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Stads-Koffyhuis
23/02/2025

Stads Koffyhuis

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Le 21 février 2025
Stads Koffyhuis, Oude Delft* 133, Delft (Pays-Bas)
De 9h à 17h (dimanche 11h à 16h)
Note globale : 15
Situation : 14
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 16
Café : 15
Prix du café : 3,50 €

Aux mots croisés du jour : « Son anagramme est CAFEINE » (FAIENCE)

Delft est une charmante petite cité à l’atmosphère calme, presque feutrée. le long de ses canaux et leurs ponts pittoresques, on découvre de belles façades et autres monuments de son riche passé. Et elle regorge de petits restaurants et cafés …

Stads Koffyhuis** porte bien son nom, c’est LE café de la ville. Un delftois vieux d’un demi-siècle déjà !
En passant devant, on a envie de s’y engouffrer. Mais il paraît petit … et plein. N’hésitez pas à entrer !

De nombreuses salles se succèdent dans ce beau bâtiment ancien au décor rustique, avec chacune sa spécificité : les lecteurs se retrouvent autour de la table de l’une, dont le creux au centre accueille les journaux mis à disposition ; les familles autour de la table d’hôtes de sa voisine. Les duos préfèrent les tables hautes en rang d’oignons du (large) couloir, tandis que les âmes bucoliques apprécient celle aux allures de jardin d’hiver avec son immense verrière. Les nostalgiques enfin, empruntent l’escalier qui longe la cuisine pour s’installer dans la salle à manger aux vieux meubles et poutres. A noter que, juste en face, les lieux d’aisance sont ornés de faïence … jusqu’à la tulipe-robinet pour distribuer l’eau !

Bien qu’en hiver, et en semaine, l’atmosphère est déjà animée. On imagine l’été ! Pour s’agrandir, l’établissement installe alors une autre terrasse sur une péniche amarrée en face. En attendant, quelques places sur le trottoir permettent de profiter du canal et de la vue sur le clocher très penché de la vieille église***.

Mais pourquoi un tel succès ? De bons produits, bien présentés, assurément : le café servi sur un joli plateau et son napperon ne manque pas d’arômes, tandis qu’un mini verre d’eau et un biscuit maison à la cannelle l’accompagnent. Je plébiscite ! Les crêpes sont savoureuses (on a vérifié !) et les sandwichs sans doute aussi : ils ont été élus meilleurs des Pays-Bas – pas plus, mais guère moins !

Pour conclure : bleu de bleu.

https://www.stads-koffyhuis.nl/over-ons/een-modern-bedrijf


* Le vieux Delft est le berceau de la poterie bleue et blanche peinte à la main qui porte son nom, mais aussi la ville natale de Vermeer et l’ancien siège de la Maison royale d’Orange : sa nouvelle église du XVe siècle abrite les tombes de la famille royale.
** Littéralement « Maison de café de la ville ».
*** Il culmine à 75 m mais penche d’environ 2 m entre son sommet et le sol (plus que la tour de Pise !)
Parmi les pierres tombales de l’église se trouve celle du peintre Vermeer, né à Delft en 1632 et décédé en 1675.


Grands boulevards
16/02/2025

Le Valentin

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Le 14 février 2025
30 Passage Jouffroy, 75 009 Paris
De 8h30 à 18h30 (9 h le dimanche)
Note globale : 15
Situation : 17
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 14
Prix du café : 2,60 €

Aux mots croisés du jour : « Un patron qui a du coeur » (Valentin)



Valentin* a du goût. Il s’est installé dans l’un des plus beaux passages couverts** de la capitale, dont la structure de fer et de verre nous protège aujourd’hui des températures négatives. Nous pouvons ainsi déambuler dans l’ambiance feutrée et élégante du vieux Paris sans craindre le froid …

Valentin est un ensorceleur. Depuis 1858, il expose ses alléchantes douceurs derrière ses baies vitrées : viennoiseries, pâtisseries, kugelhofs, mais aussi chocolats, guimauves et macarons. Son maître-pâtissier les confectionne ici-même, avec des ingrédients de qualité précise-t-il. Les becs sucrés se feront un devoir de vérifier … 

Valentin est un romantique. Son salon de thé*** est un tantinet désuet et ne manque pas de charme avec ses tentures et ses lustres. Si l’étage peut accueillir en nombre, il a installé neuf petites tables pour duos au rez-de-chaussée – serrées par contre : avis aux chers-et-tendres en puissance, faites votre déclaration discrètement !

Valentin est un anglophone : il peut ainsi conseiller les (nombreux) touristes, son salon étant très prisé des gourmets et amoureux de Paris. Il leur explique comment il concocte ses confitures, viennoiseries, pains, plats et surtout pâtisseries : tout, absolument tout, est fait maison ! Ou bien pourquoi il choisit son café (Lavazza) et les thés (Damann). Ou encore les formules qu’il propose pour chaque moment de la journée, du petit-déjeuner au goûter en passant par la collation du midi et le brunch du week-end.

Pour conclure : coup de cœur !

https://www.levalentin.paris


* Ce prêtre romain, emprisonné et condamné, aurait guéri la fille de son geôlier de sa cécité puis lui aurait écrit une lettre d’adieu signée « Votre Valentin » : ainsi serait née la tradition de cette fête des amoureux, très en vogue de puis 1950.
** Construit en 1836, le passage Jouffroy est situé sur les grands boulevards, dans le prolongement du passage des Panoramas. Il doit son charme à sa verrière en ogive et son dallage en marbre rénovés en 1987. Il abrite le musée Grévin et ses célèbres personnages de cire, l’hôtel Chopin et des boutiques de jouets de miniatures, livres rares, cannes anciennes …
*** C’est Jeanne Souchard, l’épouse d’Ernest Ladurée, qui a eu l’idée de fusionner café et pâtisserie. Ainsi fut crée le premier salon de thé, alors que la Belle Epoque battait son plein dans la capitale qui accueillait l’Exposition Universelle en 1900.


Rungis
09/02/2025

La Marée

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Le 7 février 2025
2 place des Pêcheurs, 94 150 Rungis
Ouvert 24h/24 sauf week-ends et jours fériés
Note globale : 14
Situation : 15
Cadre : 12
Accueil : 12
Ambiance : 17
Café : 12
Prix du café : 1,50 €

Aux mots croisés du jour : « Parfois noire, souvent humaine » (marée)



3h40. Du matin. Mais que fait-on, debout, à cette heure ? C’est à cause de nos héritiers. Ou plutôt grâce à nos héritiers : ils nous ont offert une visite de Rungis*, le plus grand marché de produits frais au monde – pas plus, mais guère moins !
Si le réveil nous a tirés de notre sommeil, « La Marée », elle, ne s’est pas endormie : ici, on vous sert à toute heure du jour et de la nuit ! Pour nous par contre, c’est tout sauf habituel, on va avoir besoin de carburant : un (premier) café ne sera pas du luxe !

Au comptoir, Benoit manie son perco à vitesse grand V, avec des mouvements parfaitement calculés. Il houspille un lambin : « Tu l’as bu, ton serré ? »
Vendeurs sur le carreau**, préparateurs, caristes***, restaurateurs et poissonniers se succèdent pour avaler leur petit noir. Les enchères sont terminées, il va falloir remballer et nettoyer ou repartir avec la marchandise. En attendant, la pause-café, c’est sacré. Tout le monde se connaît ici, Rungis est une famille. D’autres se sont carrément attablés devant des produits de la marée, avec un petit coup de blanc pour faire glisser. La convivialité est de mise et l’ambiance bon enfant …

4h. Sandra, ancienne vendeuse au Pavillon des volailles, distribue blouses blanches et charlottes aux visiteurs. Solidement encadrés et toujours groupés, on évite dehors les camions qui manœuvrent dans tous les sens. Et dans les entrepôts où s’amoncellent poissons, carcasses de viande, fromages, fruits, légumes et fleurs, on se fait tout petits pour ne pas gêner les porte-palettes. Attention aussi où l’on met les pieds, le sol est souvent glissant : « C’est pas le Louvre ici ! », nous rappelle notre guide.

9h. Petit-déjeuner « rungissois » : myriade de produits frais salés et … dernier café !

Pour conclure : une visite idé-halles.

https://www.alamaree.fr


* Depuis le Moyen-âge, la France entière nourrissait la capitale grâce à ses Halles, situées en son coeur (« Le ventre de Paris » si bien décrit par Zola). Mais le manque d’espace et les problèmes d’hygiène les obligent à déménager à Rungis en 1969. Chaque année, 145 000 tonnes de marchandises y transitent à présent pour nourrir 20 millions de personnes. Nuit et jour, 14 000 salariés s’y activent, chacun bien dans son rôle, l’organisation est quasi militaire. Il y a même une crèche ouverte 24h/24 !
** Espace essentiel du Marché de Rungis, le carreau de vente en gros est un emplacement au sol strictement délimité, de 20m2 à 200m2, attribué à un opérateur afin qu’il puisse présenter et vendre ses marchandises aux acheteurs.
*** Conducteurs d’engins (chariots élévateurs etc.) pour déplacer les marchandises (stockage-déstockage).


Halle Saint-Pierre
02/02/2025

Halle Saint-Pierre

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Le 2 février 2025
2, rue Ronsard, 75 018 Paris
De 11h à 17h (samedi 18h, dimanche 12 à 17h,
fermé certains jours de janvier et d’août), accessible  
Note globale : 13
Situation : 15
Cadre : 14
Accueil : 10
Ambiance : 15
Café : 10
Prix du café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour : « Plus difficile que la critique (art) »


Si l’on vous dit « Halle », vous pensez « marché couvert » : la Halle Saint-Pierre en était effectivement un à l’origine. Construite en 1868 par un élève de Baltard*, elle est ensuite devenue école, puis musée d’art populaire contemporain.
Située au pied des escaliers du Sacré-Cœur, près des grands magasins de tissus**, elle est pourtant peu connue des parisiens. A cause de son entrée décentrée ?
De l’extérieur, rien ne semble avoir changé. Seules quelques tables de jardin alignées sur le trottoir face au square Louise Michel laissent penser à une autre activité.

Une fois à l’intérieur, on retrouve les grandes verrières, larges espaces et fins piliers. C’est dans ce cadre lumineux qu’on peut voir des expositions temporaires, mais pas que : la Halle abrite aussi un auditorium, une galerie, une librairie*** … et un café !
Ses tables entourent un bel escalier en colimaçon de métal qui permet l’accès à la mezzanine. Insolite ! Sous le verre qui protège notre table, l’affiche d’une expositions antérieure. On lève le nez : des oeuvres en vente ornent les murs. Décidément, l’art est partout, brut et singulier.

Mais pour consommer, il faut revenir sur terre : personne ne s’inquiétera de vous si vous n’allez pas passer commande au comptoir. L’attente est longue (problème de plonge !), le sourire en option (en tous cas, aujourd’hui). Un peu décontenancés, nous rapportons nous-mêmes nos boissons … aussi décevantes que le service. Le café est fade et le cappuccino équivalent à un (très) banal café-crème.
Pourtant, l’ambiance est chaleureuse. Nombreux sont les visiteurs (curieux ou amateurs du non-conformisme), artistes, simples voisins ou touristes qui en profitent pour faire une pause. Très nombreux même – limite bruyants.

Pour conclure : l’art mais pas la manière.

https://www.hallesaintpierre.org/infos-pratiques/la-halle


* Célèbre architecte du Second Empire, il est notamment à l’origine des anciennes Halles de Paris, au coeur de la capitale.
** Dont le célèbre « Marché Saint-Pierre », véritable caverne d’Ali baba sur plusieurs niveaux.
*** Spécialisée dans l’art contemporain (on s’en doutait un peu !)


Barista Gallery
26/01/2025

Barista Gallery

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Le 26 janvier 2025
Barista Gallery, 15 rue Quincampoix, 75 004 Paris
De 9h à 18h (dimanche 10h30)  
Note globale : 14
Situation : 12
Cadre : 13
Accueil : 16
Ambiance : 13
Café : 16
Prix du café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour : « Pièce de musée » (galerie)


Entre les Halles et Beaubourg*, la rue Quincampoix ne manque pas de charme : son étroit tracé ancien et les hautes façades, portes cochères et décors sculptés de ses hôtels du XVIII siècle, voilà qui fleure bon le Paris d’autrefois. Un rez-de–chaussée abrite notre coffee-shop depuis quelques mois. Discret mais intrigant. A travers ses baies vitrées, on aperçoit des pièces dépouillées … et une centenaire : une ancienne banquette Sprague** – de quoi épater la gallery (de métro !)

Derrière la grande (et belle) porte, on découvre une enfilade de petites (mais hautes) salles. Parquet, pierres brutes et poutres nous ramèneraient trois siècles en arrière si ce n’étaient leurs éléments aussi hétéroclites qu’originaux.
– La façade du comptoir est recouverte d’une plaque Lego** où sont accrochées des briques du célèbre jeu***(qu’on retrouve à disposition dans la salle du fond).
– Les tables et chaises sont de toutes formes, couleurs et époques (pas particulièrement confortables, il faut l’avouer !)
– D’anciennes « coiffeuses »**** présentent services à thé, sucrières et cuillères.
– Des « travailleuses »***** toutes aussi vintages, installées contre un mur les unes en dessous des autres, présentent les sachets de café à la vente.

Justement, le café, qu’en pensent les connaisseurs ? Ils valident ! De spécialité et torréfiés en Ile de France, ils sont minutieusement préparés par des baristas visiblement passionnés. Leur machine à expresso, une Victoria Arduino Leva, est d’ailleurs aussi professionnelle qu’eux.

Pour conclure : pas seulement pour la galerie !

https://baristagallery.com


* Incontournable institution parisienne qui abrite la plus grande collection d’art moderne et contemporain d’Europe.
** Ancienne banquette de métro Parisien dit « Sprague » du nom des premières rames métalliques, apparues en 1910.
*** Né au Danemark dans les années 30, il signifie « bien jouer » (« leg godt »)  … ou « j’assemble » en latin !
**** Petit meuble avec miroir, spécialement conçu pour ranger son nécessaire de toilette, se coiffer et se maquiller.
***** Petit meuble à compartiments qui s’ouvre pour ranger les travaux et accessoires de couture.


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