Lettre au Père Noël

Père Noêl : le dernier recours ?
De
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Corona Café / 16

Jeudi 24 décembre 2020

Lettre au Père Noël

Cette année encore, le Père Noël a reçu des lettres par milliers.
L’une a tout particulièrement retenu son attention :
celle de la gérante du Café du Cheval Blanc, dans le Territoire de Belfort.

Cher Père Noël,

Cela va certainement te paraître bizarre car j’ai largement passé l’âge d’écrire au Père Noël. Je ne suis même pas certaine d’ailleurs de l’avoir fait un jour. Donc pour la première fois, à 57 ans, je t’envoie une lettre au nom de tous les bistrotiers de France.

Ce ne sont pas des aides dont nous avons besoin, nous voudrions juste pouvoir travailler. Nous voulons reprendre notre place derrière le comptoir, accueillir nos clients avec le sourire et un petit mot pour chacun. Parce que malgré tout ce qu’on pense
des gens qui fréquentent les bars, ce n’est pas seulement pour boire qu’ils viennent, mais avant tout parce que ce sont des lieux d’échanges. Des endroits où se retrouvent des personnes de milieux social, familial et professionnel différents qui n’auraient jamais eu l’occasion de se rencontrer sinon.

Pour les 200 000 patrons de bars-restos que nous sommes, le plus beau cadeau que tu pourrais nous faire serait l’autorisation
de rouvrir nos établissements. J’espère très très fort, cher Père Noël, qu’il fera partie de ta distribution.

Alors ce soir à 19h, quand Gibus et moi tirerons le rideau de notre petite vente à emporter, nous ferons comme les enfants
quand ils étaient petits : nous déposerons un verre de vin pour toi et 9 carottes pour Rudolph, Tornade, Danseuse, Furie, Fringant, Comète, Cupidon, Tonnerre et Eclair, au pied du sapin, devant notre bistrot. Puis nous rentrerons chez nous en rêvant
à la bonne surprise que nous trouverons demain matin.

Avec toute mon affection, cher Père Noël, ValH … parce que l’enfance dure toute la vie.

Le légendaire vieillard va-t-il exaucer ses vœux ?
Bientôt 16 semaines de fermeture, on en annonce 4 de plus – voire davantage ! 
Le service de vente à emporter ? Il a permis à Val’ de voir du monde mais n’a pas rempli pas sa caisse. Les subventions ?
Un pis-aller. Notre gérante accuse le coup autant que le coût. Elle compte sur la magie de Noël …

https://www.facebook.com/CAFEDUCHEVALBLANCMorvillarsValGibus/

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