Tag: Grand-Mère


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Publicités des années 80
11/04/2021

Publicités

Corona Café / 31 

Dimanche 11 avril 2021

Publicités de notre enfance …

 

Ah, les bars ! Non, pas les poissons (bien que ce soient les seuls ouverts en ce moment !), mais, vous savez,
ces endroits chaleureux et conviviaux où l’on se retrouvait naguère pour échanger autour d’un café.
D’aucuns prétendent qu’ils pourraient rouvrir le 17 mai. Mes papilles frétillent déjà. Je m’souviens.
Non pas d’une madeleine (Cà, c’est Marcel* !), mais des publicités qui fleuraient bon le café …

A la télévision, Grand’Mère** fut une pionnière au début des années 70. Qui a oublié son slogan (« Grand’Mère sait faire un bon café »), son logo et son jingle devenus cultes ? Non seulement elle a su se faire remarquer, mais aussi s’adapter au fil des années. Elle a même quitté son traditionnel corsage pour un blouson de cuir rock’n roll !
Ses publicités alternaient humour et sentiments, simplicité et convivialité ; on passait un bon moment.
Et puis, c’est elle qui est à l’origine de la Fête des grand-mères en 1987 : une idée lumineuse qui permet aux petits-enfants de rendre hommage à leurs mamies, mais aussi de valoriser leur rôle dans notre société. https://www.dailymotion.com/video/xirg7v

Dans les années 80 est arrivé le petit train de Nescafé : nul besoin de composter son ticket, il suffisait de grimper derrière la locomotive à vapeur et on partait pour un fabuleux voyage au pays du café. Les paysages latino-américains étaient époustouflants et la musique tellement entraînante*** qu’on la retrouvait dans les fêtes de famille ou les kermesses de fin d’année. Car pendant 4’12, c’était vraiment l’Pérou !
https://www.youtube.com/watch?v=gCEP6Uaa42M

En 1985, El Gringo faisait son apparition : sélectionneur de grains, il parcourait la planète à la recherche des meilleurs pour les cafés Jacques Vabre. Explorateur à l’expertise incontestée, il était devenu une figure incontournable de la marque. La première de leurs publicités mêlait humour et expertise ; une véritable saga suivit ensuite. 
https://www.dailymotion.com/video/x3ctoj2
Huit ans plus tard, la marque s’associait à la ville du Havre pour créer la transat Jacques Vabre. L’idée était de faire revivre la Route du Café qu’empruntaient les voiliers marchands du XVIIè pour relier ce port aux pays producteurs d’Amérique du Sud. Le succès fut tel que cette aventure humaine et sportive se poursuit toujours : pour sa quinzième édition, elle partira le 7 novembre prochain, pour arriver – une nouveauté ! – dans la baie de Fort de France, en Martinique : avis aux voileux**** !

* Proust … Depuis, tout phénomène déclencheur d’une impression de réminiscence est qualifié comme tel.
** Lucette Monnier, fondatrice de l’entreprise avec son mari René, trouve le nom et l’image de la marque.
En 1954, elle invente le premier logo Grand’Mère, avec sa tasse de café à la main. L’icône est née, même si elle n’a pas encore le petit doigt levé !
*** La colegiala (la collégienne) est une chanson composée en 1975 par un péruvien qui l’interpréta avec son groupe. Elle fut popularisée en France en 1980 quand elle devint le support des spots Nescafé à la télévision … tellement qu’elle permit aux ventes de ce café d’augmenter de 60% !
**** (Familier) Personne qui pratique la navigation à voile. 


Un vieux Café rue d'Alésia
22/09/2019

Au Temps Passé

Le 22 septembre 2019
Au Temps Passé, 108 rue d’Alésia, 75 014 Paris
Tous les jours de 6h à minuit
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 15
Accueil : 16
Ambiance : 14
Café : 13
Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « La mort y précède la naissance, le divorce y vient avant le mariage et le succès avant le travail » (dictionnaire)

« Il s’est glissé dans nos pensées à notre insu, 
   Le temps passé n’est pas passé inaperçu », chantait jadis Michel Jonasz*. 
Ce Temps Passé là est bien visible lui aussi, à l’angle des rues des Plantes et d’Alésia – axe ô combien fréquenté.
En bus, à bicyclette, en voiture ou pédibus jambus**, impossible de le manquer !

Le café passe, le temps aussi : comment le passer ?
Prendre un café ou boire du petit lait, manger un morceau ou digérer une nouvelle, parler de la pluie et du beau temps
ou faire de l’esprit, feuilleter des dossiers jaunis ou compulser des écrits, charger son ordinateur ou envoyer un texto,
et bien d’autres passe-temps. On s’y retrouve comme au bon vieux temps, tandis qu’au mur, l’antique pendule égrène imperturbablement ses heures. On y passe du bon temps … et on finit par se fossiliser.

Des meubles patinés, un vieux radiateur en fonte, des lampadaires et lustres dépareillés, une cheminée et son miroir
d’un autre âge : s’il n’était le grand comptoir recouvert de journaux, on se croirait chez Mémé. Il y a même sa batterie
de casseroles en cuivre et ses photos de famille ! Seul détail insolite, le vélo suspendu à l’entrée qui fait figure d’OVI***.
Il a du vécu lui aussi.

Grand-mère sait faire un bon café et son garçon le sert avec gentillesse et discrétion. Un regret toutefois : que nos breuvages ne soient pas servis dans des tasses un peu vintage. Après tout, les assiettes murales sont bien d’époque …

Pour conclure : un café dans l’air du temps.

www.restaurant-autempspasse.fr

* En 1988, reprenant une chanson de Georges Brassens écrite en 1961.
** Pour les non latinistes, « à pied » : 
« pedibus » (forme de « pes » pour pied) et « jambus » (pseudo-latin d’après la jambe en français).
*** Objet Volant Identifié.