Le Bouchon du Port
8 place de l’hôtel de ville, 06 400 Cannes | Dimanche de 6h30 à 23h00
Note globale : 13
Situation : 13 | Cadre : 12 | Accueil : 11 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 14
Prix d’un café : 1,30 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Père de la mer » pour « Trenet »
Entre le vieux Suquet et la Croisette, l’une des 15 fresques murales de la ville met en scène les grandes figures du septième art : au milieu d’un décor en cours de montage, Fred Astaire, Bourvil, de Funès, Mickey, Superman, Batman, Belmondo et Depardieu se mélangent allègrement.
En face, le Bouchon où cantinent les travailleurs du port. Il n’est pas le seul : il y a ceux qu’on accroche au bout de nos Cannes (à pêche), ceux qu’on supporte au volant (pendant le Festival), ceux qu’on débouche (à la remise des palmes), et ceux adressés aux malotrus qui … le jettent un peu loin !
Il reste des places au soleil : on se précipite ! Tant pis pour les belles banquettes jaune moutarde de la salle, il fait trop bleu ! Pleine vue sur le mur peint, la gare routière et, derrière les palmiers, les silhouettes des yachts sagement amarrés …
Valérie Lemercier prend commande ; toute de noir vêtue – tailleur/pantalon, et haut perchée : chicissime ! Professionnelle aussi, sauf pour le sourire (ce n’est donc pas elle !) Un client ose la comparer à une actrice, elle rétorque pincée : « Je ne suis pas une fille de tapis rouge, juste une working girl ! »
Heureusement, l’animation ne manque pas en terrasse : de volubiles italiens, Castaldi-père caché derrière ses lunettes noires, un épagneul breton obéissant (qui s’exécute quand on lui demande : « prends ta laisse et va coucher ! ») et quelques cyclistes en combinaisons flashy venus s’abreuver au point d’eau.
Jolie mousse sur le crème, excellent café (Lavazza), sucrier vintage avec bec serveur au centre ; la note finale est serrée dans une pince à linge … et le prix aussi !
Pour conclure : y jeter l’ancre sans pour autant en faire son port d’attache.