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Boulevard des Invalides
19/09/2021

Gazoline Stand

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Le 19 septembre 2021
Gazoline Stand, 17 bd des Invalides, 75 007 Paris
De 6h à minuit, sauf le dimanche
Note globale : 14
Situation : 12
Cadre : 10
Accueil : 17
Ambiance : 14
Café : 16 
Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour : « Contre-la-montre » (poignet)

 

« Gazoline Stand » : en français, « station essence ». Quel rapport avec le café ? 
C’était une station service ; depuis 10 jours, c’est aussi un coffee shop.
Un coup de pompe ? C’est le moment de faire le plein d’essence(s) !

Devant le large trottoir, un (énergique) pompiste brique les pompes. Avisant notre regard interloqué, il nous accueille chaleureusement et nous explique le concept : vous êtes en roue libre, vous perdez les pédales ?
On vous sert un remontant : essence pour la voiture, air pour les pneus du vélo, boisson pour vous. Gonflé, non ?

Le cadre est comme celui d’une bicyclette : sobre. Et minimaliste : dans la salle lilliputienne, il est impossible de s’asseoir – à moins de s’installer derrière l’ordinateur ! De fait, on y vient juste pour choisir ses achats et passer commande au (minuscule) comptoir. Pour la dégustation, c’est à l’extérieur. Quatre tables de pique-nique en alu qu’on enjambe pour prendre place sur l’un des bancs.

Notre commande est prête : le temps de s’extirper, on la récupère sur le rebord de la fenêtre ; des sachets de sucre et touillettes en bois y sont aussi à disposition. Les gobelets sont en carton mais joliment ornés de mains servant du café avec des pistolets de pompe à essence.
Par ailleurs, l’expresso a du caractère, sans être agressif. Ca ne m’étonne pas, mon œil (exercé !) a immédiatement repéré une rutilante Victoria Arduino*: ils en connaissent un rayon, c’est le haut de gamme des machines !
Par contre, mon cher et tendre regrette l’absence de mousse.
– Ils ont peur que la mousse tache, suggère notre voisin goguenard !
En cas d’hypoglycémie, on change de braquet : sandwiches, glaces, crêpes ou viennoiseries.
Et par forte chaleur, on réclame de l’E.P.O**.

Pour conclure : idéal pour un plein d’essence et des sens.

A suivre @thegazolinestand

* Etonnante machine à café italienne toute en cuivre, élégamment coiffée d’un aigle déployant ses ailes.
Cf. http://lescafesdottilie.fr/aux-vieux-garcons-paris/  
** Eau Potable Ordinaire ! Ne pas confondre avec l’ErythroPOïétine, utilisée par les tricheurs en compétition : 
cette hormone entraîne l’augmentation du nombre de globules rouges et donc la quantité d’oxygène alimentant
les muscles, avec le risque d’épaississement du sang et de vaisseaux bouchés.


L'âme de Paname
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Le 12 septembre 2021

Le Magnolia d’Eden, 29 rue Saint-Blaise, 75020 Paris
De 8h à 2h (Fermé le dimanche)
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 17
Café : 11 
Prix d’un café : 2,20 € 

Aux mots croisés du jour : « Façon de compter sur ses doigts » (tâtons)

 

Des magnolias à Paris ? Pourtant, on n’est pas au jardin des Serres d’Auteuil*, ni au Louvre ou au Palais royal, mais au cœur de l’ancien village de Charonne**, dans le nord-est de la capitale. En remontant la rue Saint-Blaise, piétonne et pavée à cet endroit, on aperçoit l’église Saint-Germain-de-Charonne*** dressée sur la colline. Autour de nous, maisons et jardinets lui donnent un charme provincial …

Sur une placette qui fleure bon la vie de cocagne, se trouve notre bistrot du jour : sa salle minuscule ne peut contenir que quelques tables et chaises. Qu’importe ! Ce sont ses terrasses qui attirent. La première est fermée et chauffée, idéale pour l’hiver. La seconde s’étale à l’ombre des magnolias ornés d’ampoules multicolores : il y a comme un air de fête !

C’est ici qu’on s’installe par beau temps … et on y est nombreux aujourd’hui : habitants du quartier et touristes désireux de découvrir l’un des derniers témoins du Paris rural**** – dont ceux de l’auberge de jeunesse voisine. Pendant la semaine, c’est le tour des parents de l’école toute proche, une fois déposés leurs petits d’hommes, et des collégiens et professeurs du collège Saint-Blaise. Plus insolite : les camarades du Parti dont la permanence donne … sur la terrasse ! On peut dire qu’ils ne manquent pas de sens pratique. Ni d’humour d’ailleurs si l’on en croit le conseil du jour d’une des permanentes : ton patron te fait des avances ? Profite-en pour lui en demander une !

L’ambiance est bon enfant, cosmopolite et conviviale. A mille lieues de la circulation et des buildings semble-t-il.
Et pourtant …

Pour conclure : l’âme de Paname ..

https://le-magnolia-deden.business.site

* Élégant jardin du XIXè siècle situé Porte d’Auteuil, célèbre pour sa grande serre tropicale.
** Avant son annexion à Paris en 1860, on y trouvait les demeures de riches parisiens qui appréciaient ses paysages de campagne et sa situation à flanc de colline. C’est aujourd’hui une zone protégée.
*** Pleine de charme avec son clocher du XIIIè siècle et son cimetière attenant, l’un des 2 derniers de Paris.
**** Avec la rue Berton, au pied de la Maison de Balzac, dans le XVIè arrondissement.


Café Lapérouse
05/09/2021

Café Lapérouse

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Le 5 septembre 2021
Café Lapérouse, Hôtel de la Marine, 2 place de la Concorde, 75008 Paris
Tous les jours de 8h30 à minuit
Note globale : 15
Situation : 17
Cadre : 17
Accueil : 13
Ambiance : 14
Café : 13 
Prix d’un café : 5,00 €

Aux mots croisés du jour : « On peut y être mené en bateau » (île)

 

Amarré place de la Concorde, l’Hôtel de la Marine est bâti au XVIIIe siècle par le Premier architecte du Roi. En 1798, il devient le siège du Ministère de la Marine*, puis musée 200 ans plus tard. Après 4 ans de restauration, il a rouvert ses portes en juin dernier … avec un nouveau café**, « Limonadier du Roi depuis 1766 » !

Nous voilà donc au cœur de Paris … et de son principal nœud de circulation ! Pourtant, quand ils y accèdent depuis les arcades de la place ou bien par la rue Royale, les explorateurs découvrent une véritable oasis de calme. C’est ici qu’il faut s’installer ! Certes, les salons intérieurs sont somptueux et appellent au voyage, hommage à La Pérouse*** : fauteuils coquillages – tout comme le bar qui en est recouvert -, suspensions poissons et bateaux dessinés aux murs. Mais l’ensemble est trop chargé. Et de toute façon, ils ne sont accessibles qu’à l’heure du déjeuner, de même que la seconde terrasse côté Place de la Concorde.

Nous nous installons donc dans la cour d’honneur : fleurs sur les tables, coussins sur les banquettes ; non seulement l’architecture est sublime mais le cadre soigné !
En costume noir inspiré du XVIIIè (siècle !), avec jaquette à boutons dorés, la serveuse se consacre aux âmes matinales venues se retrouver autour d’un petit déjeuner : jus de fruit, boisson chaude, viennoiserie, toasts, œuf à la coque estampillé « Lapérouse » et précoupé par ses soins avec un toque œuf****, étonnant mais visiblement efficace. Ornée de bleu (marine, il va sans dire !), la vaisselle est siglée – comme le sucre et le chocolat qui accompagnent mon expresso.
Chic et raffiné, donc … mais attention au coup de canon : avant de prendre le large, il faut sortir les grosses coupures !

Pour conclure : une escale à ne pas manquer !

https://www.hotel-de-la-marine.paris/Autour-de-la-visite/Gastronomie/Le-Cafe-Laperouse

* Où le Service Hydrographique et Océanique de la Marine a eu des bureaux : mon père y officiait il fut un temps quand il ne sillonnait pas les mers sur le d’Entrecasteaux ou le Lapérouse …
** Egalement un restaurant et son célèbre chef, et très bientôt, une cave, une épicerie fine, une chocolaterie et un glacier.
*** Jean-François de Galaup, comte de La Pérouse (1741-1788) est un officier et grand navigateur français. Originaire d’une famille noble d’Albi, il s’engage dans la Marine royale. En 1785, Louis XVI le choisit pour diriger une expédition autour du monde visant à compléter les découvertes de James Cook dans l’océan Pacifique. Mais trois ans après son départ de Brest,  elle disparaît à Vanikoro. Après le naufrage, le vice-amiral d’Entrecasteaux dirige des secours, en vain (1791-1794). Le mystère est (en partie) levé en 1828, avec la découverte de l’épave de L’Astrolabe par Dumont d’Urville, puis de La Boussole par Discombe en 1964.
**** Le toque œuf, un objet du quotidien (2’23) : https://www.youtube.com/watch?v=TCnRwivZgqg


Trêve estivale
17/07/2021

Trêve estivale

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La trêve ? Le rêve !

Finie la trépidante vie parisienne et sa course contre la montre !
Oubliés les z’écrans ! S’ils nous ont bien souvent sauvé la mise ces dix-huit derniers mois – pandémie oblige – ,
bonjour la fatigue visuelle, les maux de tête et autres douleurs à la nuque, aux épaules, aux poignets et aux mains !

A présent, cap sur le farniente … et la découverte de nouveaux cafés 😉
Pour nous, ils seront bretons, mais nous en garderons le secret :
je reprendrai la plume à la rentrée.

Il fait trop chaud ?

. Première option : le café glacé.
A l’origine,  le mazagran. Préparé à partir de sirop de café et d’eau fraîche, il est servi dans un verre haut et étroit.
Les troupes françaises le découvrent en 1837, quand l’Algérie leur cède la citadelle du même nom.
Cette boisson connaît deux variantes avec du rhum :
celle des autrichiens qui y ajoutent des glaçons et celle des portugais avec du citron.
Dans l’hexagone, certains cafés en vogue le servent mais on peut aussi le fabriquer :
soit on l’infuse froid, soit on ajoute simplement quelques glaçons.

. Second option : le café frappé.
Bien plus récent et d’origine grecque*, il doit son nom au fait qu’il est secoué pour obtenir une mousse épaisse devenue sa marque de fabrique. On le prépare avec du café instantané* et une infime quantité d’eau qu’on verse ensuite dans un verre avec des glaçons. Du sucre et/ou de lait concentré non sucré l’agrémentent parfois.
A partir de là, on peut le décliner à l’infini :
avec de la mousse, de la vanille, de la cannelle, du cacao ou du caramel.

Il ne reste plus qu’à le déguster entre amis. Sur la terrasse, au jardin ou à la plage, les doigts de pieds en éventail :
on a tout l’été !

 

* Foire commerciale internationale de Thessalonique, 1957 : un assistant veut profiter de sa pause pour se faire un café instantané. Mais impossible de trouver de l’eau chaude. Que faire ? Il décide alors de le préparer en le mélangeant à de l’eau froide grâce à un shaker : le premier café frappé de l’histoire est né !

** C’est une boisson dérivée des grains de café broyés appelée aussi « café soluble » ou « café en poudre ».
Préparé par lyophilisation ou atomisation, le café doit être réhydraté pour être consommé.

 


Quartier Mouffetard
04/07/2021

Café Léa

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 Le 4 juillet 2021
Café Léa, 5 rue Claude Bernard, 75005 Paris
Tous les jours de 9h à 2h (10h le dimanche)
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 12
Accueil : 15
Ambiance : 15
Café : 14 
Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
« Passage d’une berge à l’autre » (anniversaire)

 

Léa, est notre café du jour … et le prénom de l’aînée de nos amis : ceci explique cela !
Bien situé, en bas de la Mouffe*, il ne paye pas de mine mais c’est un vrai bistrot populaire,
à l’ambiance conviviale des petits cafés parisiens.

Son intérieur est gentiment désuet, mais chaleureux avec ses murs orange, jaune et mauve dont la peinture s’écaille.
Nous lui préférons les chaises alignées à l’angle des deux rues, le long des baies vitrées : vue imprenable sur les scooters garés juste devant, certes, mais bénéfice des doux rayons de l’astre suprême … entre deux averses !

La matinée est tranquille : des habitués lisent le journal qu’ils ont récupéré à l’entrée et trempent de généreuses tartines dans leur café au lait. Les accros de l’expresso – dont je fais partie ! 😉 – apprécient qu’il soit servi sur un joli petit plateau argenté avec ses spéculoos et sucres en sachets – sans compter le verre d’écolier rempli d’eau : un service royal vu le prix !

L’atmosphère s’anime à midi ; on s’y presse pour le plat du jour. Ce n’est pas de la haute gastronomie, mais un bon repaire où se détendre les papilles, avec un goût de revenez-y. Du coup, il est plus prudent de réserver son rond de serviette.

Avec l’après-midi arrive une nouvelle parenthèse de calme : les habitants du quartier s’y retrouvent pour discuter ou simplement bouquiner. Pendant l’année universitaire, l’ambiance est carrément studieuse. Entre les étudiants de la Fac voisine** qui révisent leurs cours et les professeurs qui corrigent leurs copies, ça phosphore sec …

Le soir, la tension neuronale retombe et l’animation revient. La salle devient même bruyante : c’est vite bondé ! 

Pour conclure : un bon quartier général.

https://www.petitfute.com/v17231-17300-paris-75005/c1169-s-amuser-sortir/c182-bar-cafe/21050-cafe-lea.html

* La rue Mouffetard est l’une des rues les plus anciennes et les plus pittoresques de la capitale. Longue et pavée,
elle dégringole en pente douce de la montagne Sainte-Geneviève, bordée de nombreux commerces et restaurants.
** Appelée aussi Sorbonne Nouvelle ou Paris 3, elle fait partie des treize nouvelles universités qui ont remplacé l’ancienne Université de Paris, dissoute après les événements de mai 1968. Son siège est à la Sorbonne, bâtiment historique qu’elle partage avec deux autres universités. Elle dispense principalement des enseignements en lettres, langues, arts du spectacle, communication et études européennes.


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