www.youtube.com/watch?v=jlWAaEkxjIY

* Le Puy vient du latin « Podium » qui signifie promontoire et Fou, du vieux français « fouteau », désigne le hêtre. La consonance du premier évoque la profondeur et le mystère ; celle du second, le grain de folie déposé en chacun de nous.
** De Cholet (à 20 km), réputée au XIXème siècle pour ses mouchoirs et ses dentelles.
*** Autrefois fabriqué clandestinement, le vin d’épines, ou troussepinette en Vendée, est un vin aromatisé dont le nom vient de son ingrédient spécifique, le prunellier. Il se boit le plus souvent frais en été, en apéritif, mais aussi l’hiver, en vin chaud.




Orangerie du château de Cheverny

Orangerie du Château de Cheverny, avenue du Château, 41 700 Cheverny |
Tous les jours, de 10h30 à 19h l’été, 11h à 17h30 le reste de l’année

Note globale : 16
Situation : 19
Cadre : 16
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 14
Prix d’un café : 2 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
La meilleure def’: « Fragile s’il est trop bien sapé » (château)

 

Bâtir des châteaux en Espagne ? Nos amis québécois préféraient faire ceux de la Loire … malheureusement, ils étaient déjà faits nous avait prévenus Francis Blanche.
Qu’à cela ne tienne, nous voilà partis sur leurs traces à l’occasion de notre road trip biennal !
Et le dernier jour, avant de reprendre la route pour la capitale, on s’est offert une pause royale dans l’ancienne orangerie du château de Cheverny*.

C’est en le contournant, qu’on a découvert ce joli bâtiment du début XVIIIème** devant lequel des tables étaient installées, avec parasols assortis. Un lieu véritablement enchanteur par sa vue exceptionnelle sur les jardins et le château. Mais l’air était tellement étouffant ce jour-là qu’on a préféré l’intérieur … climatisé !

Décor superbe ; de majestueux volumes et une charpente incroyable, du mobilier et une musique dans le style de l’époque : bien que le service se fasse au comptoir, l’établissement relevait plus du salon de thé que du snack.
D’autant que les produits étaient de qualité : expresso (bien serré) servi dans une tasse en porcelaine avec amande chocolatée et serviette aux armes du château, chocolat Viennois chaud ou glacé (spécialité de la Maison) ou jus de fruits de producteur aux arômes variés.
Et pour les plus gourmands, de généreuses glaces artisanales redoutablement goûteuses
(Eh oui : notre légendaire conscience professionnelle nous a poussés à les tester !)

Cadre somptueux, service avenant et même, espace Legos pour occuper les enfants afin de permettre aux plus grands d’apprécier tranquillement … la vie de château !

Pour conclure : des glaces à vous faire fondre !

http://www.chateau-cheverny.fr/informations-pratiques/se-restaurer.html

* Propriété appartenant à la même famille depuis plus de six siècles, c’est le premier château
à avoir été ouvert au public en 1922 : du splendide intérieur au parc botanique, du Musée
des secrets de Moulinsart aux chenils (NB. Pas vu Milou !) et des jardins au parc forestier,
on découvre un patrimoine authentique et vivant.

** Durant la seconde guerre mondiale, les autorités craignant un bombardement de Paris,
ce bâtiment habituellement réservé aux réceptions abrita de nombreuses œuvres d’art provenant du Louvre, dont parmi elles la Joconde.




Le Vieux mûrier

Le Vieux mûrier, 11 place Plumereau, 37 000 Tours |
De 11h (14h le dimanche) à 2h, fermé le lundi

Note globale : 15
Situation : 14
Cadre : 13
Accueil : 18
Ambiance : 15
Café : 14
Prix d’un café : 1,40 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
La meilleure def’: « Production de vers » (soie)

Petit tour dans la cité natale de Balzac* sous la houlette de notre greeter** du jour :
nous qui pensions en avoir fait le tour depuis 3 jours, découvrons moult cours cachées et passages secrets devant lesquels notre quatuor était passé sans même s’en rendre compte. C’est que notre hôte a plus d’un tour dans son sac !

Au coeur du Vieux Tours, la Place Plum’ (ainsi nommée par les Tourangeaux) est incontournable. Son nom viendrait d’un gentilhomme fortuné*** qui avait légué ses biens à la ville ; d’autres évoquent l’ancien marché aux chapeaux qui s’y tenait au XIIIème siècle. Qu’importe ! Entourée de vieilles maisons à colombages****, des brasseries pour la plupart,
et entièrement pavée, elle est recouverte de tables, chaises et parasols aux beaux jours : aussitôt prise d’assaut,
elle devient alors une gigantesque terrasse, vivante et bruyante … au grand dam des résidents !

Le vieux Mû, comme on l’appelle ici, est l’une des plus anciennes. Son histoire a fait sa réputation,
c’est une véritable institution. D’abord imprimerie, il est devenu Café littéraire.
On peut donc s’y poser pour lire ou prendre la plum’, réviser ou débattre (la faculté est à côté !)
Moquette épaisse, vieilles affiches et photos rétro à l’intérieur pour s’installer confortablement en hiver.
L’été, trouver une place au pied du mûrier***** n’est pas chose aisée mais de là, on peut admirer les façades
à pans de bois et s’immerger dans l’ambiance locale.

Sa gazette paraît « tous les 36 du mois » et annonce, entre deux réclames, un expresso de Colombie, un (vrai) capuccino
et autres rafraîchissements. De quoi se remplir la panse aussi, du bien roboratif – on est au pays de Rabelais ! – préparé
en un tour de main, à l’instar de sa spécialité, le burger Sainte Maure de Touraine et sa confiture de mûres …

Pour conclure : très honorés d’être au pays de Balzac.

http://levieuxmurier.fr

* Honoré de Balzac (1799-1850), romancier, journaliste et imprimeur, né à Tours.
** Bénévole faisant visiter sa ville de façon insolite et personnelle pour une rencontre authentique.
*** Charles Plumereau (1818-1885), ancien conseiller municipal de Tours.
**** Du XVème siècle, en pierres de taille ou de tuffeau, pans de bois et torchis.
***** D’où son nom, vestige du temps des soieries de la ville, première à avoir développé cette industrie.