12/03/2022
Kozy
Le 13 mars 2022
Kozy, 79 avenue Bosquet, 75 007 Paris
Tous les jours, de 8h à 16h (9h à 17h le WE)
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 12
Accueil : 15
Ambiance : 13
Café : 16
Prix d’un café : 2,50 €
Aux mots croisés du jour :
« Elle est meilleure avec des lentilles » (vue)
Kozy, mais avec un « K » ! Parce que son homonyme* signifie, selon le Larousse, « confortable, douillet, agréable » :
pas vraiment le cas de ce Kozy-là**. En tous cas pas aujourd’hui, ni à cette heure …
Arrivés à l’ouverture, c’est déjà plein comme un œuf : en fait, ce n’était pas 9h30 mais 9h (ne jamais prendre pour parole d’évangile les horaires affichés sur les sites !!) La demoiselle de l’entrée refoule prestement un groupe de 3 personnes avant nous. Ni places, ni réservations. On rebrousse chemin ? Non, car elle nous avise : il reste une table de 2 au fond de la seconde salle. Un couloir plutôt, vu son étroitesse. Par chance, les serveurs sont tous épais comme des stylos – à moins que ce ne soit un (judicieux) critère de recrutement. Ils sont 5, tous charmants. De quoi compenser (un peu) le fait d’être parqués à l’arrière : 6 sur la banquette, autant en face et 6 le long du mur : 18 agglutinés dans ce mouchoir de poche … heureusement qu’Omicron*** est sur le départ !! Ah, j’oubliais, un 19è convive, installé à nos pieds, pauvre toutou apeuré qui lorgne d’un air envieux le croissant de mon cher et tendre …
Donc du monde – c’est le cas de le dire, ils viennent de partout : anglais, Indiens, Japonais. Des touristes sans doute ; la Tour Eiffel et les Invalides sont à côté. L’ambiance est bruyante (forcément !) mais détendue. La déco basique mais sympa (j’aime bien le camaïeu de bleus de la banquette en bois !) On se croirait dans un bar berlinois …
Café de spécialité, Latte joliment décoré, mais surtout, brunch maison et healthy : à cette heure, c’est lui qu’on plébiscite : Granolas (Sirop d’érable, graines de Chia**** ou Peanut Butter), Pancakes (banane-caramel, fruits frais ou oeuf poché), Avocado toast, Saumon Bénédicte,Risotto d’épeautre, smoothies aux concombres et autres. De quoi faire son plein de graines et de vitamines : végétariens et glutenophobes, bienvenus ! Mais pas seulement, on sert même des petits déjeuners conventionnels 😉
Pour conclure : le café n’est pas le seul à être serré.
* « Cosy », son homonyme (= Mot de prononciation identique mais de sens différent, de même orthographe ou non).
** Autre établissement de la même enseigne, plus grand : Kozy Kanopé (46 rue Lafayette).
*** Dernier variant en date du Covid 19.
**** Petites graines aux grandes vertus, originaires du Mexique.
15/01/2022
La Maison des Pains
Le 16 janvier 2022
La Maison des Pains, 34 avenue de Versailles, 75 016 Paris
Du mardi au samedi de 7h à 20h, le dimanche de 8h à 19h30.
Note globale : 14
Situation : 12
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 13
Café : 13
Prix d’un café : 1,50 €
Brunch le week-end : 12,90 €
Aux mots croisés du jour :
Pâtisserie un peu lourde qui empêche de monter un escalier 4 à 4 (Quatre-quarts)
« Un petit bonheur se mange à plusieurs » dit le dicton.
C’est donc à 4 que nous nous sommes retrouvés pour notre traditionnel brunch de début d’année dans une boulangerie de quartier, la Maison des Pains …
A deux pas de la Maison de la Radio, son espace dégustation est minuscule, à peine une demi-douzaine de tables, mais joliment arrangé : matières nobles (laiton, marbre et bois) et murs d’un beau bleu-gris, sur lesquels sont exposées les œuvres d’un (talentueux) photographe. On a vraiment l’impression d’être au salon.
A noter qu’il est possible de s’installer en terrasse. On y aperçoit d’ailleurs deux clientes … leurs chapkas solidement vissées sur la tête. A part des russes, difficile de trouver des amateurs par ces températures. Ah si, les fumeurs … ou des canadiens* !
Bien que servies dans des gobelets en carton, les boissons sont de qualité – mention spéciale au jus d’orange pressé.
Par contre, si la boulangère semble pétrie de bonnes intentions, son croissant show ne tient pas ses promesses. Heureusement, le pain est frais et bien levé, le fromage blanc onctueux et la tarte salée délicieusement maison.
Même si elles sont comptées en sus, et qu’à vrai dire, on n’a plus vraiment faim, on ne résiste pas à l’une des pâtisseries fines aperçues à l’entrée : bonne technique commerciale, impossible de manquer leur vitrine en entrant ! De véritables œuvres d’art, à vous rendre baba ! La seule difficulté, c’est le choix (Y a pire !) Le Paris-Brest** notamment, nous laisse comme deux ronds de flan ! Les yeux aussi remplis que le ventre, on a tendance à s’encroûter. C’est qu’on est vraiment comme des coqs en pâte. Croyez-moi, il vaut mieux être dans son assiette quand on franchit le seuil …
Pour conclure : une bonne maison qui ne vous roule pas dans la farine.
https://www.lamaisondespainsparis16.fr
* Il fait -30° à Montréal ce matin : pensée à ma plus fidèle lectrice 😉
** En forme de roue de vélo, cette pâtisserie a été créée en 1909 pour rendre hommage à la course cycliste Paris-Brest.
Elle est composée d’une pâte à choux croquante fourrée d’une crème mousseline pralinée et parsemée d’amandes effilées.
20/06/2021
Café Beaujolais
Le 20 juin 2021
Café Beaujolais (ou Beau Joël !), 28 avenue de Suffren, 75 007 Paris
Tous les jours de 7h à 2h (8h le dimanche)
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 14
Prix d’un café : 2,50 € (Brunch du WE : 28€)
Aux mots croisés du jour :
« Un homme qui en vaut deux » (paire)
Balade sur les quais jusqu’à la Dame de fer*. Pour la fête des pères, on a déniché une brasserie de quartier à l’ambiance familiale dans ce secteur pourtant on ne peut plus touristique.
Si l’intérieur n’est pas immense (mais chaleureux avec ses pierres et boiseries), la terrasse s’étale largement sur le trottoir. Face à l’avenue (calme à cette heure), certains choisissent l’ombre des tilleuls, pour profiter des lauriers roses et des jasmins. On leur préfère celle d’un paparasol, en attendant notre aîné et sa dulcinée …
Ils arrivent. Notre héros du jour range sa père-de-lunettes et on attaque le brunch.
Originaire de l’Aveyron (où l’on aime les bonnes choses !), le gérant porte une attention toute particulière au choix de ses produits. Et tout est fait maison, hormis le pain et les viennoiseries.
– Croissant, boisson chaude et jus fraîchement pressé nous ouvrent l’appétit.
Sachant que carottes, pommes et poires composent le troisième, c’est parti pour la détox !
– Une planche salée, soigneusement présentée, constitue le plat principal. Variée avec sa mini-cocotte d’oeufs brouillés et champignons à la truffe, son saumon gravlax** (ou bacon), son avocat sur tranche de pain toastée et son morceau de Comté. Une salade César bien assaisonnée ajoute une petite touche de verdure.
– Le point final est un trio de mini-douceurs sur ardoise : la tranche de pain père-du (pas perdu pour tout le monde !) me replonge dans mon enfance. Ah, ceux de ma mère-grand ! Quant au cheese cake aux fruits rouges, il me rappelle notre dernier périple aux States. Parfumée à la menthe fraîche, une salade de mangues, fraises et ananas vient ensuite à point nommé pour faire glisser tout ça …
On sort repus mais pas ruinés : de quoi poursuivre cette première journée sans couvre-feu – autant dire de fête !
Alors qui sait ? Peut-être reviendra-t-on ce soir pour siroter un mojito … Pardon : un mojitard !
Pour conclure : père okay pour cette belle fête !
https://restaurant-lebeaujolais.fr/fr
* Surnom donné à la tour Eiffel en raison de sa construction à base de ce métal (7 300 tonnes !)
** Spécialité de la cuisine traditionnelle nordique, à base de filets de saumon cru longuement marinés, macérés et séchés avec du sel, du sucre, du poivre et de l’aneth.
05/07/2020
Frappé par Bloom
Dimanche 5 juillet 2020
Frappé par Bloom, 2 rue Guénégaud, 75 006 Paris
Du mardi au dimanche, de 11h à 19h (minuit du jeudi au samedi)
Prix de l’expresso : 2,50 €
Brunch le week-end de 11h30 à 16h (Buffet à 35 €)
Aux mots croisés du jour, la meilleure def’ de Philippe Bouvard :
« Cesse d’ouvrir son porte-monnaie quand on lui offre un portefeuille » (Ministre).
Par ici la Monnaie ! Saviez-vous que celle de Paris est l’institution la plus ancienne de l’Hexagone et plus vieille entreprise du monde ? Eh oui ! C’est la seule à n’avoir jamais cessé sa production puisqu’aujourd’hui encore, ses usines continuent
de frapper les pièces de deux euros … d’où le nom de son nouveau Café : « Frappé » !
Face au Pont-Neuf où elle est installée depuis 1775, La Monnaie abrite en effet non seulement ses ateliers et son Musée* mais aussi le restaurant trois étoiles de Guy Savoy et ce nouvel espace**. Ouvert il y a 3 ans, il est destiné aux visiteurs
du Musée mais aussi aux connaisseurs. Des amoureux de la rive gauche ou des organisateurs d’événements qui profitent de cette adresse discrète, à l’abri des regards, pour leurs soirées d’entreprise, anniversaires, mariages ou séminaires.
Parmi eux, mon cher et tendre – digne père de notre fils ! 😉 -, qui m’invite à fêter mon passage de la quarantaine***
à la soixantaine. Avec une nouvelle surprise : les portraits de mes congénères**** affichés sur les murs de ce monument historique tout autour de la cour où nous sommes installés !
Mais il est temps de passer aux réjouissances : à l’ombre de l’olivier, notre brunch débute par des mini viennoiseries accompagnées d’un café du Brésil gourmand et doux, aux notes de noisettes et chocolat noir*****.
Charcuteries et poissons fumés, salades composées, pain cocotte et plats chauds****** prennent ensuite le relais.
Puis vient la farandole de desserts, avec du café filtre à volonté pour clôturer ces agapes.
Au final, un brunch en or qui mérite une médaille. Mieux vaut ne pas être aux pièces pour bien en profiter car on ne peut pas dire qu’on soit payé en monnaie de singe. Et même s’il vaut mieux ne pas avoir d’oursins dans son porte-monnaie,
on règle finalement la note argent content.
Pour conclure : un brunch qui n’est pas monnaie courante.
http://www.frappe.bloom-restaurant.fr
* On y découvre l’art de la gravure et nos monnaies successives ainsi qu’un espace d’expositions d’art contemporain.
** Espace de détente et de restauration ouvert par la famille Bloom, déjà propriétaire de deux autres restaurants à Paris. Leur règle : des plats 100% maison à partir de produits de saison provenant directement de petits producteurs régionaux.
*** Les Schtroumpfs, personnages imaginés par Peyo en 1958, auxquels la Monnaie rend hommage cette année.
**** Le confinement !
***** « Bob’o link », torréfié par « Terres de café », spécialiste parisien des cafés de spécialité.
****** Oeuf cassé dans un petit pain individuel, lasagnes végétariennes, risotto aux courgettes, poulet aux épinards.
21/06/2020
Sunday in SoHO
Dimanche 21 juin 2020
Sunday in SoHo, 7 rue Saint-Marc, 75 002 Paris
Tous les jours de 8h30h à 16h, de 10h à 17h le WE
Prix de l’expresso : 2,50 €
Brunch week-ends et jours fériés
Qui a dit qu’on ne pouvait plus voyager ? Nous sommes à SoHo*, en plein cœur de Manhattan. Ou plutôt nos papilles, car les frontières sont toujours fermées. Ce sont donc elles qui nous y transportent ce matin grâce à un couple de new-yorkais : il y a deux ans, ils ont ouvert ce coffee-shop à deux pas des Grands Boulevards, avec un brunch à l’américaine incontournable dit-on : idéal pour la fête des pères, isn’t it ?
La boutique n’est pas grande, on doit même y être collés-serrés en cas d’affluence, mais elle est lumineuse et épurée.
Au fond, un nostalgique de la Grosse Pomme parcourt le « Time »** mis à disposition (of course !), tout en dégustant quelques cookies (ils étaient évidence sur le comptoir, il a craqué !)
A l’étage, le cadre est plus cosy : parquet, poutres, canapé et tables plus espacées, il y en a même une grande pour ceux
qui viennent en meute (pensez à réserver !) Derrière la verrière, on aperçoit la team s’affairer en cuisine : un vrai spectacle !
Mais par grand beau, c’est dehors qu’il faut s’installer : la rue adjacente est piétonne. A l’abri de l’agitation et des pots d’échappement, on y savoure un brunch typically US. Pas de formule, on choisit ses assiettes à la carte***.
Elles sont peu nombreuses mais home-made, colorées, goûteuses, avec une touche d’originalité. C’est simple :
le niveau de qualité est tel qu’on n’a pas pu trouver de point faible !
Souriants et réactifs, les serveurs sont aussi américains … et avec les masques, pas toujours faciles à comprendre pour
les non anglophones (heureusement, notre aîné est bilingue !) Petite brise oblige, on délaisse jus de fruits pressés et
autres smoothies maison pour des boissons chaudes. Bonne pioche : ils savent faire du café ! Signé Coutume (célèbre torréfacteur parisien), il est travaillé dans les règles de l’art et avec une nouvelle machine high tech qui leur permet d’absolument tout régler : acidité, force … jusqu’aux notes aromatiques. Et le fait est qu’il est acidulé à point – très fort aussi : on peut lui préférer le (bon) Latte !
Pour conclure : saut haut en matière de qualité !
https://www.sundayinsoho.com/
* SoHo : de « South of Houston », ce quartier étant effectivement situé au sud de cette rue.
**Time (Today Information Means Everything), principal magazine d’information hebdomadaire américain,
créé en 1923 à New-York.
*** Assiettes salées :
1. « Greenback toast » : écrasé d’avocat, feta, tomates, concombre, pain grillé et son oeuf.
2. « Morning Nourish » : omelette, champignons, avocat, épinards, patates douces et tranches d’une miche
moelleuse et croustillante.
3. « Eggspectation » : oeufs au bacon et pommes de terre maison accompagnées de pain toasté.
Assiettes sucrées :
1 et 2. Bowls de Granola maison aux fruits de saison –> Yaourt grec pour le « GG YO » ou baies d’açaï pour la « Hanalei Bay »
3. « Banana bread » : cake moelleux nappé de ricotta au miel, brisures d’amandes et baies fraîches.
14/06/2020
L’Inavoué
Dimanche 14 juin 2020
L’Inavoué, 4 impasse Gomboust, 75 001 Paris
Tous les jours de 11h à 1h
Horaires post-confinement : jusqu’à 22h.
Prix de l’expresso : 3 €
Brunch week-ends et jours fériés : 17 €, boissons non comprises
Inavoué … mais surtout inattendu ! A deux pas de la célèbre place Vendôme, ce joyau se cache dans un écrin de verdure.
Sa terrasse s’étire au fond d’une (large) impasse, en toute discrétion. Loin de l’effervescence de la ville, si loin …
En guise d’accueil, un flacon de gel hydro alcoolique trône sur le guéridon à l’entrée : on ne risque pas d’oublier
les gestes barrière ! On s’installe ensuite à l’extérieur – post confinement oblige.
Un pur bonheur ! Dans cette enclave piétonne, bien à l’abri des regards, on profite de ce lieu simple et bohème.
Plantes vertes et suspensions en macramé, grands coussins et objets chinés, tout est fait pour nous dépayser.
Bercés par le doux bruit d’une fontaine, on se sent à mille lieues de la capitale …
Quand les températures auront chuté, il sera toujours temps de se réfugier à l’intérieur – avec un peu de chance,
le coronavirus aura tiré sa révérence ! Avec ses banquettes de velours et sa cheminée, il est intime et chaleureux.
On s’imagine déjà dîner aux chandelles dans cette ambiance tamisée propice aux confidences, voire au secret … inavoué ?
Mais pour l’heure, c’est brunch ! Et si on le prend au jardin, cela n’empêche pas l’élégance : les serviettes blanches sont
en tissu, les couverts en métal argenté et la vaisselle à l’ancienne. Le contenu de l’assiette est tout aussi raffiné et la présentation soignée. Les œufs brouillés à huile de truffe sont moelleux, les toasts à l’avocat craquants (mention spéciale au pain noir !). Ils sont accompagnés d’un granola aux fruits, de pancakes au sirop d’érable et de mini moelleux au chocolat. Un unique plat donc, mais copieux autant que savoureux. Tout est fait maison avec des produits frais nous précise d’ailleurs notre serveur, un jeune homme souriant et efficace.
La boisson n’est pas comprise, mais les jus frais minute incontournables. On opte pour la « Vis ta mine », composée de carottes, pommes et gingembre : un puissant antioxydant, anti-inflammatoire et antifatigue. De quoi prendre des forces avant de replonger dans la trépidante vie parisienne 😉
Pour conclure : se trouver dans une impasse devient ici un plaisir.
* Inavoué mais incontournable depuis novembre 2017, quand trois amis ont ouvert ce restaurant situé dans une enclave
de la place du marché Saint-Honoré.
09/02/2020
La Bohème
Le 9 février 2020
La Bohème, 19 bd Edgard Quinet, 75 014 Paris
Tous les jours de 7h à 2h
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 15
Ambiance : 14
Café : 14
Prix d’un café : 2,40 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Enfant de Bohème » (amour)
C’est le café du jour
Que le grand Aznavour
N’a pu malheureusement connaître
Tout près de Montparnasse
Avec ses gais lampions
Pour toute décoration
Il déploie sa terrasse
Si son store délavé
Ne nous fait pas rêver
Au printemps qui s’apprête
Entrons à l’intérieur
De cet endroit champêtre
Goûter à sa chaleur
La Bohème, la Bohème
On s’y retrouve
Pour un café
La Bohème, la Bohème
On y retourne pour bruncher.
Dans ce cadre bucolique
ô combien romantique
En sortant d’un théâtre
On commande à boire
Pour échanger le soir
A la chaleur de l’âtre
Et si la serveuse tarde
Sous un grand candélabre
On patiente éblouis
Et malgré le vacarme
De cette salle étourdie
Mon Dieu, qu’elle a du charme
La Bohème, la Bohème
Au milieu des
Coussins fleuris
La Bohème, la Bohème
Pour oublier Paris si gris
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14/07/2019
Café 1701
Le 14 juillet 2019
Le 1701, 23 rue du Maréchal Foch, 22 000 Saint-Brieuc
Lundi/mardi 10h-15h, mercredi 10h-15h/18h30-1h,
jeudi/samedi 10h30-1h, dimanche 11h-18h (brunch 12h-15h)
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 15
Ambiance : 15
Café : 12
Prix d’un café : 1,20 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Vide les vaisseaux et remplit les artères » (escale)
Avant de nous rendre aux festivités du siècle*, courte escale à Saint-Brieuc, la cité voisine, pour un petit jus …
histoire de mettre du carburant dans le moteur ! 😉
Au détour d’un ruelle, une jolie maison à colombages. 1701 : son numéro de la rue ? Que nenni !
Sa date de construction – d’ailleurs sculptée sur sa façade. Bon, à l’époque, c’était peut-être une autre échoppe …
L’intérieur a gardé son cachet ; pierres et poutres n’ont pas bougé. Sur le rebord de l’unique (et petite) fenêtre,
ronronne la mascotte de la maison. Tandis que derrière le comptoir sont épinglées des tas de photos d’identité :
« Celles de nos clients : ne pas hésiter à venir avec la sienne », explique la jeune patronne, « pas forcément récente …
c’est encore plus amusant ! »
Et puis, au fond, un escalier aux contremarches multicolores grimpe jusqu’à une terrasse suspendue : une pépite !
A l’abri des regards et du vent, elle permet de profiter du soleil dès qu’il pointe le bout d’un rayon. Quelques tables
et chaises de toutes couleurs, un peu de verdure bien sûr, mais aussi des jeux de société et puis, le petit plus,
une boîte à déguisements ! Briochins et briochines de tous âges aiment s’y retrouver pour discuter ou juste chiller**,
voire profiter d’un concert ou une expo.
Pour conclure : un bar où l’on s’en-tasse les soirs de fête.
https://www.facebook.com/1701-1507317332632967/
* Ma chopine de kir et de cœur fête ses 120 ans … avec son guitariste de mari !
** Mot québécois emprunté à l’anglais « to chill », qui signifie « se détendre » ou « passer du bon temps ».
25/11/2018
Le Bistro
Le 25 novembre 2018
Le Bistro, 32 bd Magenta, 75 010 Paris
Tous les jours, de 7h à minuit (8h le WE)
Note globale : 15
Situation : 14
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 17
Café : 15
Prix d’un café : 2,40 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Elle a des mains ravissantes » (kleptomane)
Au retour de balades le long du canal Saint-Martin pour rejoindre la République,
nous étions passés devant à plusieurs reprises ; c’était toujours plein,
aussi bien en terrasse qu’à l’intérieur : plutôt bon signe, nous étions-nous dit …
malgré l’avertissement de la devanture : « Patron méchant mais aubergiste quand même ! »
Alors, aujourd’hui, nous y voilà … et toujours beaucoup de monde, autochtones
et touristes. Il est vrai que ce Bistro a quelque chose de typiquement parisien avec ses petites tables guéridon collées les unes aux autres, ses banquettes de velours rouge, son vieux bar
en bois recouvert de zinc et … ses poteaux plantés au milieu !
Sur l’antique et majestueux miroir est ajouté à la main :
« La jouissance du ventre est le principe et la source de tous les plaisirs de l’homme ».
Formule d’Epicure, dont on retrouve bien la philosophie, mais qui correspond tellement
à notre Hexagone : que serions-nous, nous autres Français, sans les plaisirs de la table ?
On vient donc ici boire ou se sustenter dans un cadre confortable et chaleureux,
qui a su garder tout son cachet. Nul écran pour polluer l’atmosphère, juste une douce musique doublée du chuintement de la machine et du cliquetis des tasses : un vrai Bistro*, quoi !
Il reste deux places dans la petite alcôve attenante, face à un mur recouvert d’une kyrielle
de mini tableaux ; nous n’y serons pas pour autant oubliés : la serveuse a l’œil à tout et gère
les commandes avec une efficacité sans faille malgré l’affluence.
Une bonne surprise aussi avec le café, plein de saveurs …
tandis qu’un coup d’œil à nos voisins nous donne envie de revenir tester le brunch !
Pour conclure : il donne envie de dire bis trop souvent !
https://www.pagesjaunes.fr/pros/55343179
* On lui prête une étymologie fantaisiste mais suffisamment plaisante pour être citée :
le mot proviendrait du russe быстро, bistro (« vite »), que les Cosaques stationnés à Paris en 1814 auraient utilisé pour apostropher les cafetiers.
18/11/2018
Mamie Burger
Le 18 novembre 2018
Mamie Burger, 21 rue du Faubourg Montmartre, 75009 Paris
Tous les jours, de 8h à 2h
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 15
Accueil : 13
Ambiance : 14
Café : 10
Prix d’un café : 2,30 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Parfois à cran » (cheveux)
Mamie Burger ? C’est l’idée d’un restaurateur qui voulait lancer des bistrots de burgers
avec des produits made in France. Autant dire : rien à voir avec son cousin américain !
Dans la famille des burgers de Mamie, je demande :
– le Papi Dédé avec viande de bœuf de l’Aubrac, bacon grillé, cheddar, pickles, oignons caramélisés et sauce barbecue,
– le Cousin de Savoie avec viande d’Aubrac, cheddar, batavia, oignons rouges, tomates
et sauce mayonnaise.
– le … non, je vous laisse les découvrir !
Il existe à présent une demi-douzaine de Mamies ; la notre s’est installée dans le quartier
des grands boulevards, à deux pas du Rex, des Folies bergères et du Musée Grévin.
Out le look US ; bienvenue dans la salle à manger familiale :
chaises et tables en bois patinées par le temps, casseroles en cuivre et anciennes photos et,
sur la vieille gazinière, soupière débordant de croissants.
Et puis un téléphone à cadran, un vieux poste de radio, une machine à coudre : pas de doute,
on est bien chez Mamie ! Sur le mur de briques, une antique raquette de tennis et de vieux skis : mais c’est qu’elle était sportive en plus !
A l’angle des deux rues, les baies vitrées inondent la salle de lumière. Un couple d’italiens s’est installé contre la vitre, pour profiter du moindre rayon, bercé par la musique années 50. Sur la grande table ronde, deux petits d’hommes et leurs parents attaquent le brunch dominical – Mamie s’est mise au goût du jour ! 😉 -, tandis que nous testons notre étalon, l’expresso … malheureusement assez quelconque : sans être mauvais, il manque vraiment de saveur.
Pour conclure : pourtant … Grand-mère sait faire un bon café, non ?
http://www.mamieburger.com/fr/
* Le week-end de 10h à 16h.