Tag: Villa Daviel


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Quartier de la Butte aux Cailles

Le 12 janvier 2025
Les Tanneurs de la Butte, 22 rue de la Butte aux Cailles, 75 013 Paris
Tous les jours de 8h à 2h  
Note globale : 13 +
Situation : 14
Cadre : 13
Accueil : 13
Ambiance : 14
Café : 13
Prix du café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour : « Des durs à cuir » (tanneurs)

     

– Un p’tit tour à la Butte-aux-Cailles, ça vous dit ?
Nos randonneurs bretons préférés sont (évidemment !) partants !

Du métro aérien, on descend à la station « Glacière », la bien nommée : à – 1°,  ça caille ! Ah, c’est de là que vient le nom de la Butte ? Non, rien à voir, ni non plus avec le volatile : c’était juste celui de l’ancien propriétaire du terrain*.
Nous voilà donc partis pour une verdoyante balade loin de la foule, à déambuler parmi les ruelles biscornues et charmantes placettes. La Butte est plus un village qu’un quartier : avec ses maisons colorées et fleuries**, elle a une saveur toute provinciale. Et de nombreux troquets permettent de rythmer ses pauses …

Nos Tanneurs de la Butte en font partie qui nous rappellent ceux qui, autrefois, travaillaient le cuir au bord de la Bièvre à présent asséchée***. C’est un joli bistrot traditionnel, au carrelage ancien et au comptoir arrondi en bois foncé, doté d’une agréable terrasse. Les fumeurs en profitent, tandis que les anciens dissertent au zinc. Nous autres, marcheurs épuisés ( ! ), préférons nous réfugier près d’un radiateur … et commander un chocolat chaud (maison) pour les plus frigorifiés. Consciencieuse, j’ai opté pour mon étalon, l’expresso, mais aurais bien testé le lait chaud à la vanille ou au miel. Le service est détendu, l’ambiance conviviale. L’ardoise affiche un (sympathique) semainier : blanquette de veau lundi, petit salé aux lentilles mardi, pot au feu mercredi, choucroute jeudi, cocotte de la mer vendredi et poulet fermier dimanche. Ca fleure bon le terroir tout ça !

Pour conclure : Le bon, la Butte et le … café gourmand ! 😉

https://www.facebook.com/p/Les-Tanneurs-de-la-Butte-100049785176235


* Pierre Caille a acheté la colline en 1543. A l’époque, c’était la campagne, car en dehors de Paris, avec des prairies, vignes, bois et moulins à vent du fait de la positon dominante au bord de la vallée de la Bièvre (recouverte depuis 1910).
** « La petite Alsace », dont le porche d’entrée se trouve au 10 rue Daviel : cité jardin construite en 1912 pour loger les ouvriers des nombreuses usines, elle réunit 40 maisons mitoyennes de style alsacien autour d’une large cour arborée. Juste en face, la Villa Daviel, avec ses jolies maisons basses et leurs jardins fleuris. Et plus loin, la Cité florale, les rues Alphand, Michal et des Cinq diamants ainsi que les passages Barrault et Sigaud.

*** Au XVIIe siècle, on y exploite le calcaire et les nombreuses teintureries, tanneries, mégisseries, blanchisseries et même boucheries utilisent l’eau de la Bièvre, mais rendent ce quartier insalubre et doivent s’arrêter. Plus tard, entre la Révolution de 1848 et la Première Guerre mondiale, chiffonniers et ouvriers du cuir s’y installent. Par contre, ses carrières de calcaire ne permettant pas la construction de bâtiments lourds, les travaux du Second Empire épargnent la Butte.