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Montauban-de-Bretagne
28/07/2020

Le Café des Sports

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Dimanche 26 juillet 2020
Le Café des Sports, 3 rue du Général de Gaulle, 35 360 Montauban-de-Bretagne
Tous les jours de 7h à 21h (8h le WE)
Prix de l’expresso : 1,20 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’ :
« Ont souvent une fièvre de cheval » (turfistes)

Il fait soif ! Partis aux horreurs* pour un interminable voyage jusqu’à Montauban de Gascogne, notre gosier est déjà sec. Mais trouverons nous de quoi nous désaltérer à une heure si matinale … un dimanche de surcroit ?
A droite de la voie rapide se dresse un clocher tout proche, celui de Montauban de Bretagne : un signe !

Gagné ! Le café du village est ouvert. Plutôt banal de l’extérieur, mais qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse.
Et là, surprise : la déco est bien plus au goût du jour à l’intérieur, avec beaucoup d’espace et de lumière – mention spéciale
à la verrière en pyramide de la pièce du fond. Mais surtout quelle ambiance ! Chaleureuse et bon enfant dans la première
salle noire de monde. A croire que tous les Montalbanais** s’y sont donnés rendez-vous ! Les plus anciens sont
dûment chapeautés, jour du Seigneur oblige. Un petit verre de blanc pour chacun et les échanges fusent :

– Tu crois en Dieu, toi ? Eh ben, t’es pas rancunier !
– J’ai dit je crois, j’ai pas dit qu’j’étais sûr … Eh, le Gwe, remets-moi un coup ! ***
– C’est çà : quand ton verre est plein, tu le vides et quand il est vide, tu le plains …
– Dis voir Imogène, tes prothèses visuelles t’as pas c’te jour ?
– Ah, gast ! J’oublie toujours quelque chose ; la seule chose que je n’oublie pas, c’est d’oublier quelque chose …

Dans la pièce voisine, des jeunes disputent une partie de billard tandis qu’un turfomaniaque remplit fébrilement ses grilles,
ses journaux étalés devant de lui.
Ici, c’est LE coeur du bourg ; on s’y retrouve  au quotidien mais pas seulement. Toute l’année est rythmée par des soirées : de la galette des rois à la Saint-Sylvestre en passant par la Saint-Patrick, la fête de la musique, Halloween et le Beaujolais nouveau – sans compter les spéciales karaokés, latinos ou despérados.

Si le service est un peu débordé, la gentillesse est de mise. Mais ne demandez pas croissants ou tartines ;
il faut aller les chercher soi-même, comme souvent dans la région, à la boulangerie (heureusement) voisine****.
Le petit noir a du caractère, le lait du crème est servi à part dans un charmant petit pot et les biscuits qui les accompagnent sont délicieusement craquants. Vous préférez un Perrier ? Ne soyez pas surpris de voir arriver une « Plancoët intense » :
c’est sa cousine bretonne !

Pour conclure : lever le coude, c’est du sport.

https://www.facebook.com/pages/category/Sports-Bar/Le-BDS-Bar-Des-Sports  

*  Aux aurores ! 😉        
** Habitants de Montauban-de-Bretagne (environ 6 000)     
*** Sers-moi à boire !
**** « Aux Délices de Montauban », ouverte tous les jours de 6h30 à 20h … et dont le nom tient ses promesses !


Pesked, la rhumerie de Plouguiel
21/07/2020

Café Pesked

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Dimanche 19 juillet 2020
Café Pesked*, 21 rue du Port, La Roche jaune, 22 220 Plouguiel
Du mercredi au dimanche, tous les jours pendant les vacances scolaires
Prix de l’expresso : 1,50 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’ :
« Des gars des eaux » (Marins).

 

La petite route dégringole jusqu’au port de La Roche Jaune**. Sa particularité ? Elle est submersible : chaque mois, le Jaudy la recouvre entièrement jusqu’à s’inviter parfois dans les maisons. Emile a vécu enfant au Pesked et se souvient avoir vu
la mer y entrer et venir jusqu’au pied du lit. L’ancienne cabane de pêcheurs est devenue café-restaurant, mais les grandes marées*** rythment toujours les mois. Il vaut donc mieux surveiller leurs coefficients avant d’y faire escale et prévoir de grandes bottes, voire un canot pour accoster jusqu’au perron !

Une fois rendu, on est au bout du monde : les pieds dans l’eau ou leurs doigts en éventail, on profite de la vue sur l’estuaire et ses « plates**** ». Si l’extérieur peut paraître banal, dès le seuil franchi, on est sous le charme : les couleurs bigarrées,
le joyeux bric à brac d’objets marins et le comptoir aux allures de bar des îles avec son toit de paille. Tellement pittoresque que bien des films ont d’ailleurs été tournés ici.

Quelques plaisanciers et randonneurs (on est sur le GR 34), mais pas de hordes de touristes. Les clients sont surtout
des Rochois, pêcheurs ou retraités, ostréiculteurs ou cultivateurs bio (dont quelques figures locales particulièrement expressives !) On échange des infos entre voisins ou on trinque dans un joyeux brouhaha (ce doit être le rhum !)
Des étudiants étrangers venus apprendre notre langue assurent le service : simple et convivial, parfois approximatif,
mais c’est finalement bien dans l’esprit de la maison !

Si l’on peut boire un café (accompagné de sa mini galette Saint-Michel toute au beurre !) ou une bière du cru*****,
la spécialité, ce sont les rhums arrangés maison : canneberge, gingembre, miel, figue, ananas, dattes, cannelle, kumquat
et autres. Souvenir des Antilles où la patronne a passé son enfance avant de s’installer au Québec comme boulangère
puis guide de chiens de traîneau … mais c’est une autre histoire !
Un petit creux ? Cap sur les ressources locales : bar grillé, moules de bouchot, homard entier, palourdes farcies, huîtres
du coin (l’ostréiculteur est à 200m) … mais une addition qui a parfois le goût de la mer : salée !

Pour conclure : ici, tous les chemins mènent à rhum.

https://www.facebook.com/Le-Café-Pesked

* Pesked (prononcer « pesket ») : poissons, en breton.  
** Nom en lien avec les lichens qui recouvrent les rochers. A moins que ce ne soit avec l’infidélité associée à cette couleur : on sait que les marins partaient pour de longs mois …
*** A la pleine lune et la nouvelle lune, lorsque la Terre, la Lune et le Soleil sont dans le même axe : l’influence des corps célestes s’additionne et les marées sont de plus grande amplitude.
**** Bateaux ostréicoles.  
***** « La Philomenn » de Tréguier (petite ville de caractère toute proche).


Au pied des colonnes du Trône.
14/07/2020

Chez Prosper

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Dimanche 12 juillet 2020

Chez Prosper, 7 avenue du Trône, 75 011 Paris
Tous les jours, de 7h à 2h
Prix de l’expresso : 2,30 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’ :
« Il lui arrive de faire la foire » (Trône)

Quand on s’arrête chez Prosper*, au pied des colonnes du Trône**,
De sa large terrasse, on peut voir défiler la faune.
Ou de son intérieur rétro – carrelage d’époque, boiseries, miroirs et tableaux –
Assis derrière les grandes baies vitrées, grandes ouvertes dès qu’il fait chaud.
Prosper yop la boum, c’est la star de la Nation,
Prosper yop la boum, c’est une véritable institution !

Toujours rempli comme un œuf, il est convivial et chaleureux
Mais pour un rendez-vous galant, mieux vaut trouver un autre lieu.
Aux heures de pointe, on est au coude à coude avec ses voisins,
Dans une authentique ambiance de bistrot parisien.
Malgré la frénésie ambiante, le serveur se met en quatre pour nous plaire
Il a d’la classe, il a du flair, il est pro … comme Prosper !

Tout de noir vêtu, hormis son masque et son tablier bleus
Assortis au néon des lettres indiquant le (pré)nom du lieu,
Au dessus de l’antique comptoir, entre deux vieilles réclames ;
Notre Prosper virevolte, sans souci du vacarme.
Portant à bout de bras son plateau argenté, il revient illy-co avec notre expresso,
Servi dans une tasse au liseré doré sur fond rouge-coquelicot.

Si le Prosper de Maurice Chevalier*** s’encanaille,
Chez celui-ci, on vient plutôt pour faire ripaille.
Amateurs de diététique macrobiotique, fuyez,
Ici, les recettes auvergnates sont la spécialité :
Pavé de Salers ou foie de veau persillé, purée maison et vins colorés
Suivis de l’exotique Tiramisu au Nutella … pour faire glisser !

Pour conclure : en voilà un qui mérite de prospérer.

https://www.chezprospernation.com

* Prénom d’origine latine (« prosperus ») signifiant « heureux ».
** Sur le vaste espace herbeux prolongé de vignes jusqu’à l’enceinte de la ville, un trône est installé le 26 août 1660
pour l’entrée solennelle dans Paris de Louis XVI et Marie-Thérèse d’Autriche, revenant de leur mariage à Saint-Jean de Luz. Il est alors baptisé « Place du Trône » pour devenir « Place du Trône renversé » en 1792, puis « Place de la Nation »
à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet 1880, sous la Troisième République. 
Dès 1787, Claude-Nicolas Ledoux  y fait ériger deux colonnes encadrant la barrière d’octroi et l’entrée du Cours de Vincennes. Les statues de Philippe Auguste et Saint-Louis qui les surmontent sont quant à elles ajoutées en 1845.
*** Chanson interprétée en 1935.


Monnaie de Paris
05/07/2020

Frappé par Bloom

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Dimanche 5 juillet 2020

Frappé par Bloom, 2 rue Guénégaud, 75 006 Paris symbole-handicap
Du mardi au dimanche, de 11h à 19h (minuit du jeudi au samedi)
Prix de l’expresso : 2,50 €
Brunch le week-end de 11h30 à 16h (Buffet à 35 €)


Aux mots croisés du jour, l
a meilleure def’ de Philippe Bouvard :
« Cesse d’ouvrir son porte-monnaie quand on lui offre un portefeuille » (Ministre). 

 

Par ici la Monnaie ! Saviez-vous que celle de Paris est l’institution la plus ancienne de l’Hexagone et plus vieille entreprise du monde ? Eh oui ! C’est la seule à n’avoir jamais cessé sa production puisqu’aujourd’hui encore, ses usines continuent
de frapper les pièces de deux euros … d’où le nom de son nouveau Café : « Frappé » !

Face au Pont-Neuf où elle est installée depuis 1775, La Monnaie abrite en effet non seulement ses ateliers et son Musée* mais aussi le restaurant trois étoiles de Guy Savoy et ce nouvel espace**. Ouvert il y a 3 ans, il est destiné aux visiteurs
du Musée mais aussi aux connaisseurs. Des amoureux de la rive gauche ou des organisateurs d’événements qui profitent de cette adresse discrète, à l’abri des regards, pour leurs soirées d’entreprise, anniversaires, mariages ou séminaires.

Parmi eux, mon cher et tendre – digne père de notre fils ! 😉 -, qui m’invite à fêter mon passage de la quarantaine***
à la soixantaine. Avec une nouvelle surprise : les portraits de mes congénères**** affichés sur les murs de ce monument historique tout autour de la cour où nous sommes installés !

Mais il est temps de passer aux réjouissances : à l’ombre de l’olivier, notre brunch débute par des mini viennoiseries accompagnées d’un café du Brésil gourmand et doux, aux notes de noisettes et chocolat noir*****.
Charcuteries et poissons fumés, salades composées, pain cocotte et plats chauds****** prennent ensuite le relais.
Puis vient la farandole de desserts, avec du café filtre à volonté pour clôturer ces agapes.

Au final, un brunch en or qui mérite une médaille. Mieux vaut ne pas être aux pièces pour bien en profiter car on ne peut pas dire qu’on soit payé en monnaie de singe. Et même s’il vaut mieux ne pas avoir d’oursins dans son porte-monnaie,
on règle finalement la note argent content.

Pour conclure : un brunch qui n’est pas monnaie courante.

http://www.frappe.bloom-restaurant.fr

* On y découvre l’art de la gravure et nos monnaies successives ainsi qu’un espace d’expositions d’art contemporain.
** Espace de détente et de restauration ouvert par la famille Bloom, déjà propriétaire de deux autres restaurants à Paris. Leur règle : des plats 100% maison à partir de produits de saison provenant directement de petits producteurs régionaux. 
*** Les Schtroumpfs, personnages imaginés par Peyo en 1958, auxquels la Monnaie rend hommage cette année. 
**** Le confinement !
***** « Bob’o link », torréfié par « Terres de café », spécialiste parisien des cafés de spécialité.
****** Oeuf cassé dans un petit pain individuel, lasagnes végétariennes, risotto aux courgettes, poulet aux épinards.


Mon Café à Saint-Antoine
28/06/2020

Mon Café

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Dimanche 28 juin 2020

Mon café, 182 Rue du Faubourg Saint-Antoine, 75 012 Paris
Tous les jours de 7h à 2h (9h le WE)
Horaires post-confinement : jusqu’à 22h.
Prix de l’expresso : 2 €
Brunch week-ends et jours fériés : 20 €

 

Pin Pon ! Pin Pon ! Vite, en réanimation ! Trois mois sans bistrots, c’est lourd de conséquences, et pas seulement
au niveau de la socialisation. Nos corps tout entiers sont en état de choc. Le remède ? « Mon Café » !

Sur l’esplanade de l’hôpital Saint-Antoine*, sa terrasse accueille les sevrés de la caféine et leurs symptômes** :
– Fatigue extrême ? Un fauteuil en osier leur tend ses accoudoirs pour se reposer à l’ombre des grands arbres.
– Maux de tête ? L’ambiance tranquille et bon enfant les apaise.
– Irritabilité ? L’accueil simple et souriant les décontracte.
– Incapacité à se concentrer ? Calme et grand air les aident à retrouver leurs esprits.
– En état pseudo-grippal*** ? Le personnel médical est sur place, et en nombre : c’est ici qu’il s’abreuve entre deux gardes.

Leurs jobs ? Médecins ou infirmiers. Leur groupe sanguin ? Caféine !
Et oui, l’expresso est leur principal remède pour retrouver de l’énergie,
ou simplement changer d’atmosphère quand ils en ont marc.
Ils échangent quelques bonnes histoires pour décompresser :
– L’une de mes patientes est venue consulter parce qu’à chaque fois qu’elle buvait un café,
elle avait une douleur terrible à l’œil gauche : en fait, elle oubliait juste d’enlever la petite cuillère de sa tasse !
– Encore une qu’avait un grain !
– Et moi, l’une des miennes est totalement accro, limite sous perfusion :
elle en boit tellement que quand un moustique la pique, il fait de la tachycardie ! (Non, ce n’est pas moi !!)

Mais l’orage menace. Tout le monde se précipite à l’intérieur. Vieilles pierres et bois verni,
tables façon bistrot et leurs nappes à carreaux rouges, c’est rétro. Et aussi chaleureux que l’accueil …

Pour conclure : on est torréfié par toutes ces histoires.

http://www.bistrot-moncafe.com/

* A l’est de la capitale, on manquait d’hôpitaux sous la Convention … et les révolutionnaires n’appréciaient guère 
les religieuses : ils les ont donc évacuées de l’ancienne abbaye de Saint-Antoine qu’ils ont transformée en hospice. Heureusement, ils ont conservé une partie de sa bâtisse dont l’imposante façade inscrite aux monuments historiques.
De chaque côté de l’esplanade, deux bistrots ont étalé leurs terrasses : « les Blouses blanches » et « Mon café ».
** Critères diagnostiques du sevrage de la caféine du DSM 5 
(« Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders » : manuel diagnostique et statistiques des troubles mentaux)
*** Nausées, vomissements ou douleurs musculaires / raideurs.


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