Le Petit Marcel

65 rue Rambuteau, 75004 Paris | Station Vélib’ 40 bd Sébastopol | De 8:00 à 2:00 (9h le dimanche)

Note globale : 15

Situation : 14  | Cadre : 16 | Accueil : 17 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Forte tête » pour « ail »

 

Dans l’ancien ventre de Paris, un petit estaminet qui fleure bon les Halles d’antan. Depuis 1892, rien n’a changé ou quasi ! Le vieux comptoir, les carrelages et faïences, les coffres-banquettes aux poignées de laiton, c’est un vrai condensé du Paname d’autrefois. Et si la place est comptée, l’ambiance est conviviale et bon enfant.

A peine installés, le patron s’enquiert :
– Alors qu’est-ce qu’on fait pour vous ?
– Un crème et un café !
– Pas de jus d’orange ? J’vous sens un peu faiblards …
Il repart aussitôt accueillir un trio de japonais :
– Venez ici, mes chéris !
Et de poursuivre dans un anglais régulièrement ponctué de « OK » pour être certain d’être compris (pas superflu au demeurant !)
Petit détour ensuite par la terrasse où un jeune vient de se poser :
– Il veut voir les belles, hein ! … Coquin !
Et retour au zinc où un habitué lui demande la note :
– Donne c’que tu veux ! … Merci mon biquet, mais tu finiras jamais riche, toi !
Des touristes jettent un œil de la rue, il les apostrophe chaleureusement :
– Joli temps, n’est-ce pas ?
Et pour chacun de ses clients, un petit mot : en voilà un qui sait faire vivre son café !
– Pourquoi ce nom ? C’est celui du fondateur, pardi !

Nous, il nous rappelle celui d’un ami, célèbre bibliophile disparu cette année alors qu’il venait de fêter ses cent ans :             un sacré personnage, lui aussi …

Pour conclure : Petit Marcel mais grand talent !

https://www.facebook.com/Lepetitmarcel.fr

 




Ikea

176 avenue de la Plaine de France, 95 950 Gonesse | Triporteur de rigueur ! | De 9:30 à 19:00

Note globale : 13

Situation : 10  | Cadre : 14 | Accueil : 14 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 1,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Il en impose » pour « fisc »

 

Ca y est, elle est tombée sur la tête : prendre un café à Ikea, n’importe quoi ! Eh bien non, rassurez-vous, tout va bien pour moi ! Si j’admets bien volontiers que la zone d’activités de Gonesse n’est pas l’endroit le plus bucolique d’Ile de France, profiter d’une escapade mobilière à Ikea pour se (re)poser devant un petit noir n’est pas totalement incongru. Pourquoi ?

Même si sa situation géographique ne fait pas rêver, c’est pratique quand on vient pour relooker son appart’. Premier point ! Par contre, la signalisation est aussi confuse à l’extérieur qu’à l’intérieur (et même sur leur site où on avait déjà eu du mal à trouver les horaires !), alors accrochez-vous !

Bien qu’il s’agisse d’un hangar, il a l’avantage de volumes généreux (5m de hauteur sous plafond, excusez du peu !) et sa cafétéria est chaleureuse grâce aux matières (bois au sol), couleurs (chaises jaunes, abat-jours vert laitue et grandes plantes – factices certes, mais il faut vraiment avoir le nez dessus pour s’en rendre compte) et luminosité (immenses baies vitrées tout le long).
Par contre, la vue sur le parking n’est pas forcément glamour, mais on l’oublie vite.
Plusieurs espaces ont été créés pour que chacun trouve son compte : grandes tables collectives ou plus petites isolées dans des compartiments, voire basses devant de gros fauteuils dans des coins salon.

On ne va pas vous mentir en vous racontant que le café est digne d’un torréfacteur professionnel, mais il est loin de démériter ; quant à son prix, il est (quasiment) imbattable : 1€ pour une boisson au choix (expresso, macchiato etc.) servie à volonté. Pour le même tarif, on peut ajouter un verre de jus d’orange et deux mini viennoiseries. Et pour 3 € (soyons fous !),
du pain, du beurre, de la confiture et une salade de fruits, en plus de la boisson chaude.
Nous avons préféré tester le petit pain au müesli et ne l’avons pas regretté. De quoi passer une bonne petite demi-heure avant l’ouverture du magasin (10h) … et l’assaut de son labyrinthe !

Pour conclure : un prix discount, comme il suédois … 

http://www.ikea.com/fr/fr/store/roissy/restaurant




Le Bistrot du Parc

67 rue Balard, 75015 Paris | Station vélib’ au 63 de la même rue | De 7:00 à 22:00 (à partir de 8:30 le dimanche)

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 12 | Accueil : 14 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Marchand de canons » pour « cafetier »

 

La canicule revient, vite, une solution d’urgence pour supporter ces températures torrides qu’on nous annonce à nouveau ! On se précipite vers l’ancien petit port de pêche où venaient canoter les plaisanciers dès le XVème siècle à l’ouest de Paris. Il a pris le nom de la manufacture où l’on fabriquait la fameuse eau désinfectante*, transformée par la suite en usine de munitions puis d’automobiles, sous l’impulsion d’un certain André Citroën, et ce jusqu’en 1972.
Vingt ans plus tard, les chênes ont remplacé les chaînes : un parc futuriste a pris non seulement sa place mais aussi le nom du célèbre industriel. Fontaines et plantes donnent directement sur la Seine, tandis que des jets d’eau jaillissent de toutes parts, notamment entre les deux gigantesques serres. Un immense ballon captif permet aussi aux visiteurs de monter à 150 mètres pour découvrir tout le sud-ouest de la capitale.

Mais il fait soif ! Quoi de mieux qu’un bistr’eau ? Sur la grande esplanade juste en face, une large terrasse aux chaises et tables rouges avec parasols assortis paraît tout à fait opportune, à la fois paisible et pimpante. De là, on peut tranquillement observer les joueurs de boules ou les marmots et marmottes en poussette, trottinette ou vélo à roulettes – et même, en levant les yeux, distinguer le gracieux cou de la dame de fer** entre les feuillages des arbres.
Moderne et épuré, l’intérieur manque tout de même un peu de charme malgré son parquet et quelques fauteuils confortables : trop de gris, c’est bien impersonnel, limite froid, malgré le pep de quelques touches oranges. Heureusement, le patron est chaleureux, voilà de quoi réchauffer l’atmosphère !

Pour conclure : pour un ballon de rouge au pied du ballon captif.

https://www.facebook.com/Bistrot-du-Parc-385092551609518/

https://www.youtube.com/watch?v=h_yOLVOTifo (Vue du ballon captif, 2’18)

* Javel ** Tour Eiffel




La tête à Toto

270 rue du Faubourg Saint Antoine, 75012 Paris | Station vélib’ 1 rue des Boulets | De 8:00 à minuit (à partir de 10:00 le dimanche)

Note globale : 15

Situation : 14  | Cadre : 16 | Accueil : 16 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Les enfants y vont, certains adultes en manquent » pour « classe »

 

Semaine de rentrée : on a sorti nos cartables (mais gardé la crème scolaire, le thermo-maître étant toujours au plus haut), et nous voilà de retour à la communale … à l’école de la Nation ! On a 8 ans et un nouvel instituteur, jeune et à-fables. Bonne nouvelle : cette année, on choisit nos places ! Près du bureau, du poêle, de la cour* ou au fond de la classe. Les pupitres ne sont pas bien grands mais fonctionnels (on peut poser sa tasse dans le trou de l’encrier !) et plutôt rapprochés (pratique pour copier : « Qu’est-ce qu’il a trouvé comme formule ? »)

Bien en vue sur chacun, le cahier du jour pour réviser cours de cuisine et boissons. J’apprendrais bien le « Café Toto » aujourd’hui : un verre (de cantine) de café avec du Nutella au fond – total régressif … à vous donner envie de redoubler !

Le programme du jour est affiché sur une grande ardoise au milieu de dessins d’élèves et de cartes de géographie. Des porte-manteaux attendent les blues** (chacun le sien, avec l’étiquette pour le prénom) et sur les étagères, des fournitures indispensables : plumiers, mappemonde, mesures en étain, instruments de géométrie …

Sortez vos plumes, le maître mot ici, c’est « studieux » ! On est tous très sages, nombreux aussi : d’anciens écoliers qui se sont fait un devoir de rentrer. Voilà une belle composition en passe de devenir une instit-ution … çà mérite un bon point !

Avant la récré, passage obligé aux cabinets (et non « cabinettes » comme c’était écrit à l ‘entrée – une main experte l’a heureusement corrigé en rouge) : un pour Toto, un pour Zézette (« Tu me tiens la porte ? ») et un grand lavabo collectif pour tous. Quelques photos de Doisneau en guise de déco … et des graffitis de petits garnements !

Pour conclure : un café qui a de la classe.

http://www.restaurant-paris-nation.fr

* Terrasse  ** Blouses !




Canal Lounge

Quai Atwater, Montréal (Québec) | Station Bixi Rufus Rockhead/Atwater | De 17:00 à 23:00 tous les jours jusqu’au 10 octobre (ouvert en juin dernier)

Note globale : 15

Situation : 15  | Cadre : 17 | Accueil : 16 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 3,00 $

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Descente de lit » pour « Rafting »

 

Ca y est, on a paqueté nos petits et encore du temps en masse : direction le canal avant de prendre le bord. Au sud-ouest de Montréal, il relie le Vieux Port au lac Saint Louis. Autrefois industriel, aux jours d’astheure lieu de loisirs : les vieilles usines ont été transformées en condos et les berges en pistes cyclo-pédestres. On peut même louer des patins à roues alignées, bécyques ou bateaux électriques – voire, plus en amont, faire du rafting sur les rapides. Le top pour se relaxer avec son chum (ou sa blonde), sa gang* … ou son cousin : voilà justement le mien qui s’en vient !

Au marché Atwater, on se rafraîchit d’une Tite molle**  tout en écoutant un pianiste en plein air et en observant les joueurs d’échecs du chapiteau (Tiens, il y a 3 tailles d’échiquiers : petits, moyens et grands … il ne manque plus que les 3 ours !) Mais au pied de la passerelle, quelque chose me chicote*** : un bateau-mouche transformé en café flottant ! Ca a d’l’allure pour chiller en sirotant un jus de canneberge ou une Tite frette**** tout en grignotant quelques maïs éclatés***** quand on a sa journée dans l’corps … surtout si on arrive à avoir des places sur le toit au milieu des géraniums – c’est qu’ils ont le pouce vert en plus ! (Attention : 6 personnes maxi !) Mais l’intérieur est pas si pire : de la lumière et des couleurs, et pis une bonne toune, plutôt bossa nova en fin d’après-midi et jazzy le soir …

Au comptoir, la tante d’un des propriétaires me montre leur album photos : agents de bord sur Air Transat et KLM°, ils ont profité de leurs (nombreux) jours de relâche pour rénover cet ancien bateau de tourisme – 45 ans tout de même ! – en s’inspirant des nombreuses embarcations sans mouvance d’Amsterdam. Voilà pourquoi leur café-piston est servi avec des biscuits néerlandais et le sucre dans de jolies petites maisons en faïence de Delft (cadeau offert aux passagers en classe affaires des vols de la compagnie hollandaise !)

Pour conclure : on ne demande qu’à se laisser mener en bateau !

https://fr-fr.facebook.com/canallounge/

* Bande d’amis. ** Crème glacée. *** M’intrigue. **** Bière bien fraîche. ***** pop corn.

° Compagnies canadienne et néerlandaise ; la seconde, créée en 1919, est aussi la plus vieille compagnie aérienne dans le monde encore en activité – et a fusionné avec Air France en 2004, précise mon cher et tendre !

 

 




L’Avenue

922 avenue du Mont-Royal Est, Montréal (Québec) | Station Bixi Resther/Mont-Royal | De 7:00 à 16:00 tous les jours

Note globale : 16

Situation : 15  | Cadre : 18 | Accueil : 15 | Ambiance : 17 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 1,48 $ le filtre à volonté / 2,98 $ l’espresso 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Fait le tour du monde en restant dans un coin » pour «timbre »

Le Plateau, un quartier qui bouge, et son artère principale, une des plus animées de la métropole québécoise. Numéro 922 : vérifier que c’est bien celui de la partie Est, au risque de se retrouver … à l’Ouest ! D’autant que les nombres sautant parfois d’un coup plusieurs dizaines de chiffres – voire centaines -, on a l’impression que c’est au bout du monde : le genre de petite frayeur qu’on n’oublie pas (croyez en notre vieille expérience !!) Pas de problème pour nous asteure, on y est allés une coupe de fois … mais on y r’tourne tell’ment c’est l’fun – sauf en fin de semaine (à moins d’aimer faire la file !)

Déco atypique et déjantée : une Harley Davidson accrochée au mur de briques graffé, une canette géante de sirop d’érable suspendue au plafond, et par la baie vitrée du fond, un arbre au tronc recouvert de tissus multicolores et aux branches ornées de nichoirs tout aussi bariolés. Tiens ! Deux écureuils se coursent joyeusement : trop kioute !
Mais le must, c’est la salle de bain : on a l’impression qu’une personne y est déjà (en fait, c’est vous, miroirs obligent !) et du mal à se repérer (tout est dupliqué). Effets trompe-l’œil et de profondeur dus aux glaces et à la lumière noire sur les graffitis, pour une atmosphère psychédélique : on a foule capoté !

Plus de places sur les banquettes en alcôve (dommage !), on s’tasse au milieu. Y a ben du monde et les tables sont à touche-touche ; avec la musique high level et les serveurs dans l’champ, c’est pas là qu’on a l’goût d’chiller.
Le bien nommé espresso, servi dans une tasse italienne avec un joli chocolat suisse (cosmopolite !), manque un peu de saveur. Par contre, les brunchs paraissent vraiment appétissants et copieux (avec brochette de fruits en entrée !), pour des prix somme toute raisonnables. Seul le choix semble difficile : près de 50 formules dont la « Ah ben je prends de toute ! » pour les affamés – mais les autres peuvent toujours demander un Doggy-bag.

Pour conclure : grand angle pour petit coin 😉

http://restaurantlavenue.ca




Rose de Lima

 3580 rue Notre-Dame Ouest, Montréal (Québec) | Station Bixi Marché Atwater | De 9:00 à 17:00 tous les jours

Note globale : 11

Situation : 10  | Cadre : 11 | Accueil : 13 | Ambiance : 12 | Qualité du café : 11

Prix d’un café : 2,50 $ (canadiens)

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Abat du bouleau » pour « bûcheron »

 

Longtemps faubourg des ouvriers, Saint Henri a périclité pendant de longues années après la fermeture de ses usines. Il renaît présentement au point d’avoir été désigné deuxième meilleur quartier où il fait bon vivre à Montréal ! Il faut dire que le Canal Lachine a été ré-ouvert à la navigation de plaisance il y a une quinzaine d’années, attirant promeneurs et cyclistes ainsi que de nombreux commerces sur la rue Notre-Dame … dont des petits cafés!

Quittant notre condo de l’ancienne usine de la Compagnie Imperial Tobacco, nous descendons la rue jusqu’à l’estaminet le plus proche qui en a pris le nom* : c’est un petit bistrot de quartier, modeste mais authentique.

Un grand slaque finit de dégrayer une table puis s’en retourne derrière le grand comptoir à la peinture écaillée en nous voyant arriver. On calle not’ breuvage pis on s’tire une bûche – ou plus exactement une vieille chaise en fer forgé.

Le café est pas pire, pourtant pur produit du commerce équitable. Par contre, nos voisins ont l’air de prendre du bon temps avec leurs cocktails ben rafraîchissants (agrumes fraîchement pressés mélangés à des concombres, du gingembre et du miel), accompagnés de flapjacks à la québécoise (au Nutella et au sirop d’érable !) pour lui, et de crêpes aux bleuets pour sa blonde : possiblement à tester …

A la grande table collective, une mère et sa petite profitent des jeux à disposition pour disputer une partie de dominos tout en placotant, tandis que sur l’estrade du fond, un traîneux se tape une broue, la falle basse. P’têt ben qu’il a passé la nuit sur la corde à linge. A moins qu’il ne vienne d’achever le « Bonheur d’occasion** », écrit ici pendant la guerre (et ça parait !)

Pour conclure : une rose comme on Lima-gine … avec des épines !

http://caferosedelima.comhttp://caferosedelima.com

* Celui de la Patronne du Pérou et même de toute l’Amérique, puisque c’est la première fleur de sainteté du Nouveau Monde.
** Roman de Gabrielle Roy, prix du Gouverneur Général (Canada) et Femina (France), sur la quête désespérée du bonheur d’ouvriers et petits employés.

 




La Brûlerie d’ici

91 rue Saint-Germain Ouest, Rimouski (Québec) | De 7:00 à 22:00 tous les jours (8h en fin de semaine)

Note globale : 13

Situation : 11  | Cadre : 13 | Accueil : 14 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 16

Prix d’un café : 2,40 $ (canadiens)

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Ne manque pas d’élan » pour « orignal »

 

Capitale du Bas Saint-Laurent et centre océanographique du Québec (clin d’œil à l’Amiral !), Rimouski doit son nom aux Indiens : il signifie « terre de l’orignal ». Nom d’un caribou ! En voilà un animal, imposant ! (On en a aperçu un … à la belle plastique !)

Mais elle est aussi au bord du fleuve, à quelques miles de l’embouchure : envie d’une bonne bouffée d’air salin ? Une belle promenade de près de 5 km a été aménagée le long du Saint-Laurent pour le plus grand bonheur des piétons et cyclistes. Au milieu, deux belvédères en forme de yacht, avec une vue … bleue de bleue !

On s’est juste ben fait brasser par le vent, vif comme une claque. Oh Boy ! Y nous a mis les ch’veux tout’ dev’nt la face ! On change not’ capot d’bord pour s’en retourner vitement vers le centre se réfugier dans c’te maison de torréfaction. Là aussi on sent l’appel du large : grand planisphère au plafond et larges ventilateurs à pales, l’ambiance est voyageuse.

Egalement de hautes plantes à palmes à l’ombre desquelles quelques fauteuils profonds donnent envie d’se canter. A moins de se percher sur les hauts tabourets installés devant les tablettes des baies vitrées pour prendre le soleil. Oubedon, rester dehors sur la terrasse qui tourne tout autour. C’est pas l’espace qui manque ! Y a même une deuxième salle au style rétro, plus petite, cosy itou.

Mais le point fort, c’est les breuvages : des cafés (large choix !) torréfiés sur place et servis dans de petites tasses aux couleurs pimpantes (vert pomme ou jaune d’œuf) aux bières de micro brasseries d’icitte, en passant par les vins (et pas d’la baboche !) jusqu’à la meilleure sangria de la ville, paraît-il.

Quelques en-cas aussi pour les accompagner dans une ambiance chaleureuse et décontractée.

Pour conclure : on brûle déjà d’y retourner.

http://www.bruleriedici.com

 




L’Amarré Café-Bistro

30 avenue Est, Mont-Louis (Québec) | De 8:00 à 21:00 tous les jours l’été,
de 9:00 à 14:00 sauf le lundi d’octobre à mai

Note globale : 12

Situation : 12  | Cadre : 13 | Accueil : 15 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 5

Prix d’un café : 2,25 $ (canadiens)

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Conseillère de direction » pour « boussole »

 

Le long d’une anse, un petit village lové entre mer et montagne, et au cœur de celui-ci, un lieu rassembleur et coloré. C’était à l’origine une maison violette amarrée au bout de la jetée, elle a changé de place et de couleur la semaine dernière : sur la fameuse route 132 qui fait le tour de la Gaspésie et d’un joyeux rose fuchsia. Plus visible mais moins tranquille : les chars passent sans discontinuer. Pourtant, l’équipage a ajouté le gîte au couvert ; gageons que les nouvelles chambres d’hôtes soient bien insonorisées …

A l’extérieur, quelques jolies plantes et un banc de bois orange vif surplombés par une terrasse. Un siège-hamac multicolore nous y accueille, ainsi qu’un serveur au bonnet assorti (Jimi Hendrix, sors de ce corps !), paisible et nonchalant.
Par contre, le café est rude pour le palais : c’est celui du marin qui a été en mer toute la nuit, costaud mais sans finesse, le genre à te racler la gorge et te laisser un goût âpre jusqu’au prochain souper. C’est simple, aucun de nous n’a réussi à finir sa tasse. Du coup, personne ne se risque non plus à goûter les snacks : on pack not’ sac et on sacr’ not’ camps !

Passage à l’intérieur tout de même pour régler la note : bien chaleureux avec ses tables en bois, ses étagères remplies de produits du terroir … et sa grande ardoise qui nous souhaite la bienvenue.
Quant au passage à la salle de bain, il s’avère plein de surprises avec son boyau d’arrosage vert laitue serpentant sur le mur recouvert de bois clair (on se croirait dans un mini chalet !), avant de finir sa course au-dessus d’un énorme pot de fleurs en terre cuite faisant office de lavabo.

Au final, une escale originale et sympathique mais z’ont d’la misère avec leur café : y vaut pas d’la chnoute … et ça nous ôte l’envie de jeter l’ancre !

Pour conclure : vue mer mais café a-mer.

https://www.facebook.com/lamarrecafebistro/




Café Couleurs

1004 route 132 Est, Barachois (Québec) | De 9:00 à 17:00 tous les jours de début juin à mi-septembre

Note globale : 17

Situation : 17  | Cadre : 16 | Accueil : 20 | Ambiance : 16 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 2,25 $ (canadiens)

Aux mots croisés du jour
La meilleure def’ : « Porte-plumes » pour « indien »

 

C’lui-ci, j’lavais spoté du bout d’la route tell’ment il est coloré ! A l’intérieur aussi, avec ses lambris bleu vifs et jaunes, ses meubles bariolés, ses tableaux bigarrés … et puis, sa bonne odeur de gaufres – au saumon fumé, aux crevettes et aux pétoncles, ou bien au sirop d’érable et aux fruits, elles sont légendaires (et, vérification faite, ça goûte ben bon !!)
La terrasse est tout aussi pittoresque avec son plancher rouge, ses murs jaunes et orangés, ses contours de fenêtres et de portes violets. Décidément, il porte bien son nom !

De d’là, on a une vue imprenable sur le barachois et le Rocher Percé : un banc de sable refoulé par les courants marins à l’embouchure des fleuves pour le premier, sur lequel les pêcheurs viennent échouer leur barque (d’où le nom de « barre à choir ») ; un îlot rocheux aux falaises escarpées pourvu d’une arche pour le second, devenu l’emblème de la Gaspésie – qui nous rappelle, à nous autres français, la Porte d’Aval à Etretat.

La serveuse nous apporte la cafetière en même temps que les cartes, c’est l’habitude ; de la même façon, elle revient régulièrement remplir nos tasses sans même que nous ne lui demandions. Comme nous, elle s’émerveille devant le panorama toujours changeant selon elle ; parfois en brume, parfois en gris ou bien en bleu : on en voit de toutes les couleurs s’enthousiasme-t-elle ! Grâce à lui, elle est toujours heureuse de venir travailler quand elle doit chauffer pour arriver jusqu’icitte : « C’est pas d’main qu’j’vais raccrocher mes patins ! » conclut-elle dans un grand éclat de rire.

Au moment du départ, elle nous propose un « dollar des sables » qu’elle nous fait choisir dans une coupe remplie de ces oursins plats qui, par leur forme et leur taille, rappellent effectivement les vieilles pièces américaines. Même s’ils sont très fragiles, il ne faut pas être malheureux si on les brise précise-t-elle, car les cinq petites colombes qu’ils contiennent seront ainsi libérées : il suffit alors de les lancer en l’air pour qu’elles s’envolent, nous explique-t-elle en mimant l’action d’un geste gracieux*, et si on fait un vœu, il se réalise  … C’est ce qu’on appelle : être aux oiseaux** !!

Pour conclure : un café haut en couleurs

www.le cafedescouleurs.com

* Quand on casse cet oursin, il libère effectivement cinq petits éléments calcaires ressemblant étrangement à des oiseaux blancs aux ailes déployées. On en fabrique des bijoux, on l’érige en porte-bonheur, on l’utilise comme élément décoratif, on invente même des légendes sur son compte …

** Formule québécoise signifiant qu’on est tellement ravi qu’on en paraît extasié.