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Un coffee-shop bordelais
18/10/2020

Piha

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Dimanche 4 octobre 2020
Café Piha, 69 rue des Ayres, 33 000 Bordeaux
De 9h à 16h30, 10h le WE (17h le samedi, 16h le dimanche), fermé le mardi
Note globale : 17
Situation : 14
Cadre : 15
Accueil : 18
Ambiance : 18
Café : 18
Prix d’un café: 2 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’ :
« Peut être bourgeois à Bordeaux » (Cru)

 

Piha, c’est là : de l’hôtel de la Presse*, on a descendu la rue principale** puis tourné à droite. Quelques tables
sur les pavés, notre coffee-shop du jour est à mille lieues de l’effervescence et pourtant au cœur de la ville …

Un porte-filtre de percolateur professionnel remplace la poignée : dès l’entrée, le ton est donné !
L’odeur du café torréfié sur place, les sacs en toile de jute des quatre coins du monde et la rutilante machine à torréfier
le confirment : on est au royaume du café !

C’est en Nouvelle-Zélande que le patron en a appris les secrets. Grand amateur de Kitesurf, il était parti y chercher le vent … et en est revenu barista. Il est vrai que depuis une vingtaine d’années, ses habitants ont développé une passion pour ce nectar, à tel point que leur pays compterait, dit-on, plus de torréfacteurs par habitant que la moyenne mondiale – et même qu’il produirait le meilleur café du monde.

En 2017, notre aventurier acquiert cette ancienne imprimerie bordelaise qu’il transforme en salon de café ;
il lui donne le nom de sa plage préférée là-bas : Piha***.

Dans cette vieille bâtisse, l’espace est limité mais plein de charme. Les pierres apparentes, le mobilier en bois et les canapés recouverts de coussins multicolores lui donnent un côté chaleureux. Les canisses tendues entre les poutres du plafond et les plantes tropicales apportent quant à elles une touche d’exotisme.
Au fond, face à la cuisine vitrée, la table d’hôtes accueille une famille. Car toutes les places sont déjà prises (on est pourtant arrivés 10 minutes avant l’ouverture officielle, c’était déjà quasi plein !) Malgré cela, le personnel reste zen tout en étant efficace ; c’est une équipe de passionnés qui a plaisir à échanger autour du café et vous orienter vers celui qui vous correspond le mieux. Dommage que l’on doive (déjà) rentrer dans la capitale : on aurait bien testé leur atelier dégustation-torréfaction !

Pour conclure : rue des Ayres … mais pas désert !

https://www.cafepiha.com

* Notre base incontournable à Bordeaux ! 😉              
** Rue Sainte-Catherine.
*** A l’ouest d’Auckland, Piha est une plage de sable noir appréciée des surfeurs pour ses rouleaux. 
L’immense rocher qui la coupe en deux illustre le logo de notre coffee-shop du jour.


Kuro
15/10/2020

Kuro

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Samedi 3 octobre 2020

Kuro, 5 rue Mautrec, 33 000 Bordeaux
De 9h à 17h (sauf le dimanche)
Note globale : 15
Situation : 16
Cadre : 13
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 17
Prix d’un café: 2,80 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’ :
« Brûle un palais japonais » (wasabi*)

Tout près de l’hôtel de la Presse**, au bout de la rue Ste Catherine et en face du théâtre, Kuro est situé dans l’un des quartiers les plus animés du centre historique de Bordeaux. Et en même temps, il est installé dans une vieille bâtisse
d’une ruelle piétonne particulièrement calme : à la fois éloigné de l’agitation et à deux pas du cœur de la ville,
autant dire une localisation parfaite !

A 9h10, on est déjà 7 à faire le pied de grue : bon signe pour la qualité … moins pour la ponctualité. Il faut patienter
encore un peu avant que le store ne se soulève, puis encore pour que la jeune gérante sorte et déplie une à une
les 3 tables et 6 chaises installées dehors (On a eu le temps de les compter !)

L’intérieur est minuscule (15 places !) mais ne manque pas de charme avec ses vieilles pierres, ses meubles en bois clair
et sa belle hauteur sous plafond.
D’exquises effluves s’échappent du four qu’on aperçoit au fond. Aujourd’hui, le patron a confectionné un roulé-sucré
à la japonaise***. C’est qu’il adore ce pays qui a inspiré le nom de son coffee-shop : « Kuro » signifie « noir » comme
la couleur de l’expresso dont il est grand amateur. C’est même un expert (un vrai sommelier du café !), qui prend plaisir
à conseiller ses clients en fonction de leurs goûts.

De son côté, sa compagne prépare les boissons et assure le service. Celui-ci s’accélère peu à peu – elle est en mode diésel ! Heureusement, car la salle est bientôt pleine : des adaptes du café – notamment le filtre type Hario ou Chemex****, mais aussi de petites familles attablées pour une collation insolite et gourmande.

Pour conclure : on court au Kuro !

https://www.youtube.com/watch?v=cTTxdHuwcDY

* Condiment très piquant.
** Dirigé par la femme de notre petit dernier : on l’a testé … et approuvé ! 😉
*** Avec des haricots rouges « azuki », très utilisés en sucré dans la cuisine japonaise.
**** La Chemex est la méthode douce la plus populaire ; son filtre à papier épais donne au café
un corps léger tout en gardant une grande douceur aromatique. Avec le Hario V60, on est moins dans l’infusion 
car il apporte une grande puissance aromatique tout en gardant un corps léger.


Canelés de Baillardran
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Vendredi 2 octobre 2020

Canelés-Café Baillardran, 36 Place Gambetta, 33000 Bordeaux
De 8h30 à 20h (9h à 19h30 le dimanche)
Note globale : 15
Situation : 14
Cadre : 15
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café: 1,90 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’ :
« Proche du bordeaux » (cramoisi)

 

Vendredi soir : notre TGV Inouï entre en gare Saint Jean …
Mon œil aguerri avise bientôt un café rouge et or. C’est Baillardran qui propose aussi (et surtout) de petits gâteaux recouverts d’une croûte caramélisée. Ah, les canelés !* Si l’on devait résumer Bordeaux à une gourmandise, c’est cette spécialité** à la forme si particulière qui viendrait aussitôt à l’esprit. Son nom vient d’ailleurs des petits moules en cuivre canelés dans lesquels on les cuit.

C’est en 1988 que Philippe Baillardran, fils de pâtissier, décide d’en faire son produit phare. Alliant savoir-faire et tradition,
il améliore sa qualité et reste LA référence malgré les nombreux concurrents. Peu à peu, d’autres boutiques de l’enseigne ouvrent au cœur de la ville. Son vaisseau amiral ? Incontestablement celui de la place Gambetta. La preuve : il s’est offert cette case dans la nouvelle édition du jeu Monopoly Bordeaux ! Un nouveau concept qui marie judicieusement café, boutique, laboratoire et cours ouverts à tous.

La boutique est colorée et joliment mise en scène. On y retrouve les couleurs de la Maison – jusqu’à la robe de (l’adorable) serveuse ! – et son côté rétro souligné par les vieilles pierres et le carrelage à l’ancienne. Des luminaires en cuivre rappellent les moules des célèbres canelés tandis qu’on aperçoit derrière un mur vitré, la fameuse « Ecole de canelés*** ».
La partie café ne propose qu’une demi-douzaine de tables bistrot, plus quelques une à l’extérieur … mais il pleut !
Par chance, nous trouvons deux places. De quoi prendre plaisir à déguster nos excellents cafés**** accompagnés de
mini canelés aux notes légères de rhum et de vanille … pour un prix somme toute modique compte tenu du cadre et
de la prestation !

Pour conclure : des gâteaux pleins d’a-rhums.

www.baillardran.com     

* Ou « cannelés » car personne ne s’accorde vraiment sur l’orthographe exacte du nom 
et en fait, aucune des écritures n’est inexacte. 
** Pâtisserie bordelaise datant du XVIè siècle.
*** Associée à l’Atelier des Chefs.   
 **** Italiens (« Ily »)


Place de la Bastille
27/09/2020

Milou

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Dimanche 27 septembre 2020

Milou, 1 rue du Faubourg Saint Antoine, 75 011 Paris
Tous les jours de 7h30 à 1h (8h le week-end)
Note globale : 14
Situation : 15
Cadre : 15
Accueil : 12
Ambiance : 15
Café : 14
Prix d’un café: 1,30 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’ :
« Toujours aux abois » (chien)

 

Où s’est donc niché Milou ? Place de la Bastille ; il a du flair : si près de l’Opéra que ses 2750 spectateurs ont peu de chances de le manquer … d’autant qu’il a vidé un pot de peinture bleu canard sur sa façade. Quel génie, ce Milou !
La terrasse les attend. Un temps de chien ? Pas de problème, elle est chauffée. Pourtant, entre les effluves de gaz oïl
et les klaxons des voitures, il faut vraiment être accro à la cigarette pour avoir envie de s’y poser.

Va pour l’intérieur, d’autant que le décor a de la gueule avec son style rétro-indus’. Carrelage ancien, moulures,
radiateurs en fonte et vieux lustres rappellent son année d’ouverture (1912 !) mais des verrières remplacent les fenêtres, un papier peint de palmiers apporte une touche d’exotisme, de petits fauteuils colorés mettent du pep’ et le comptoir arrondi en bois foncé un côté chaleureux.

Par l’escalier de fer, on grimpe à l’étage. Avis aux romantiques, c’est beaucoup plus tranquille, et pour peu que la table
de la fenêtre soit libre, la vue est imprenable sur la colonne de juillet*. Entre chien et loup**, une petite bougie rend l’ambiance plus intime encore. Et si comme Milou vous cédez à la gourmandise, goûtez l’os à moelle, il est tendre,
vous ne risquez  pas d’y laisser une canine !

Pour l’heure, si vous avez les crocs, c’est petit–déjeuner : jus de fruits au choix, boisson chaude, tartine et croissant.
Pour 6 €, c’est franchement correct vu l’emplacement, d’autant que les breuvages sont à la hauteur :
expresso Richard Perle noire, lait chaud vanillé ou chocolat chaud à l’ancienne.

Pour conclure : un café qui a du ouah ouah.

http://unpetitpoissurdix.fr/2014/05/27/les-secrets-de-la-rue-du-faubourg-saint-antoine/

* Elevée entre 1835 et 1840 en souvenir des trois journées de la révolution de juillet 1830 dite « Les Trois Glorieuses »,
elle est surmontée du Génie de la Liberté, sculpture en bronze doré réalisée par Auguste Dumont en 1836.
**A la tombée de la nuit.


Nogent-le-Rotrou
23/09/2020

L’Adresse

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Dimanche 20 septembre 2020 

L’Adresse, 17 Place St Pol, 28400 Nogent-le-Rotrou*
Du lundi au samedi de 8h30 à minuit
Prix de l’expresso : 1,20 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’ :
« On l’écrase parfois en voiture » (champignon)

 

En ce moment, nos voisins sont à l’ouest. Ils ont invité tout l’étage pour le week-end et nous avons saisi la Perche ! Quelques kilomètres avant l’arrivée, un impressionnant donjon** surplombe la route : il a été bâti par les ancêtres
de nos gens de Rotrou, de quoi donner envie de faire leur connaissance – des nogentais, pas leurs aïeux ! Quoique :
on n’est pas loin de Montmirail et des Visiteurs pourraient s’annoncer …

Sur la place de la Mairie, c’est l’effervescence ; c’est samedi, jour de marché ! Après avoir fait le plein de produits du terroir, les chalands apprécient de pouvoir se poser sur les terrasses des nombreux cafés. On en choisit une un peu au hasard
pour ses tables à l’ombre de grands parasols. L’intérieur, plus frais encore, s’étire tout en longueur, d’une rue à l’autre – avec une entrée accessible : avis aux PMR***. Un peu sombre mais on y vient plus pour l’ambiance que mettent le patron et ses habitués.

« Je baisse le rideau ! » L’un d’eux enlève son masque et s’adresse à l’assemblée réunie autour du comptoir. L’heure
est à la lecture des nouvelles. Aujourd’hui, ce sont les accidents de la route. « 40 % sont dus à l’alcool », décrypte-il
sur le journal local, pour conclure hilare : «  Ca veut dire que 60 % sont provoqués par des buveurs d’eau ! … 
Gauthier, remets-moi un calva**** ! … Bon, pas trop quand même, sinon ma femme va encore m’crier dessus ! ».

Nous autres citadins sommes plus sobres. A tort car le petit noir est loin d’être préparé avec la même adresse :
il nous arrache la gorge et le biscuit qui l’accompagne ne suffit pas à l’adoucir !

Pour conclure : côté café, une mal adresse …

https://www.facebook.com/ladressebarnogentrtou

* La forme ancienne nogiomum permet de dissocier ce Nogent des autres Nogent. Il s’agit ici d’une composition
novio– (nouveau), plus –magos (champ, marché), donc « le nouveau marché ».
Le toponyme Nogent-le-Rotrou apparait au XIIè siècle, du nom des seigneurs de la ville et comtes du Perche.
** Construit dans les années 1040, le donjon du château Saint-Jean est l’un des plus anciens de ce type encore debout
en France ; il est rectangulaire et fait 35 m de haut.
*** Personnes à Mobilité Réduite.
**** Appellation familière du « Calvados », le « Calva » est une eau-de-vie de Normandie obtenue par distillation
de cidre ou de poiré.


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