Speicherstadt Kaffee

Speicherstadt Kaffee, Kehrwieder 5, Hambourg (Allemagne) |
Tous les jours, de 10h à 19h

Note globale : 17

Situation : 16  | Cadre : 17 | Accueil : 16 | Ambiance : 17 | Café : 17

Prix d’un café : 2,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « l’Elbe est son miroir » pour « Hambourgeois »

En Avent, la musique ! La Chorale Franco-Allemande de Paris a rejoint celle de Hambourg pour un concert de Noël (enfin presque !). L’occasion de découvrir la cité hanséatique qui a vu naître Brahms, Mendelssohn et … le succès des Beatles !

C’est aussi le plus grand port d’Allemagne*, au bord duquel se dresse, telle la proue d’un navire, la toute nouvelle Philharmonie**.
Pour stocker les marchandises importées (tapis, épices, cafés etc.), des centaines de bâtisses en brique ont été bâties sur pilotis à la fin du XIXème siècle – ensemble architectural si uni qu’il a été depuis classé par l’UNESCO.
L’un des anciens entrepôts et manufactures de torréfaction a été transformé en immense Kaffee : je m’y rends donc tambour battant … Vous savez à présent combien je prends ces choses à chœur !

« Ahoi ! » : c’est l’énergique salut des marins devenu symbole de Hambourg. Chaleur de l’accueil et de la salle (pourtant immense … mais dehors, il fait -2° aussi !), et merveilleux arômes qui vous enveloppent dès l’entrée. Les machines à torréfier tournent à plein régime et de gros sacs de jute déjà remplis attendent d’être livrés aux clients de gros ou magasins d’usine.
Pour les consommateurs sur place, le choix est tout aussi varié et des dizaines de tables les accueillent face au canal. L’endroit est couru : nos cousins germains semblent apprécier s’y poser ! Nombre d’entre eux accompagnent leur nectar – pas plus, mais guère moins ! – d’un Brötchen ou d’un plantureux gâteau ; certains vont même passer commande ensuite pour en emporter.

Allez-y donc, si ça vous chante, mais ne tardez pas : une choriste, venue deux heures plus tard,
a dû renoncer devant la longueur de la file …

Pour conclure : un café où on ne fait pas les choses à demi.

http://www.speicherstadt-kaffee.de/caféhaus.html

* Et la deuxième plus grande ville après Berlin !
** Inaugurée cette année, elle a été construite à partir d’un ancien entrepôt en forme
de trapèze surmonté d’une structure en béton avec façade en verre.

 




Café Signes

Café Signes, 33 avenue Jean Moulin, 75014 Paris |
Du lundi au vendredi, de 8h à 19h, 18h l’hiver | Station Vélib’ 56 de la même avenue

Note globale : 16

Situation : 13  | Cadre : 15 | Accueil : 19 | Ambiance : 17 | Café : 13

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Conduit au pavillon » pour « oreille »

Fin 98, non loin d’Alésia, un café ferme. L’équipe du CAT* voisin a alors une idée :
Et si on le reprenait pour mettre nos employés sourds et malentendants
en situation réelle de travail,
et aussi créer un lieu de rencontre ouvert sur le monde entendant ?
Cinq ans plus tard, le Café Signes est né, une première nationale !

Près du comptoir, un serveur nous salue d’une main partant de sa bouche dans notre direction : sa façon de nous dire bonjour. Trois collègues l’accompagnent, encadrés par deux moniteurs ; tous portent des tee-shirts au dos desquels la bienvenue nous est souhaitée, en français et en signes.

Les clients bilingues ou juste téméraires (un lexique de base leur est destiné), passent commande en LSF**.
Attirer l’attention des serveurs ? On tape du pied (pour émettre des vibrations) ou on utilise le signal lumineux installé près de sa table – on peut aussi lui faire signe, s’il passe à portée de main.
Demander un café ? Poing gauche fermé, la main droite tourne au-dessus, pouce levé et auriculaire tendu : on mime en fait le geste de moudre***.
Certains signes sont évidents, d’autres moins ; quelques uns se ressemblent tellement qu’on peine à les différencier.
Cette fois, c’est l’entendant qui est en difficulté ! Heureusement, les responsables, jamais bien loin, viennent à la rescousse.

La salle est remplie d’habitués, étudiants, salariés ou retraités, et les échanges ne manquent pas.
Le midi, on vient y déjeuner (menu simple mais bon – penser à réserver car c’est vite plein !) et le soir parfois, y écouter de la poésie ou voir une pièce de théâtre … d’un nouveau genre, bien sûr !

Pour conclure : plutôt bon signe !

http://www.cafesignes.com

* Centre d’Aide par le Travail (devenu Etablissement et Service d’Aide par le Travail)
** Langue Française des Signes.
*** http://www.sematos.eu/lsf-p-café-6581.html




Au Petit bistrot d’Auteuil

Au Petit bistrot d’Auteuil, 8 bis rue Verderet, 75 016 Paris |
Tous les jours, de 9h à 23 h | Station Vélib’ Eglise d’Auteuil

Note globale : 15

Situation : 15  | Cadre : 16 | Accueil : 14 | Ambiance : 14 | Café : 15

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’: « Il sort du café pour inviter à boire » pour « arôme »

Auteuil a gardé son âme de village avec ses voies pavées, ses chemins arborés et ses villas privées. Dans cet ancien faubourg de la capitale flotte encore l’atmosphère d’antan : sa grand-rue* et ses boutiques**, l’ancienne manufacture de cachemire devenue lycée***, la rue du Buis bordée de maisons aux façades à mascarons**** et l’église Notre-Dame. Une bouche de métro Art Nouveau***** lui fait face tandis qu’une belle terrasse s’étale sur sa grande place pavée,
à l’ombre des marronniers. C’est celle du « Petit Bistrot d’Auteuil », anciennement « Clocher du village » – Pas sûr que cette nouvelle dénomination lui corresponde aussi bien, mais sans doute fallait-il se démarquer du précédent propriétaire …

L’intérieur est loin d’être immense, mais non moins dépourvu de charme, avec ses trois salles, grandes comme des mouchoirs de poche. Un vieux comptoir, des banquettes de velours rouge, des chaises en métal et quantité d’objets nous font remonter le temps : ancien téléphone en bakélite, mappemonde, réclames, bidons de lait, radiateurs en fonte et canalisations.
Un escalier en colimaçon semble mener au grenier tandis que la pancarte d’une petite porte en bois annonce « Téléphone » … pour ouvrir sur la cave !

Les conversations vont bon train : jeunes du lycée voisin, mères de familles (le petit dernier calé dans l’antique chaise haute) et hommes cravatés, tout ce petit monde échange dans une ambiance bon enfant.
Mon cher et tendre savoure son crème : un café bio, moulu à la seconde nous précise le jeune serveur, pour faire ressortir les arômes. C’est vrai qu’il est très parfumé …

Pour conclure : un café qui sent la naphtaline.

https://top10cafes.fr/02091960/au_Petit_Bistrot_d%27Auteuil

* La rue d’Auteuil où Molière avait sa maison (aujourd’hui disparue) au N°2,
et retrouvait Racine, Boileau et la Fontaine au 40, pour « y tenir table »
à l’Auberge du Mouton Blanc (qui, par contre, existe toujours).
** Mention spéciale à la confiserie-chocolaterie Servant, avec son enseigne centenaire
en émail et fer forgé, ses bonbonnes multicolores et son atmosphère à nulle autre pareille.
*** Jean-Baptiste Say, dont le pavillon central et la cour d’honneur sont classés.
**** Ornement représentant une figure humaine (masque) parfois effrayante,
pour éloigner les mauvais esprits.
***** Station la moins fréquentée de Paris
(http://www.mercialfred.com/infographie/site-paris-dechiffre).

 




Café Français

Café français, 2 place Paul Vaillant Couturier, 92 130 Issy-les-Moulineaux* |
Tous les jours, de 5h à 21 h | Station Vélib’ Corentin Celton | symbole-handicap

Note globale : 12

Situation : 13  | Cadre : 12 | Accueil : 10 | Ambiance : 13 | Café : 12

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Tour opérateur » pour « magicien »

Le café du jour, c’est Issy ! Il trône sur la grande place pavée de la ville, juste à la sortie du Métro Corentin Celton. Pas de concurrence et une grande terrasse bien exposée : idéal pour se dorer au soleil toute la journée – pour peu qu’il daigne se montrer !

L’intérieur est celui d’une brasserie traditionnelle : confortable, avec de petits box pour que chacun puisse trouver son coin, mais très – trop ? – classique. Il manque ce je ne sais quoi de plus qui fait la différence. D’autant que l’accueil est loin d’être extraordinaire : le Garçon fait le job, sans plus, même s’il semble plus causant avec les habitués.

Et ils sont nombreux : chauffeurs de taxi tôt le matin, employés de bureau les jours ouvrables, patients et visiteurs de l’hôpital** tout au long de la semaine. L’affluence est encore plus dense le mardi, jour de marché.
Des journaux sont à disposition ainsi qu’un flipper pour les plus jeunes (les lycées Michelet et Ionesco sont tout proches) et des chaises hautes pour les … encore plus jeunes !
Quel dommage que la musique de fond soit si impersonnelle !

En sortant, les curieux iront jeter un œil au musée de la carte à jouer***, unique en France.
Pas besoin d’être joueur ou collectionneur pour apprécier ; on voyage dans l’espace et le temps de manière ludique. Et là encore, les enfants ne sont pas oubliés : un magicien présente un court spectacle un dimanche sur deux (bluffant !). Pour compléter la visite, une partie est consacrée à l’histoire de la ville ainsi qu’à des expositions temporaires, avec un clin d’œil à Matisse qui avait une maison … Issy !

Pour conclure : un café dont je ne ferai pas ma tasse de thé.

https://www.facebook.com/CafeFrancaisIssy/?rf=142577045793527

* Nom du propriétaire d’origine à l’époque gallo-romaine, associé ensuite à celui des moulins
du hameau.
** Hôpital Corentin Celton.
*** Y aller de préférence le 1er dimanche du mois : c’est gratuit !




Esprit de famille

Esprit de famille, 21 rue des Promenades, 22 000 Saint Brieuc |
De 9h à 14h30 lundi et mardi, 9h à 18h du mercredi au samedi

Note globale : 13

Situation : 12  | Cadre : 14 | Accueil : 14 | Ambiance : 13 | Café : 12

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Petite partie de la famille » pour « fugueuse »

Dans la famille des salons de thé, je demande … la mercerie !
Transformée en 2004 par deux jeunes mères de famille désireuses de retrouver leurs racines,
elle a pris depuis du galon. Sa devanture rétro tranche avec la grisaille des bâtiments de cette artère, pas vraiment pimpante mais bien située, entre le Parc des promenades et la rue principale* de la cité briochine : une bonne alternative pour prendre sa boisson chaude favorite ou manger sur le pouce entre deux emplettes.

D’autant que l’intérieur est plutôt cosy et chaleureux :
on réunit la famille autour de la grande table en bois (pratique quand on a une paire de jumelles** !),
la moitié de la famille*** et son époux peuvent se lover dans les fauteuils-clubs
et les plus intrépides se hisser haut sur les « mange-debout ».
Quant à la descendance des chargés de famille, un espace spécifique lui est dédié, avec mobilier à sa taille et jeux variés, ainsi que des menus spécialement étudiés.
L’accueil est convivial, le cadre vite familier : on y est comme chez soi !

Si le choix est rapide pour les buveurs de café (« Nespresso ») ou de chocolat chaud (« Kinder Bueno »), il demande davantage de réflexion aux amateurs de thé : pas moins de 26 variétés exposées dans de grands bocaux colorés joliment alignés sur les longs rayonnages, vestiges de l’ancienne boutique (Il ne manque guère que le Mariage Frères !)

Les gourmands ne résistent pas aux recettes de la maison : petits plats mitonnés  le midi
ou douceurs aux airs de madeleines de Proust dès le petit-déjeuner et jusqu’au goûter :
une tarte au caramel qui nous rappelle celle de Mémé et un pain perdu qui a vraiment un air
de famille avec celui de tante Odette. On peut même les emporter !

Pour conclure : mes aïeux, quel choix !

http://www.esprit-de-famille.fr

* Au cœur de la ville, dans un secteur protégé au titre des monuments historiques,
la rue Saint Guillaume est la grande rue piétonne de la cité.
** Quadruplées !
*** La bru !




Fika

Fika, 41 rue Saint Guillaume, 22 000 Saint Brieuc | Du lundi au samedi de 8h à 19h | symbole-handicap

Note globale : 14

Situation : 15  | Cadre : 14 | Accueil : 15 | Ambiance : 13 | Café : 14

Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Somme modique » pour « sieste »

Fika ? Quel drôle de nom ! C’est du breton ? Non !
Votre Sherlock Holmes en herbe a dû enquêter jusqu’en Suède pour mieux comprendre ce concept* : il désigne la pause prise entre les repas** durant laquelle collègues, mais aussi
amis ou parents se retrouvent autour d’un café*** et d’une collation.
Est-ce pour cela que leurs employés sont parmi les moins stressés au monde ?
En tous cas l’occasion de parler d’autre chose que du travail, prendre de la distance et s’épousseter le cerveau, s’enrichir des perspectives des autres et gagner en créativité.
Anna Brones, auteur d’un livre sur le sujet évoque un « moment qu’on attend avec impatience, où tout s’arrête et où l’on n’a plus qu’à savourer ».
On comprend qu’il soit devenu là-bas un rituel – que dis-je, une institution !

Passé par l’hôtellerie au Maroc et passionné de Scandinavie et d’Asie, Mohamed Zouhar, a repris ce concept pour ouvrir ici à la mi-août. Il propose le café d’un célèbre torréfacteur régional**** et un « Bouddha Bowl » de protéines, glucides et vitamines : tout ce qu’il faut pour l’organisme ! Mais pas seulement : paninis, bagels, salades, muffins et autres douceurs complètent l’offre.

La décoration s’inspire des coffee-shops de Bali : bois clair, plantes vertes, macramé et raphia.
Au sol, un chemin de mosaïques nous emmène vers la petite salle du fond, tandis qu’un bel escalier s’élance vers une salle plus spacieuse où de jeunes briochins révisent studieusement leurs cours.

L’accueil est chaleureux et souriant, l’atmosphère détendue ; une guitare égrène quelques notes. C’est vrai que c’est dépaysant et relaxant !

Pour conclure : mérite un certi-fika d’excellence !

https://www.facebook.com/fika22000/

Vidéo présentant le concept (en anglais) : https://www.youtube.com/watch?v=7vUIPwiCipo

* Son nom est dérivé du mot “Kaffe” (Café).
** Deux fois par jour, en général vers 10h et 15h.
*** Les Suédois sont les deuxièmes plus grands consommateurs de café au monde derrière
la Finlande, mais devant les Norvégiens, Islandais et Danois (Les Français n’étant que 9èmes !)
**** « Le Café qui fume » à Auray, torréfié à l’anglo-saxonne pour un goût plus acidulé, épicé.




Les optimistes

Les Optimistes, 46 avenue Claude Vellefaux, 75 010 Paris | Station Vélib’ 69 rue de la Grange
aux Belles | Tous les jours, de 8h à 2h, brunch le WE de 11h à 16h

Note globale : 14

Situation : 10  | Cadre : 13 | Accueil : 17 | Ambiance : 15 | Café : 13 | Brunch (21 €) : 17

Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « N’est pas grave s’il est contagieux » pour « rire »

Dans un quartier tranquille, à la limite du XIXème, une enseigne attire le regard ; difficile de ne pas être de bonne humeur en la découvrant : les optimistes !
Mais qui sont-ils ?
Ceux qui complètent leurs mots croisés directement au stylo, à l’instar de mon cher et tendre ? Ou celles qui préfèrent pédaler sous la pluie plutôt que de se vacciner contre la grippe, comme votre spécialiste es cafés ?
Plus sérieusement, si l’on en croit l’Académie, ce sont tous ceux qui, sans occulter le négatif, refusent de s’y attarder … qui savent apprécier un rayon de soleil, quoi !

Une petite salle simple et claire, quelques cagettes transformées en étagères et des étampes* (dont un Pétrus !) pour orner le comptoir, où Emile nous accueille avec une vraie gentillesse.
Il assure le service à son rythme mais avec efficacité, sans jamais se départir de son calme olympien malgré les groupes qui défilent – assisté de deux solides gaillards, tout aussi agréables et attentifs.
La clientèle est plutôt jeune, hormis quelques habitués multigénaires ; l’ambiance chaleureuse
et conviviale. On peut même emprunter des jeux de société.

Mais l’heure est au brunch, servi « à l’assiette » : orange ou pamplemousse pressé, traditionnelle boisson chaude et sa corbeille de mini-viennoiseries sorties du four (« Et s’il n’y en a pas assez,
il faut redemander ! »), pain (varié et de qualité), beurre (d’Isigny) et confitures maison (mention spéciale à l’abricot-amandes) : ça commence bien ! Vient ensuite une tartine Poilâne « terre » (poulet-tomates) ou « mer » (saumon-avocat) accompagnée d’un œuf coque et de roquette, puis un dessert au choix (fromage blanc au coulis de fruits rouges, salade de fruits frais ou crumble pommes-poires) : on a beau chercher l’erreur, c’est un sans faute !
Un conseil : pensez à réserver car la formule … cartonne** !

Pour conclure : et mille*** bravos pour le brunch !

https://www.facebook.com/optimistesisgood/

* Les étampes sont les côtés des caisses en bois sur lesquels sont imprimés les noms des vins
et leurs logos, souvent des dessins des châteaux. ** Nous aussi … déménagement oblige ! 😉 *** Emile.




Les deux Savoie

Les Deux Savoie, 23 bis bd Diderot, 75 012 Paris | Station Vélib’ Gare de Lyon, bd Diderot |
Tous les jours, de 6h à 2h

Note globale : 12

Situation : 11  | Cadre : 11 | Accueil : 15 | Ambiance : 12 | Café : 11

Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Fait partie du gratin » pour « dauphinois »

Une montagne de choses à faire : voilà la conséquence de notre grand chambardement …
d’où l’idée d’un bon brunch pour nous requinquer. Pas de chance : l’adresse que nous visions est fermée. On se rabat sur une brasserie voisine, dont la terrasse fait face à la Gare de Lyon (pour ceux qui savent apprécier la mélodie des klaxons et les délicates effluves des pots d’échappement !)

A l’intérieur, l’idée était visiblement de recréer l’atmosphère d’un chalet savoyard : murs et parquet en bois, mezzanine (à escalader !), silhouettes de sommets sur les miroirs et, dans l’assiette, spécialités régionales : fondue aux trois fromages, raclette, tartiflette et autres plats roboratifs. Mais la déco ne date visiblement pas d’hier et aurait besoin d’un sacré coup de
rénov’ !

Par contre, le patron nous accueille vraiment gentiment ; Il a l’oeil à tout.
Le service est rapide (pratique quand on doit prendre un train !) et très aimable malgré une clientèle de passage. Avec le cliquetis des cuillères, le chuintement de la machine et les tables collées, c’est une vraie atmosphère de brasserie !

Pas de brunch mais des petits-déjeuners. On préfère coupler notre café (un vrai réveil-matin !) avec la Tatin qui nous a fait de l’œil à l’entrée : copieuse et maison, pas trop sucrée mais avec une bonne couche de pommes, accompagnée de crème fraîche, la vraie, qui sort direct du pis des vaches de l’alpage. Est-ce le coût du transport qui fait monter la note jusqu’aux cimes ou bien* ? (8, 30 € !)

Pour conclure : une Tatin ex-ski-se !

https://www.facebook.com/pages/Les-Deux-Savoies/

* Une des deux règles indispensables à respecter pour parler le vrai patois savoyard :
finir ses questions par « ou bien ». La seconde étant de mettre des « y » dans toutes les phrases (Ex. Il va pas y faire chaud demain).




108 Café

108 Café, 4 impasse de Joinville, 75 019 Paris | Station Vélib’ 6 rue Mathis |
Lundi et mardi de 8h à 19h, jusqu’à 22 h les autres jours

Note globale : 13

Situation : 12  | Cadre : 13 | Accueil : 12 | Ambiance : 14 | Café : 13

Prix d’un café : 2,20 €

Brunch du WE (de 11 h 30 à 15h) : 20.90€

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Centre pour délinquants » pour « milieu »

Construite au pied des Orgues de Flandre*, tours ô combien emblématiques du quartier de la Villette, la librairie en a pris le nom et est devenue un lieu de partage et de rencontre. Depuis 2013, une nouvelle page est en train de s’écrire, toujours avenue de Flandre (au 108, d’où cette nouvelle enseigne), mais avec une activité complémentaire : la restauration … pour allier les nourritures terrestres à celles de l’esprit, toutes deux vecteurs de lien et de culture. Nous voilà donc partis enquêter pour vous livrer nos impressions, à livre ouvert, comme d’habitude !

La petite cour par laquelle on y accède est tranquille et tranche avec la frénésie de la grande artère qui la longe. Une petite terrasse, bohème et colorée, offre quelques tables à l’ombre d’un mur peint par des artistes du cru : idéal, quand le soleil pointe, pour dévorer un livre tout en buvant son café … Et pratique, quand on vient en meute, pour laisser ses petits loups gambader en toute sécurité !

Beaucoup de lumière aussi dans la véranda qui la prolonge ; la salle du fond est plus intime et sans réelle délimitation avec la partie librairie … comme à la maison ! L’endroit est convivial :
on y vient entre amis ou en famille, autour d’un verre, d’un lunch ou d’un goûter.
On s’y retrouve aussi pour un atelier d’écriture, un débat ou une projection, une séance de dédicaces ou une expo.

Mais ce matin, c’est brunch ! Un vrai jus d’orange est apporté à l’arrivée puis on se jette sur le buffet où tout est à volonté (Une épreuve pour qui veut garder la ligne … au sens propre comme au sens figuré !) : boissons chaudes, mini viennoiseries, salades et quiches froides, quelques plats chauds, fromages et gâteaux. C’est abondant et fait maison (hormis le pain). On regrette juste l’absence de yaourts, mousses et tartes aux fruits … et que l’auteur du concept ait des idées tellement arrêtées qu’il soit impossible de changer de place : pourtant, des tables bien plus agréablement situées que celle qu’il nous avait octroyée au milieu du passage sont restées libres jusqu’à notre départ.

Pour conclure : un bon café à plus d’un titre.

https://www.facebook.com/librairiedesorgues/

* En 1978




Drugstore Publicis

Drugstore Publicis, 133 avenue des Champs Elysées, 75 008 Paris | Station Vélib’ 63 rue Galilée | De 8h à 2h (10h le week-end), 365j/an

Note globale : 12

Situation : 17  | Cadre : 12 | Accueil : 8 | Ambiance : 13 | Café : 10

Prix d’un café : 4,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Un inconnu à Paris » pour « soldat »

L’immense vaisseau de verre amarré en haut des Champs a été relooké en 2004. Sa nouvelle façade aux formes mouvementées est articulée autour d’une spirale, toute de verre et de métal, dans laquelle se reflètent ciel et panorama.

Depuis plus d’un demi-siècle, c’est le rendez-vous des Parisiens qui savent pouvoir y trouver journaux, médicaments, cadeaux et autres, quel que soit le jour et jusque tard dans la nuit.
L’idée avait germé au retour d’un voyage aux States de Marcel Bleustein Blanchet, fondateur
de l’agence Publicis* (d’où le nom !), avec un concept consistant à proposer dans un même lieu et à toute heure, tout un ensemble de services. Il avait révolutionné les habitudes, en faisant
un lieu mythique incontournable.

Le Drugstore est aussi réputé pour sa brasserie qui vient d’être entièrement refaite.
Sa nouvelle déco, imaginée par un célèbre designer britannique, s’inspire des seventies :
marbre, laiton, cuir et acajou – matières intemporelles, mais sombres, beaucoup trop sombres,
et sans âme vraiment.
Heureusement, la terrasse est une vraie bulle de lumière, directement posée sur les Champs :
un poste d’observation formidable pour voir les passants déambuler sur la plus belle avenue
du monde ou les touristes embrasser la perspective du haut de l’Arc de Triomphe.

Si l’hôtesse qui nous accueille à l’entrée est agréable et souriante, notre serveuse est professionnelle certes, mais désagréable et hautaine, raide comme un « i » sur ses stilettos. « Son » café n’a pourtant rien d’extraordinaire, hormis le prix. Et si l’on se risque à le choisir gourmand, gare à la déception : les « douceurs » qui l’accompagnent alors sont aussi parcimonieuses qu’insipides. Il n’y a guère que la note qui tutoie les étoiles … 

Pour conclure : un coup de fusil plus qu’un coup de foudre.

http://www.publicisdrugstore.com

* Troisième groupe mondial de communication.